Dead Man Down (2013) : le test complet du Blu-ray

Victor est le bras droit d’Alphonse, un caïd new-yorkais. Quelqu’un s’en prend à leur gang, dont les hommes sont abattus les uns après les autres, et l’assassin multiplie les messages de menace. Espérant s’attirer les faveurs d’Alphonse, Darcy, un ami de Victor, se lance sur les traces du tueur. Lorsque Victor fait la connaissance de Béatrice, une Française qui vit avec sa mère, Valentine, il est tout de suite attiré. Il va vite découvrir qu’elle n’est pas ce qu’elle prétend. Béatrice est une victime qui cherche à se venger - et pour cela, elle a besoin de l’aide de Victor. Mais Béatrice va elle aussi se rendre compte que Victor n’est pas exactement ce qu’il avait dit. Lui aussi a un compte à régler… Ces deux êtres assoiffés de vengeance vont mettre au point un plan qui n’épargnera personne…

L’adaptation cinématographique suédoise du premier tome de la saga Millénium par Niels Arden Oplev a visiblement convaincu certains producteurs américains, qui n’ont pas hésité à confier 30 millions de dollars au réalisateur danois pour mettre en boîte un thriller avec Colin Farrell et Noomi Rapace qu’il retrouve après l’avoir révélée au monde entier dans le rôle de Lisbeth Salander.

Thriller banal mais efficace sur la vengeance, la rédemption et la deuxième chance, Dead Man Down vaut essentiellement pour ses interprètes, même pour Colin Farrell loin de ses habituels froncements de limaces, euh de sourcils, qui se révèle étonnamment sobre et même franchement impeccable. Si quelques scènes passables viennent ternir quelque peu l’ensemble, le film de Niels Arden Oplev se révèle attachant quand il se penche sur la relation du couple principal.

Signalons également la présence au générique d’Isabelle Huppert dans le rôle très mal écrit de la mère de Noomi Rapace, qui passe son temps à décrire ce qu’elle fait, notamment des cookies et du poulet trop cuit. Plus anecdotique est le bad guy mafieux incarné par Terrence Howard qui tente d’impressionner ses sbires en baissant sa voix et en regardant droit dans les yeux.

Malgré ses défauts indéniables et son équilibre précaire entre plusieurs genres (thriller, polar, histoire d’amour), Dead Man Down remplit son contrat, divertit largement et comporte quelques bonnes scènes d’action bien emballées et rythmées. Seule véritable faute de goût : finir le film sur la voix crispante de Zaz. Pourquoi un tel affront ?

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est élégant, animé et musical.

Trois featurettes promotionnelles sont au programme :

La première se concentre sur le tournage des scènes d’action (6’). Le réalisateur, les comédiens et les coordinateurs des cascades reviennent sur la préparation des séquences de fusillades, le tout étant illustré par des images des répétitions, du tournage et des storyboards.

S’ensuit un module sur la création des décors, le travail sur la photographie et le tournage en studio (7’). Les mêmes protagonistes que précédemment sont de retour et de nouvelles images de tournage dévoilent l’envers du décor.

Enfin, le réalisateur Niels Arden Oplev est au centre du dernier segment (12’) s’attardant cette fois sur le travail du metteur en scène et sa première expérience hollywoodienne. Entretiens de l’équipe, images des prises de vue, préparation des plans sont disponibles.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces et des liens internet.

Le master HD édité par Metropolitan restitue habilement les volontés artistiques du chef opérateur Paul Cameron (Man on Fire, Collateral) en conservant un léger grain cinéma, des couleurs à la fois chaudes et froides, mélange réussi de lumières orangées et vertes clinique, des contrastes léchés ainsi qu’un relief constamment palpable. Ces volontés artistiques entraînent certes une image parfois plus douce, une légère perte de la définition sur les séquences nocturnes (nombreuses par ailleurs), mais ce serait vraiment chipoter car la compression AVC consolide l’ensemble avec brio, les détails sont légion sur le cadre large, le piqué aiguisé et la copie éclatante.

Comme pour l’image, l’éditeur a soigné le confort acoustique et livre deux mixages DTS-HD Master Audio 5.1 français et anglais, aussi probants dans les scènes d’action et de fusillades que dans les séquences plus calmes. Les pics de violence peuvent compter sur une balance impressionnante des frontales comme des latérales, avec les balles et explosions qui environnent le spectateur de partout durant l’assaut final. Les effets annexes sont omniprésents et dynamiques, les voix solidement exsudées par la centrale, tandis que le caisson de basses souligne efficacement chacune des séquences au moment opportun. La spatialisation est luxuriante avec un net avantage pour la version originale. Si possible, évitez l’horrible version française.

L’éditeur joint également une piste Audiodescription française ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © Metropolitan