De l'autre côté du périph (2012) : le test complet du Blu-ray

Un matin à l’aube dans une cité de Bobigny, près d’un vieux tripot clandestin, est retrouvé le corps sans vie de Eponine Chaligny, femme du très influent Jean-Éric Chaligny, premier patron de France, au centre d’un climat social extrême qui secoue la France depuis quelques semaines. Ce matin-là deux mondes radicalement opposés vont alors se croiser : Ousmane Diakité, policier de la section financière de Bobigny et François Monge, capitaine de la fameuse police criminelle de Paris. Leur enquête va les emmener d’un côté à Paris et son syndicat patronal, de l’autre en banlieue de Bobigny et ses affaires clandestines. Tour à tour, de l’autre côté du périph.

Véritable buddy movie à la française, De l’autre côté du périph s’inscrit dans un genre finalement laissé de côté par notre cinéma, croyant probablement que seuls les américains en sont capables. Le réalisateur David Charhon (Cyprien) prouve que le cinéma hexagonal peut tout à fait se confronter à la comédie d’action tout en se basant sur d’évidentes références hollywoodiennes des années 80, notamment L’Arme fatale, Midnight Run et Le Flic de Beverly Hills.

De l’autre côté du périph est une bonne surprise, reposant sur l’alchimie des excellents Omar Sy et Laurent Lafitte, des répliques d’une redoutable efficacité (écrites par les scénaristes des Lascars), une mise en scène alerte et fort convaincante dans les scènes d’action et de courses-poursuites. Si l’intrigue tend à s’essouffler dans une deuxième partie moins drôle et moins intéressante, De l’autre côté du périph s’engouffre dans une brèche jusqu’alors peu voire pas vraiment exploitée dans nos contrées et c’est déjà pas mal.

Le menu principal est efficacement animé et musical. La jaquette reprend le visuel de l’affiche du film.

On trouve bien évidemment un making of (26’) traditionnel mais sympatique, constitué d’une interview dense et spontanée du réalisateur David Charhon, d’entretiens avec les comédiens, d’images du tournage, des essais costumes et des répétitions des acteurs. Le metteur en scène revient sur la genèse du film, les références, les lieux de tournage, le traitement visuel et le ton adopté.

Nous en avons eu un petit aperçu dans le segment précédent, mais un autre module se focalisant sur la préparation des comédiens aux scènes d’action est également disponible (6’). Laurent Lafitte et Omar Sy s’entraînent chacun de leur côté avec le soutien de cascadeurs.

Dans la peau de son personnage Van Gogh, l’acteur Maxime Motte est filmé par David Charhon et nous fait une petite visite du plateau du tripot (4’), concocté pour l’une des plus grosses séquences d’action du film. C’est ici l’occasion de voir que chaque élément du décor a été spécialement conçu dans le but de garantir la sécurité des comédiens et des cascadeurs.

L’interactivité se clôt sur un teaser du film détourné par les Kaïras.

L’éditeur livre un master HD resplendissant ! Le relief est sans cesse appréciable, le piqué est vif et acéré (notamment sur les teintes froides), les détails foisonnent sur le cadre large, les noirs sont denses, les contrastes léchés et chaque source de lumière se révèle éclatante. Ajoutez à cela un piqué acéré comme un scalpel, des séquences nocturnes aussi chiadées que les scènes diurnes ainsi qu’une profondeur de champ fascinante et vous obtenez un feu d’artifices pour les mirettes !

Un seul choix disponible, une piste DTS-HD Master Audio 5.1 créant d’entrée de jeu une large et puissante spatialisation. La course-poursuite sur le périphérique et la fusillade dans le tripot mettent à mal votre installation avec de grosses basses, une balance frontale-latérale explosive et des déflagrations multiples. Toutes les enceintes sont mises à contribution, certains effets demeurent particulièrement saisissants, les effets naturels sont légion. Les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant sont disponibles, tout comme une piste Audiodescription pour les spectateurs aveugles et malvoyants.