The Blind Side (2009) : le test complet du Blu-ray

À Memphis, Tennessee, les temps sont durs pour Michael Oher, un jeune Afro-américain sans abri au QI légèrement inférieur à la normale. Jusqu’au jour où il est recueilli par Leigh Anne et Sean Tuhoy qui le font entrer au lycée fréquenté par leurs deux enfants. Michael, remarqué pour ses performances au football, doit améliorer ses résultats scolaires pour être admis dans une équipe universitaire…

The Blind Side est inspiré d’un livre écrit par Michael Lewis sur l’histoire de Michael Oher, une des stars du football aux USA. C’est le quatrième long métrage de John Lee Hancock, réalisateur et auteur du scénario, auquel le thème du sport rédempteur doit être cher : c’était déjà celui de Rêve de champion (The Rookie) qu’il réalisa en 2002 ! John Lee Hancock est également l’auteur du scénario original du film de Clint Eastwood Un monde meilleur.

Le film, chargé d’émotion, va jusqu’à titiller un peu lourdement la corde sensible et lisse toutes les aspérités de la vie. Peut-être un regard un peu moins angélique sur les faits et les personnages eut-il été plus convaincant et aurait-il donné du nerf au scénario ?

Deux acteurs se partagent l’écran : Sandra Bullock, assez à l’aise dans une incarnation sortant de son registre habituel, celle d’une maîtresse-femme déterminée à renverser tous les obstacles, et Quinton Aaron, qu’on tend à nous présenter comme un débutant ; il avait pourtant fait quelques apparitions dans des séries et tenu un rôle secondaire dans Soyez sympas, rembobinez ! de Michel Gondry. Un beau bébé : 2m03, 215 kg avant un sérieux régime de remise en forme pour mieux se glisser dans la peau du footballer. Kathy Bates se contente du rôle plus modeste de Miss Sue, la répétitrice qui aide Big Mike à rattraper son retard scolaire. Et l’on revoit avec plaisir Lily Collins, la Blanche Neige du film de Tarsem Singh aux prises avec Julia Roberts dans les atours de la méchante reine.

Une belle histoire, certes, mais dont la narration manque un peu de piquant. Jamais sorti dans les salles françaises, le film, distribué chez nous sur DVD en juin 2010, est réédité sur Blu-ray avec quelques bonus inédits.

Boîtier bleu dans un étui cartonné.

Quatre versions audio, avec le son HD réservé à la version originale et quatre langues de sous-titres, dont l’anglais pour malentendants. Tabarnak ! la version française est celle pour le Québec. Absolument pas gênant : on jurerait du « parisien » tant l’accent est gommé et les idiotismes évités ; il y a même le bénéfice d’une prononciation correcte des noms propres !

Sur l’étagère des suppléments sont rangés un entretien avec le vrai Michael Oher (10’02”), les coaches acteurs (4’52”) recueillant les impressions des vrais entraîneurs qui apparaissent dans le film, l’histoire de Big Quinton (13’40”) vu par sa famille, une rencontre entre Leigh Anne Tuohy et Sandra Bullock (5’11”) et des scènes coupées (7’07”). Tout ça n’est pas trop excitant, mais un peu racheté par le plat de résistance, une discussion (27’36”) entre John Lee Hancock et Michael Lewis, auteur du livre dont a été tiré le scénario donnant une assez bonne idée des choix qui s’imposent pour réduire les dimensions d’un livre au format d’un scénario. Tous les suppléments sont au format VC-1, DD 2.0, en anglais, avec sous-titres dans les quatre langues.

L’encodage VC-1 assure une exceptionnelle qualité d’image avec un piqué qui donne une vertigineuse profondeur de champ, par exemple avec les séquences filmées dans les couloirs du lycée. Des couleurs saturées, mais qui savent se faire douces sur les visages ; des noirs denses et des contrastes marqués font des quelques scènes de football une bonne démonstration de l’apport de la HD.

Le son DTS-HD MA 5.1 de la version originale privilégie les dialogues, toujours clairs, au prix d’une certaine timidité de la spatialisation, très convaincante toutefois dans la scène du match. Le caisson de basses donne une bonne ampleur à la musique.