Le Fantôme de l'Opéra au Royal Albert Hall, célébration des 25 ans du spectacle

Le Fantôme de l'Opéra au Royal Albert Hall, célébration des 25 ans du spectacle (2011) : le test complet du Blu-ray

The Phantom of the Opera at the Royal Albert Hall

Réalisé par Nick Morris
Avec Ramin Karimloo, Sierra Boggess et Hadley Fraser

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 23/07/2013
Critique

Depuis qu’elle est pensionnaire de l’opéra, la jeune Christine Daaé entend la voix d’une créature mystérieuse qui hante les sous-sols labyrinthiques de l’édifice et qui l’a choisie pour muse. Ce fantôme, un génie musical défiguré, est aussi protecteur avec elle que redoutable envers tous ceux qui s’opposent à sa volonté. Un soir, alors qu’elle est appelée à remplacer la diva à l’affiche, Christine révèle son talent à une audience enthousiaste. Sous le charme, le vicomte Raoul de Chagny tombe éperdument amoureux d’elle, ce que le fantôme ne supporte pas…

Pas sûr que Gaston Leroux ait pu imaginer que son roman, Le Fantôme de l’Opéra, publié en 1910, allait être si souvent adapté pour le cinéma qui avait fait ses premiers pas quinze ans plus tôt.

Parmi les meilleures adaptations, il y eut d’abord The Phantom of the Opera, réalisée par Rupert Julian en 1925, avec Lon Chaney dans le rôle-titre, puis celle d’Arthur Lubin en 1943, avec Claude Rains (disponible en Blu-ray, mais uniquement dans l’excellent coffret de huit films Universal Pictures Monsters). Le reste mérite l’oubli.

C’est plutôt dans les variations sur le thème qu’on trouve un must, Phantom of the Paradise, réalisé par Brian De Palma en 1974, ressorti dans une « Ultimate Edition ». Une autre belle réussite, bien moins connue, Opera (Terror at the Opera) réalisée par Dario Argento en 1987, uniquement disponible sur DVD aux USA et en Grande Bretagne (oublions le ratage de son Fantôme de l’Opéra en 1998).

Le thème sera ensuite repris par Joel Schumacher en 2004, avec le film The Phantom of the Opera, une transcription fidèle du spectacle monté sur une musique « composée » par Andrew Lloyd Webber, mais « orchestrée » par David Cullen.

The Phantom of the Opera at the Royal Albert Hall a été filmé pour célébrer le 25e anniversaire du spectacle, dans le temple mythique de la musique qu’est le Royal Albert Hall de Londres, bien connu des cinéphiles : c’est là qu’a été déjouée, à la dernière seconde, la tentative d’assassinat qui devait être couverte par la fameux coup de cymbales dans le film de Hitchcock de 1956, L’Homme qui en savait trop !

Quoi dire de cette dernière mouture ? À moins d’être un fan de Andrew Lloyd Webber (ils sont apparemment nombreux vu l’accueil réservé au film de Schumacher et au musical), on risque de s’ennuyer un brin au long des 2h39 que dure ce spectacle (2h19 en fait, si l’on retire les saluts des participants sous les applaudissements et les petits discours d’autocongratulation sur la scène).

C’est qu’il ne se passe pas grand-chose, en effet, hormis les chants en solo, duo ou les choeurs, sur des paroles très banales. Quant à la musique, faut-il se fier aux assurances données par le fantôme lui-même à Christine : « Que le rêve commence : laisse tes plus sombres pensées succomber au pouvoir de la musique que j’ai écrite ! » ou bien se risquer à dire qu’elle souffre d’un manque d’unité et, probablement, d’inspiration. On n’y retrouve pas la verve des bonnes comédies musicales comme Le Pirate, Chantons sous la pluie, Brigadoon, West Side Story, ou encore Les Demoiselles de Rochefort etc., etc. Ce qu’on nous propose ici, c’est quelque chose de plus ambitieux, une tentative d’intrusion par la porte service dans l’univers de l’opéra qui ne pourra que faire tordre le nez des amateurs du genre.

Saluons toutefois sans réserve la folie kitschissime des décors, costumes et maquillages qui fait tout le sel de l’entreprise. Et aussi, j’allais l’oublier, l’impressionnant masque sous le masque du fantôme, dû au talent de Chris Tucker (Elephant Man). Un satisfecit aussi à Sierra Boggess qui ajoute son charme à une belle voix.

Édition - 8 / 10

Version originale seulement (cela s’imposait pour un musical) avec deux pistes audio : DTS-HD MA 5.1 et DD 2.0 stéréo, avec une foultitude de sous-titres, pas moins de 19, disponibles non seulement pour le film, mais aussi pour les suppléments.

Suppléments HD assez chiches : une bande-annonce de Love Never Dies, la suite des aventures du fantôme (1’03”) et un documentaire qui reprend le titre d’une des chansons, Getting Past the Point of No Return (17’40”) qui n’apprend pas grand-chose sur le tournage.

La qualité technique est surprenante pour la captation d’une représentation publique.

L’encodage VC-1 assure une qualité d’image n’appelant que des compliments pour la définition, pour la franchise des contrastes, pour l’explosion de couleurs saturées, pour la densité des noirs et pour la profondeur de champ dans les conditions d’éclairage particulières d’un théâtre.

Le son ne démérite pas, avec une belle ouverture du spectre qui donne des graves puissants (suite d’accords à l’orgue) et une répartition cohérente de l’image sonore sur toutes les enceintes. Seule petite ombre au tableau : une saturation occasionnelle des aigus dans les forte des chants, peut-être due aux conditions de prise de son (chaque chanteur est affublé d’un petit micro sans fil).

Crédits images : © Universal

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
8 / 10
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Philippe Gautreau
Le 27 juillet 2013
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