Les Cerfs-volants de Kaboul (2007) : le test complet du Blu-ray

The Kite Runner

Réalisé par Marc Forster
Avec Saïd Taghmaoui, Wali Razaqi et Shaun Toub

Édité par DreamWorks France

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Le 11/06/2013
Critique

Au début des années 70, au coeur de Kaboul, deux amis, Amir et Hassan, partagent le bonheur d’un après-midi à faire voler des cerfs-volants. Mais conduit par la peur, Amir trahit son ami, qui sera à jamais blessé, puis quitte l’Afghanistan. Vingt ans plus tard, il revient dans son pays, marqué par le passage des Talibans, à la recherche de la paix et du pardon…

Publié en 2003 dans douze pays, le premier roman de Khaled Hosseini Les Cerfs-volants de Kaboul a remporté un vif succès dans le monde entier. Il n’est donc pas étonnant qu’Hollywood ait très vite posé une option sur ce best-seller afin de le transposer au cinéma. Depuis A l’ombre de la haine en 2001 (Oscar de la meilleure actrice pour Halle Berry), le metteur en scène inclassable Marc Forster s’est illustré dans tous les genres, du drame guimauve avec Neverland (2004) en passant par la comédie à la frontière du fantastique (L’Incroyable Destin de Harold Crick, son meilleur film) en passant par le plus mauvais James Bond de la saga (Quantum of Solace). Avant de s’atteler à l’agent 007, c’est à lui qu’est revenu le soin d’adapter le livre de Khaled Hosseini.

La première heure consacrée à l’enfance des personnages promet un très beau drame universel, une fresque historique sur le poids de la culpabilité, l’amitié, l’oubli, la perte, les rapports père-fils, excellemment réalisée, interprétée (surtout par des non professionnels), photographiée. Les images sont superbes (les scènes avec les cerfs-volants sont très impressionnantes), le rythme vif et l’émotion au rendez-vous. Cependant, le film est loin de tenir les promesses tenues, on va dire pendant 1h20 sur les 2h10 du métrage.

Le cinéaste n’a jamais été réputé pour sa finesse mais plutôt pour sa curiosité et son désir d’explorer des thèmes souvent mis de côté par l’industrie hollywoodienne. Seulement voilà, comme si nous assistions à un autre film, la deuxième partie enchaîne les effets mélodramatiques sans cesse appuyés par une musique illustrative, les clichés les plus éculés s’accumulent, le pathos prend le pas sur la crédibilité des situations, et le metteur en scène n’en finit pas de tirer sur la corde sensible au moyen d’une réalisation trop « américaine », inconvenante avec le contexte dramatique et culturel, dès que le personnage d’Amir revient sur sa terre natale.

Heureusement, Marc Forster demeure un habile technicien et parvient à nous emmener à la fin de ces deux heures sans trop de problèmes.

Présentation - 3,0 / 5

Glissée dans un boitier bleu traditionnel, la jaquette reprend le visuel de l’affiche du film.

Bonus - 1,0 / 5

Là où le DVD édité en 2008 comprenait un commentaire audio du réalisateur, de l’auteur Khaled Hosseini et du scénariste David Benioff, des entretiens croisés, un making of, aucun supplément, pas même une bande-annnonce n’est disponible sur l’édition HD des Cerfs-volants de Kaboul !

Image - 5,0 / 5

L’édition Blu-ray est tout indiquée pour découvrir Les Cerfs-volants de Kaboul. La lumineuse photo signée Roberto Schaefer, collaborateur de Marc Forster sur ses autres films, se compose de gammes bigarrées, éclatantes et chatoyantes, magnifiquement retranscrites et ce dès le générique d’ouverture. Les teintes riches marquent la beauté de Kaboul dans les années 70, tandis que les couleurs plus grises et ternes caractérisent le temps présent. L’encodage AVC consolide l’ensemble avec brio, la propreté de la copie est immaculée. Le relief est sans cesse appréciable, la profondeur de champ omniprésente, les contrastes denses et le piqué acéré. Le cadre large est formidablement exploité, les détails sont riches, et l’apport HD indispensable.

Son - 4,0 / 5

La version originale dispose d’une piste Dolby TrueHD de haute volée. Afin de coller au plus près de la réalité, du moins dans la première partie, Les Cerfs-volants de Kaboul a été tourné en dari, une des principales langues parlées en Afghanistan, ainsi qu’en pashto, une langue parlée par les talibans, et en Urdu, un langage pakistanais.

Les dialogues sont exsudés avec force, la balance frontale étonne et les effets latéraux sont souvent impressionnants. La très belle composition d’Alberto Iglesias jouit d’une spatialisation percutante et omniprésente, tandis que le caisson de basses souligne l’action aux moments opportuns, surtout sur le mixage HD.

La piste française doit se contenter d’une petite piste Dolby Digital 5.1 qui bien qu’instaurant une immersion probante, ne s’avère pas aussi percutante, homogène et naturelle que son homologue Dolby TrueHD. Notons que les sous-titres sont de couleur jaune, ce qui est plutôt plaisant.

Crédits images : © DreamWorks

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm