Max (2012) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Stéphanie Murat
Avec Mathilde Seigner, JoeyStarr et Jean-Pierre Marielle

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 02/07/2013
Critique

Max a 6 ans. Elle vit avec son père Toni, un petit voyou au grand coeur. Pour Noël, Max décide de lui offrir Rose, une fille de joie rencontrée dans la rue et qu’elle a prise en affection. Malgré la situation compliquée, Toni va avoir du mal à refuser le « cadeau » de sa fille et devoir cohabiter avec Rose.

Depuis 2009, le cinéma français s’est mis en tête de nous mettre JoeyStarr à toutes les sauces : en flic dans Polisse, en copain bobo-gay dans L’Amour dure trois ans, en ancienne star du football dans Les Seigneurs. Dans Max, le voilà en papa poule veuf qui vit avec sa petite fille de 6 ans et un vieil enfant de 80 ans incarné par le grand Jean-Pierre Marielle.

Max est le deuxième long-métrage de Stéphanie Murat, comédienne et doubleuse, qui avait déjà signé un coup d’essai derrière la caméra avec Victoire en 2004. Malheureusement, on ne peut pas dire que ce nouveau film confirme un talent quelconque ou un ton singulier dans le tout-venant du cinéma français. En dépit d’une très belle photographie et d’un usage intelligent des décors, Max pâtit d’une histoire trop pauvrement écrite, des dialogues insignifiants, une absence de rythme et des têtes d’affiche qui n’inspirent honnêtement qu’une insignifiance polie. JoeyStarr n’est évidemment pas crédible pour un sou et semble souffrir le martyre (heureusement pour lui, le film ne dure que 85 minutes), Mathilde Seigner est fidèle à elle-même avec sa sensibilité digne d’un 3,5t gonflé à bloc dans le rôle d’une prostituée peinturlurée comme un atelier du feu-Tacheles de Berlin.

Seuls Jean-Pierre Marielle, François Berléand et même Zinedine Soualem malgré ses 2 minutes à l’écran emportent l’adhésion dans ce récit sucré et gras comme un loukoum. La petite Shana Castera est bien mignonne mais ses dialogues résonnent comme ceux d’une bonne petite élève qui a bien appris sa récitation.

Ce qui frappe également dans Max, c’est le côté artificiel des répliques, des regards, des gestes, bref des émotions. Pour finir, nous laissons la parole à Stéphanie Murat : « Avec Vincent (le scénariste), on s’est replongé avec délice dans Le Voleur de bicyclette, Le Pigeon, L’Homme aux mille visages et autres chefs-d’oeuvre du genre, cela me paraissait proche de mes personnages ». Gloups !

Présentation - 4,0 / 5

La jaquette reprend le visuel de l’affiche du film et se voit glisser dans un boîtier classique de couleur bleue. Le menu principal est joliment animé et musical.

Bonus - 2,5 / 5

L’éditeur joint tout d’abord un making of de 29 minutes. Bien réalisé, dynamique et marqué par de nombreuses images de tournage, ce documentaire donne la parole à toute l’équipe en mode « pas sérieux » et demeure essentiellement centré sur la petite Shana Castera et ses premières impressions.

Les plus téméraires (comme votre serviteur) écouteront le commentaire audio de la réalisatrice Stéphanie Murat et du co-scénariste Vincent Cappello, qui n’ont strictement, mais alors vraiment aucun intérêt puisque les deux protagonistes se contentent essentiellement de parler de la météo qu’il faisait (c’était l’hiver, il gelait, voilà voilà…) ou de dire qu’ils aiment toutes les scènes du film.

L’interactivité se clôt sur la bande-annonce, une galerie de photos et les credits du Blu-ray.

Image - 5,0 / 5

Cet éclatant master HD de Max en met plein la vue. La photo chatoyante du chef opérateur Pierre Aïm (Polisse, Bienvenue chez les Ch’tis) met en valeur les intérieurs chaleureux et ambrés, magnifiquement restitués grâce au Blu-ray. La colorimétrie pimpante s’allie à un piqué sans cesse aiguisé sur les scènes en extérieur très lumineuses, un petit grain cinéma se révèle tout à fait agréable pour les mirettes, les contrastes sont léchés et une profondeur de champ probante demeure palpable. Les détails sont légion à l’avant comme à l’arrière-plan, le relief ne cesse d’étonner. En un mot, resplendissant.

Son - 3,5 / 5

Nous ne savons pas quel est le couac avec le mixage DTS-HD Master Audio 5.1, mais toujours est-il que l’écoute demeure déséquilibrée tout du long. Si la musique est vive et dynamique sur l’ensemble des enceintes, les dialogues manquent cruellement d’ardeur et s’avèrent même presque feutrés. Les effets latéraux semblent également instables, disparates. Sélectionnez plutôt la piste DTS-HD Master Audio 2.0 de fort bon acabit, riche, percutant et diamétralement opposé à la 5.1 en matière de confort acoustique.

Une piste Audiodescription ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant sont également disponibles.

Crédits images : © Pathé

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
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Franck Brissard
Le 2 juillet 2013
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