Réalisé par Brett Sullivan
Avec
Ben Lewis, Anna O'Byrne et María Mercedes
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
10 ans plus tard, le Fantôme de l’Opéra s’est enfui de Paris pour refaire sa vie à New-York. Il vit à Coney Island, où sa musique peut enfin exister. Une seule chose lui manque : sa bien-aimée Christine Daaé qu’il attire avec son époux Raul, vicomte de Chagny et leur jeune fils dans l’univers fantasmagorique de Coney Island…
70 ans après Tarzan à New York, c’est le Fantôme de l’Opéra à New York, dans un film intitulé Love Never Dies, la suite du musical Le Fantôme de l’Opéra, filmé une première fois en 2004 par Joel Schumacher, puis capté en 2011 sous le titre Le Fantôme de l’Opéra au Royal Albert Hall (également testé), tombé dans les bacs le même jour que Love Never Dies.
On retrouve les ingrédients qui entraient dans la recette du premier chapitre des amours contrariées du fantôme et de la jeune cantatrice, sans beaucoup d’action pour soutenir l’attention ou long des deux heures que dure le film. Les fans d’Andrew Lloyd Webber en redemanderont, les autres risquent fort de s’ennuyer.
Un plus, cependant, les décors. Déjà remarquables dans leur extravagance dans Le Fantôme de l’Opéra au Royal Albert Hall, ils gagnent ici en élégance. On remarquera, particulièrement, la magnifique structure art nouveau qui décore le fond de la scène et s’ouvre sur un balcon, à partir de 23’.
La fantasmagorie de Coney Island, que nous fait découvrir un étrange trio de bateleurs, est prétexte à une débauche de couleurs, parfois dans tous les tons de l’arc-en-ciel, parfois dans une couleur dominante, le bleu-nuit, quand Christine entonne la chanson-titre avec, en fond de scène, d’énormes plumes de paon.
La musique reste de la même facture, toujours « composée » par Andrew Lloyd Webber et « orchestrée » par David Cullen. Peut-être passe-t-elle un peu mieux dans la mesure où elle se donne moins des airs d’opéra.
Un bémol : quelques trémolos agaçants dans la voix de l’interprète du fantôme quand il la pousse aux limites de ses capacités. En compensation la belle voix et la grande beauté de l’interprète de Christine, Anna O’Byrne, dont c’est la première apparition au cinéma.
Version originale seulement (cela s’imposait pour un musical) avec deux pistes audio : DTS-HD MA 5.1 et DD 2.0 stéréo, avec le choix entre 23 langues pour les sous-titres, disponibles non seulement pour le film, mais aussi pour les suppléments.
Pour tout supplément un making of de 14 minutes donnant la parole à Andrew Lloyd Webber et aux principaux acteurs, qui réussissent à donner une vague idée de la taille de l’entreprise, mais nous renseignent très peu sur le tournage.
La qualité technique est surprenante pour la captation d’une représentation publique, cette fois au Regent Theatre de Melbourne, aux antipodes du Royal Albert Hall.
L’encodage AVC 1080p assure une qualité d’image n’appelant que des compliments pour la définition, pour la franchise des contrastes, pour l’explosion de couleurs saturées, pour la densité des noirs et pour la profondeur de champ sur une scène pourtant assez peu éclairée.
Le son ne démérite pas, avec une large ouverture du spectre avec des graves puissants et une répartition cohérente de l’image sonore sur toutes les enceintes. On ne remarque plus la saturation occasionnelle des aigus relevée dans Le Fantôme de l’Opéra au Royal Albert Hall.
Crédits images : © Universal