Les Âmes vagabondes (2013) : le test complet du Blu-ray

The Host

Édition Ultimate Blu-ray + DVD

Réalisé par Andrew Niccol
Avec Saoirse Ronan, Diane Kruger et Max Irons

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 23/08/2013
Critique

La Terre est envahie. L’humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Melanie Stryder vient d’être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l’être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, se trouve un homme qu’elle ne peut pas oublier. L’amour pourra-t-il la sauver ?

Andrew Niccol n’aura guère attendu pour reprendre la caméra après son inégal Time Out, lui qui prenait habituellement quatre voire cinq ans entre deux films. Choix surprenant pour ses admirateurs, le cinéaste livre une adaptation du roman de Stephenie Meyer (la saga Twilight), Les Âmes Vagabondes. Ce roman de science fiction publié en 2008 est resté plus de 25 semaines en tête de la liste des meilleures ventes du New York Times et 36 semaines pour le Los Angeles Times. Il n’est donc pas étonnant qu’une transposition hollywoodienne dût voir le jour, d’autant plus que la saga aux vampires puritains et soporifiques prenait (enfin) fin dans les salles obscures.

Passionné d’anticipation, Andrew Niccol transpose lui-même le roman et livre un film divertissant et bien mis en scène. Le personnage principal des Âmes vagabondes, incarnée par l’excellente Saoirse Ronan, est une humaine contrôlée par une Âme, une entité extraterrestre. Ces deux personnalités sont enfermées dans un même corps et tombent amoureuses de deux personnes différentes créant ainsi un conflit interne… et des relations compliquées. On retrouve les thèmes chers à Stephenie Meyer qui lui ont valu sa renommée, à savoir les relations amoureuses chez les jeunes adultes, abordées ici de façon plus mature et empathique. Un triangle amoureux se créé comme dans Twilight où l’héroïne ne savait qui choisir entre un vampire livide à paillettes et un loup-garou allergique aux T-shirts qui sentait mauvais. Par chance, ces relations n’empiètent pas sur la totalité de l’histoire et les personnages sont bien dépeints.

Cependant, Andrew Niccol prend comme partis pris de faire entendre la voix intérieure de cette jeune femme. Ce procédé artificiel souvent irritant nuit à la fluidité du récit. Heureusement, le metteur en scène n’est pas un novice et compose de superbes images, installe judicieusement le décor et l’atmosphère du film aidé pour cela par le chef opérateur Roberto Schaefer (Quantum of Solace) et les merveilleux décors du Nouveau-Mexique. Le spectateur entre alors dans un univers singulier, soigné, élégant. Notons également la participation de Diane Kruger, froide et droite comme un i dans le rôle de la méchante Traqueuse, ainsi que le chevronné William Hurt qui donne généreusement la réplique à l’étoile montante Saoirse Ronan en leader vieillissant de la résistance.

Au final, malgré ses défauts (gros manque d’humour, jeunes acteurs masculins lisses et peu convaincants, action limitée, dialogues pauvres), Les Âmes vagabondes s’inscrit parfaitement dans la filmographie d’Andrew Niccol, qui livre un divertissement visuellement chiadé, rythmé, plaisant, qui saura bien titiller le coeur des spectateurs.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est sensiblement animé, un peu kitsch et musical.

Bonus - 3,0 / 5

Nous trouvons un petit making of d’à peine huit minutes, constitué d’inévitables images du tournage et des interviews de l’équipe du film dont Stephenie Meyer. Chacun s’exprime sur les thèmes explorés dans Les Âmes Vagabondes, l’adaptation du roman, le casting, les décors, le tout étant saupoudré d’éloges aux superlatifs irritants.

S’ensuit un commentaire audio (VOST) du réalisateur Andrew Niccol, accompagné de Stephenie Meyer et du producteur Nick Wechsler. Le dialogue est très sympa, suffisamment rythmé, bien que le trio se contente souvent de regarder le film dans la deuxième partie, ayant probablement dévoilé l’essentiel sur l’adaptation du roman de Stephenie Meyer.

A peine trois minutes de scènes coupées sont également au programme. La marche dans le désert y est entre autres un peu plus longue, mais le reste demeure anecdotique.

Enfin, l’éditeur joint une interview de Stephenie Meyer (5’) réalisée lors de son passage à Paris à l’occasion de la sortie des Âmes Vagabondes dans les salles françaises. L’auteure s’attarde notamment sur la création d’une histoire de science fiction, le traitement des personnages, la transposition de son roman par Andrew Niccol et sa collaboration avec le cinéaste.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces et des liens internet.

Image - 4,5 / 5

Comme d’habitude, l’éditeur soigne son master HD qui se révèle quasi-exemplaire. Les contrastes sont d’une densité rarement démentie, à part peut-être durant les séquences sombres (les scènes dans le repère montagneux) où l’image paraît plus douce. Le reste du temps, la clarté demeure frappante, le piqué est affûté, les gros plans détaillés et la colorimétrie marquée par les décors naturels ocres et le bleu pastel du ciel reste chatoyante. Les détails sont légion aux quatre coins du cadre large et la copie restitue les partis pris esthétiques caractéristiques de ce monde aseptisé, blanc, immaculé et métallique, des décors aux costumes, en passant par les yeux luminescents des Âmes. Ce Blu-ray offre de fabuleuses conditions pour revoir le film d’Andrew Niccol et profiter de la superbe photographie signée par le chef opérateur Roberto Schaefer (Paperboy, Quantum of Solace).

Son - 4,5 / 5

Vous pouvez compter sur les mixages DTS-HD Master Audio anglais et français pour vous plonger dans l’atmosphère du film, bien que l’action demeure souvent réduite. Toutes les enceintes sont exploitées, les voix sont très imposantes sur la centrale et se lient à merveille avec la balance frontale, riche et dense, ainsi que les enceintes latérales qui distillent quelques ambiances naturelles, mais aussi et surtout la voix intérieure de Mélanie. Le caisson de basses se mêle également à la partie avec quelques montées bienvenues. Notons que la version originale l’emporte sur la piste française, se révèle plus naturelle et homogène, y compris du point de vue de la spatialisation musicale.

L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant, ainsi qu’une piste Audiodescription pour les spectateurs aveugles et malvoyants.

Crédits images : © Metropolitan

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 23 août 2013
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