Arbitrage (2012) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Nicholas Jarecki
Avec Richard Gere, Susan Sarandon et Tim Roth

Édité par Metropolitan Film & Video

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 17/05/2013
Critique

Robert Miller est l’un des magnats les plus puissants de la finance new-yorkaise. Fort d’une réussite exemplaire, entouré de sa femme, Ellen, et de ses enfants - dont sa brillante fille, Brooke, il incarne à lui seul le rêve américain. Pourtant, au-delà des apparences flamboyantes, Miller est piégé. Il doit à tout prix vendre son empire à une grande banque avant que l’on ne découvre l’ampleur de ses fraudes. La liaison qu’il entretient avec Julie, une jeune marchande d’art française, complique aussi sa vie privée… Alors qu’il est à deux doigts de conclure la transaction espérée, une erreur de trop va le mêler à une affaire criminelle. Pris à la gorge, cerné de toutes parts, Robert Miller va tout risquer pour sauver ce qui compte le plus pour lui. Encore doit-il choisir ce que c’est vraiment, et il ne pourra le découvrir qu’en affrontant les véritables limites de sa moralité.

Bonne surprise que cet Arbitrage, premier long métrage de fiction réalisé par Nicholas Jarecki, remarqué en 2005 avec son documentaire sur le réalisateur James Toback intitulé The Outsider. La crise financière internationale inspire décidément les metteurs en scène du monde entier, comme nous avions déjà pu le constater avec le récent et excellent Margin Call de J. C. Chandor.

Bien que le réalisateur, fils de trader, précise qu’il ne s’est pas inspiré de Bernard Madoff, le magnat de la finance incarné par Richard Gere (très bon) représente un être à qui tout réussi, mais qui cache en réalité une face sombre et se révèle sans scrupule, arrogant, n’hésitant pas à escroquer ses adversaires, sa propre entreprise de plusieurs centaines de millions de dollars, mentir à sa famille dont sa femme (Susan Sarandon) ainsi que sa fille et employée (Britt Marling, une révélation)… et au passage dissimuler sa responsabilité dans l’accident ayant entrainé la mort de sa maîtresse.

Le plus ambigu dans Arbitrage est que Nicholas Jarecki parvient à rendre attachant ce personnage, que rien ne semble ébranler. Alors que sa vie s’écroule devant ses yeux, il semble toujours avoir une solution pour se sortir de tous les pétrins, même face à un inspecteur retord et cynique interprété par l’excellent Tim Roth. Il est vrai que la mise en scène de ce thriller demeure trop classique et le scénario semble parfois un peu tiré par les cheveux, mais les comédiens, tous en très grande forme, permettent de passer un très bon moment du début à la fin.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est efficace, animé et musical.

Bonus - 3,0 / 5

En premier lieu, nous trouvons un petit module de 5 minutes centré sur le personnage de Robert Miller. Les interviews des comédiens et du réalisateur laissent place à quelques images du tournage. Après, chacun y va de ses compliments sur l’interprétation de Richard Gere.

Ce dernier a le droit à une interview réalisée lors de son passage à Paris pour la promotion d’Arbitrage (8’). Visiblement fatigué, à moins qu’il soit à moitié en méditation, le comédien paraît s’endormir en écoutant ses propos, peu inspirés et redondants.

Le cinéaste Nicholas Jarecki est nettement plus alerte pour commenter sa demi-douzaine de scènes coupées (10’), principalement laissées sur le banc de montage pour une question de rythme. Très réussies, elles prolongent la séquence d’ouverture dans le jet privé, l’interview pour la télévision où Miller évoque Bernard Madoff, ainsi que le quotidien de Jimmy et son retour après être allé chercher Miller.

S’ajoute à cela un making of classique (12’) mais efficace, croisant les habituelles images du tournage avec les propos de toute l’équipe (sauf Laetitia Casta), les répétitions des comédiens, le tout saupoudré « d’un tel est formidable » et de « le tournage était extraordinaire ».

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces, ainsi qu’un commentaire audio du réalisateur Nicholas Jarecki, dense et très bavard, mais malheureusement non sous-titré en français.

Image - 4,5 / 5

La photo d’Arbitrage est signée Yorick Le Saux, directeur de la photographie français ayant officié chez François Ozon (Sitcom, Swimming Pool) et Olivier Assayas (Boarding Gate, Carlos), qui connait ici sa première expérience hollywoodienne. Les partis-pris clinquants et élégants trouvent en HD un écrin parfait, les contrastes sont solides et la clarté évidente. Si le rendu est parfois un peu doux et le piqué pas aussi incisif qu’espéré, la définition demeure quasi-optimale, les détails ciselés, la colorimétrie froide est flatteuse et le codec AVC fait ardemment son boulot.

Son - 4,0 / 5

On s’attendait à une immersion plus probante. Toutefois, les mixages anglais et français DTS-HD Master Audio 5.1 parviennent sans mal à plonger les spectateurs dans l’ambiance du film. Certes, beaucoup de séquences reposent souvent et essentiellement sur les dialogues et donc sur la scène frontale, mais la petite spatialisation musicale et les effets naturels qui parviennent à poindre suffisent au confort acoustique. Notons que Richard Gere est une fois de plus doublé par le grand Richard Darbois, qui prête sa voix au comédien depuis Sans pitié (1986).

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm