Joe Kidd (1972) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par John Sturges
Avec Clint Eastwood, Robert Duvall et John Saxon

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 10/06/2013
Critique

Au début du XXème siècle au Nouveau-Mexique, les Mexicains tentent en vain de conserver leurs terres que les colons américains s’approprient sans vergogne. Ils se rebellent et sont menés par Luis Chama. Un riche propriétaire souhaite alors engager Joe Kidd pour décimer la bande de Chama…

Soyons honnêtes, si Clint Eastwood ne tenait pas le rôle-titre de Joe Kidd, ce western réalisé par un John Sturges en fin de carrière, pourtant metteur en scène des grands classiques Les Sept Mercenaires, La Grande évasion, Un homme est passé et Fort Bravo, serait aujourd’hui complètement oublié. Mais voilà, ayant tout juste laissé (momentanément) les frasques de l’inspecteur Harry Callahan et avant de reprendre la caméra pour L’Homme des hautes plaines, mister Eastwood revient à son genre de prédilection.

Tourné juste après L’Inspecteur Harry, il semble que Joe Kidd porte les stigmates du film policier de Don Siegel, du moins en ce qui concerne le personnage principal. Comme si Harry Callahan débarquait au Nouveau-Mexique au début du vingtième siècle, Clint Eastwood reprend exactement les mêmes mimiques que son personnage précédent, les mêmes intonations, les mêmes façons d’envoyer bouler les autorités, et les mêmes façons expéditives de ceux qui lui barrent le chemin ou qui menacent la veuve et l’orphelin.

L’écrivain Elmore Leonard signe sa première histoire originale pour le cinéma. Ses archétypes, son intrigue passe-partout et classique du genre, contient son lot d’affrontements, de justiciers et de femmes à protéger, le tout dans une atmosphère poussiéreuse où l’amarante blanche tournoie sur les chemins rocailleux. John Sturges emballe correctement son film, sans génie, mais avec une technique aussi indéniable qu’appliquée.

Joe Kidd apparaît donc comme un western divertissant, un défouloir suffisamment rythmé pour ne pas ennuyer le spectateur (le film dure 1h25) et remplit facilement son cahier des charges en allant droit à l’essentiel.

Édition - 6,5 / 10

La jaquette est glissée dans un boitier Blu-ray classique de couleur bleue. Un menu principal animé et musical accueille de manière classique et dynamique, à la manière de tous les Blu-ray Universal. Les suppléments semblent s’être perdus dans le désert…

Si Joe Kidd demeure un film mineur dans la carrière de Clint Eastwood, ce master HD permet aux spectateurs de redécouvrir le film de John Sturges dans les meilleures conditions techniques possibles. Les volontés artistiques du grand chef opérateur Bruce Surtees, collaborateur de Clint Eastwood dans les années 70-80 (Un frisson dans la nuit, Josey Wales hors-la-loi, Firefox, l’arme absolue) sont respectées, tout comme le grain original heureusement conservé et élégant. Les noirs sont concis, la clarté fabuleuse, le piqué vif et acéré (plus probant après le générique), la restauration impressionnante, les détails sur le cadre large sont légion et les contrastes pointus, y compris sur les séquences en intérieur. Les gammes chatoyantes sont harmonieuses, certaines couleurs comme le rouge sont ravivées (voir les credits en ouverture). Le codec VC-1 consolide l’ensemble avec brio. Un très beau lifting.

Comme pour le Blu-ray de Sierra torride, la piste française DTS mono 2.0 de Joe Kidd est plutôt percutante, même si un souffle, plusieurs grincements, saturations dans les aigus et des dialogues parfois étouffés demeurent notables. Du point de vue technique, la version originale DTS-HD Master Audio 2.0 l’emporte aisément sur son homologue, car plus aérée, fluide et dynamique. Dans les deux cas, la partition du grand Lalo Schifrin est excellemment délivrée et les affrontements pétaradants.

Dans la version française, Clint Eastwood est doublé par Jean Lagache, qui avait déjà prêté sa voix au comédien américain dans Un frisson dans la nuit et qui officiera encore sur Le Canardeur, La Sanction et L’Evadé d’Alcatraz.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
6,5 / 10
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Franck Brissard
Le 10 juin 2013
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