Gangster Squad (2013) : le test complet du Blu-ray

Ultimate Edition - Blu-ray + DVD + Copie digitale

Réalisé par Ruben Fleischer
Avec Josh Brolin, Ryan Gosling et Sean Penn

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 01/08/2013
Critique

Los Angeles, 1949. Mickey Cohen, originaire de Brooklyn, est un parrain impitoyable de la mafia qui dirige la ville et récolte les biens mal acquis de la drogue, des armes, des prostituées et - s’il arrive à ses fins - de tous les paris à l’ouest de Chicago. Tout ceci est rendu possible par la protection, non seulement des hommes de mains à sa solde, mais également de la police et des hommes politiques qui sont sous sa coupe. Cela suffit à intimider les policiers les plus courageux et les plus endurcis… sauf, peut-être, les membres de la petite brigade officieuse de la LAPD dirigée par les Sergents John O’Mara et Jerry Wooters qui, ensemble, vont tenter de détruire l’empire de Cohen.

Gangster Squad de Ruben Fleischer est l’adaptation du roman éponyme de Paul Lieberman, ex-chroniqueur du Los Angeles Times, narrant le célèbre affrontement opposant le gang de Mickey Cohen à une équipe de policiers constituée de vétérans de guerre, agissant clandestinement pour faire tomber l’un des plus célèbres et redoutable mafieux de la fin des années 1940, ayant policiers, juges, politiques sous sa coupe.

Le réalisateur inspiré de Bienvenue à Zombieland et 30 minutes maximum met habilement en scène cette bataille durant laquelle cette bande de flics intègres ne reculait devant rien pour stopper ce fléau, même si leurs agissements devaient rester confidentiels et seulement motivés pour assurer l’avenir de la ville. Ruben Fleischer s’éloigne de ses comédies débridées pour signer un polar élégant, soigné, stylisé, violent et souvent passionnant. Au milieu de Josh Brolin (menton en avant, impérial), Sean Penn (grimé et sacré cabotin), Emma Stone (glamour et belles gambettes), Anthony Mackie, Giovanni Ribisi, Nick Nolte et Robert Patrick, la seule ombre au tableau demeure la présence de Ryan Gosling dont les yeux de poisson mort, la voix de canard et le charisme toujours aussi inexistant fait malheureusement tâche. Heureusement, l’acteur apparaît plutôt comme un second rôle.

La reconstitution, le soin apporté aux décors rétro, aux costumes, à la musique, à la photographie ainsi qu’au cadre, au rythme, aux scènes de fusillades et à la narration « ellroyienne » font de ce Gangster Squad un vrai film noir à mi-chemin entre Les Incorruptibles et Dick Tracy, doublé d’une très agréable surprise.

Présentation - 3,5 / 5

La sérigraphie du disque est un peu triste, tout comme le menu principal fixe et musical.

Bonus - 4,0 / 5

Un long making of particulièrement dense et illustré de 46 minutes compile interviews des comédiens, des producteurs, de la fille de John O’Mara (interprété dans le film par Josh Brolin), du chef décorateur, du directeur de la photographie et du réalisateur avec des gros plans sur la véritable histoire des héros de la Gangster Squad, quelques focus sur les personnages, les costumes, le vrai Mickey Cohen, les lieux de tournage, le tout étant marqué par de très nombreuses images de tournage et d’archives sur cette affaire.

S’ensuit un long documentaire de 47 minutes sur le gangster Mickey Cohen (1913-1976) narré par William Devane et brassant toute la vie de celui qui a failli faire de Los Angeles un empire à part entière. Des petits trafics en passant par sa carrière dans la boxe, sa plongée dans le grand banditisme, la mafia, la Prohibition jusqu’à son accession sur le trône du crime à Los Angeles, vous y apprendrez tout y compris sur la chute de Mickey Cohen, son emprisonnement, sa libération et sa mort bien au chaud dans son lit. Constitué de photographies, d’archives vidéo, d’extraits d’interviews de l’intéressé, de propos d’historiens du crime, ce supplément complète parfaitement le film de Ruben Fleischer.

Nous trouvons ensuite un petit montage de photographies mettant en parallèle certains lieux de Los Angeles reconstitués dans Gangster Squad, avec un avant/après de circonstance (8’).

Un court module de 5 minutes intitulé Des durs avec du style revient rapidement sur la reconstitution du Los Angeles de la fin des années 1940 à travers ses costumes, les couleurs, les textures, les décors et les looks commentés par toute l’équipe.

N’oublions pas de préciser que la quasi-entièreté de ces suppléments peut être vue à travers une fonction PIP (Les Dossiers de la pègre) durant le visionnage du film. Un supplément également constitué de photos inédites, de notes de production, propos des comédiens, etc. Le tout en version originale non sous-titrée.

Quelques scènes coupées (12’) sont également au programme, mais demeurent essentiellement anecdotiques, surtout balancées sans être remises dans leur contexte. Une séquence retient toutefois l’attention où Mickey Cohen s’invite à la table des membres de la Gangster Squad pour les menacer et leur dire de quitter la ville.

L’interactivité se clôt sur un commentaire audio du réalisateur Ruben Fleischer qui condense tout ce qui a pu être vu ou entendu au cours des suppléments précédents. Ce commentaire est uniquement disponible en version originale non sous-titrée.

Image - 5,0 / 5

Gangster Squad a été intégralement tourné en numérique et cela se voit. L’édition Blu-ray est donc tout indiquée et même indispensable pour (re)découvrir le film de Ruben Fleischer, d’autant plus que cette édition HD est en tout point renversante de beauté. Les partis pris stylisés de la photographie signée Dion Beebe, grand spécialiste du numérique puisque chef opérateur sur Collateral et Miami vice - Deux flics à Miami, sont magnifiquement restitués à travers ce transfert qui s’impose comme un disque de référence. Le cadre large 2.40:1 fourmille de détails, les contrastes sont spectaculairement denses, le relief omniprésent, le piqué acéré comme la lame d’un scalpel et l’étalonnage spécifique des couleurs tendance brun-sépia est conservé. Le codec AVC consolide tout cela avec une belle fermeté y compris sur les séquences plus agitées ou sombres. Resplendissant.

Son - 4,5 / 5

Passons rapidement sur ce qui nous empêche d’attribuer la note maximale à cette case : la version française. Non pas que le doublage laisse à désirer, mais le mixage Dolby Digital 5.1 laisse pantois par sa pauvreté technique. Aucune dynamique, nul soutien des latérales, basses inexistantes, les allergiques à la version originale risquent de pleurer pendant les 110 minutes du métrage. Elle n’arrive pas à la cheville, que dis-je à la plante des pieds de l’explosive piste anglaise DTS-HD Master Audio 5.1. Les dialogues y sont remarquablement exsudés par la centrale, les frontales sont saisissantes, les effets et ambiances riches, les enceintes arrière instaurent constamment un environnement musical, tout comme le caisson de basses qui n’en finit pas de marteler les séquences les plus mouvementées marquées par des déflagrations et fusillades, à l’instar de la scène de poursuite à la 52e minute et celle de l’assaut final.

Crédits images : © 2012 Warner Bros. Ent. All Rights Reserved

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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CritiKs Moviz
Le 2 juin 2017
« Gangster Squad » apparaît finalement comme une copie du film signé Brian De Palma, « Les Incorruptibles » paru en 1987. L’histoire laisse un puissant sentiment de déjà vu, et l’intrigue est particulièrement usuelle. Le rythme est correct et les scènes d’actions sont bien orchestrées. Les courses-poursuites en voiture sont impressionnantes et on apprécie toujours le travail au niveau des décors, des costumes et autres accessoires pour ce genre particulier mettant en lumière les années d’après-guerre. La distribution offre des prestations correctes, mais le script ne permet pas à ce casting prestigieux de s’exprimer pleinement. Reste un divertissement honorable qui se laisse regarder.
Lire ma critique complète concernant ce film : http://wp.me/p5woqV-3q8
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Franck Brissard
Le 1 août 2013
Pas de commentaire.

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