Les Bêtes du Sud sauvage

Les Bêtes du Sud sauvage (2012) : le test complet du Blu-ray

Beasts of the Southern Wild

Réalisé par Benh Zeitlin
Avec Quvenzhané Wallis, Dwight Henry et Levy Easterly

Édité par ARP Sélection

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Critique

Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père. Brusquement, la nature s’emballe, la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d’aurochs. Avec la montée des eaux, l’irruption des aurochs et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue…

Princesse Mononoke en live ! La comparaison apparaît assez vite face à cette fable onirique qui mêle messages politico-écologique à des éléments fantastiques et à la quête intérieure de cette petite fille, noyée dans une précarité revendicative assumée par son entourage.

Entièrement interprété par des non-comédiens (le père de Hushpuppy est le boulanger du coin), Les bêtes du sud sauvage est l’occasion pour la petite Quvenzhané Wallis de percer l’écran de son insolent talent naturel qu’elle délivre avec un aplomb absolument désarmant.

Tout aussi désarmant est le style de mouvement utilisé par le réalisateur : la caméra ne se pose jamais. Pas de plan sur pied, pas de plan au steadycam, tout à la main avec une tendance marquée pour les plans très rapprochés… ce choix qui s’avère franchement fatigant à la longue, est même distrayant et ne permet pas paradoxalement de se rapprocher des personnages, ni de donner un côté authentique ou documentaire à l’ensemble, car même une caméra candide serait mieux tenue…

De même, le son est au contraire très travaillé et très précis ce qui crée là aussi une désynchronisation entre le spectateur et l’action.

Dire des Bêtes du sud sauvage qu’il s’agit d’un OVNI est un doux euphémisme. Il fait partie de ces films où la part d’inteprétation personnelle joue un rôle capital et où le goût d’un cinéma non-conventionnel est forcément un atout. Vie, mort, fracture sociale, culturelle et générationelle, … Hushpuppy surfe avec grâce sur ses sujets brûlants et nous entraine avec elle dans un flot de poésie enfantine.

Présentation - 3,0 / 5

On retrouve le menu ARP toujours aussi unique et pratique.

Les sous-titres sont imposés sur la VO.

Boîtier et jaquette classiques.

Bonus - 4,5 / 5

Quantité et qualité au rendez-vous avec 3 éléments en HD et VOST : un making of riche et assez éloigné des featurettes promotionnelles de rigueur, des scènes coupées très instructives sur les personnages et sur la vision du réalisateur qui les commente toutes (pas de piste son sans ce commentaire) et enfin un court métrage de Benh Zeitlin qui 4 ans avant Les bêtes du sud sauvage « plongeait » déjà dans une histoire de vie et de mort, au-dessus et au-dessous de l’eau… très troublant, très touchant.

Pour les curieux, ARP propose également ici une sélection de bandes-annonces de ses sorties salles et vidéo.

Image - 4,5 / 5

Filmé en argentique, dans des conditions de lumière naturelle souvent basses, le grain est omniprésent et ne facilite pas la tâche d’un encodage qui s’en sort tout de même à merveille et conserve à l’ensemble une définition satisfaisante.

Son - 5,0 / 5

DTS-HD Master Audio 5.1 en VF comme en VOST avec un mixage très travaillé qui fait la part belle aux ambiances et effets. Dialogues et musique restent nets. Le doublage français de la petite fille est très réussi.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Toshiba TDP-MT700
  • Sony PlayStation 3
  • Ampli Denon AVR 2807
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1)
  • Diagonale image 302 cm
Note du disque
Avis

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Franck Brissard
Le 7 novembre 2014
Pas de commentaire.
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Sabrina Piazzi
Le 20 mai 2013
Pas de commentaire.
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Stéphane Leblanc
Le 3 mai 2013
Pas de commentaire.

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