Intersections (2012) : le test complet du Blu-ray

Version Longue

Réalisé par David Marconi
Avec Roschdy Zem, Frank Grillo et Jaimie Alexander

Édité par EuropaCorp

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Le 05/09/2013
Critique

Un couple de new-yorkais fortunés est en lune de miel au Maroc… L’amant de la mariée rôde avec ses propres plans… Un dangereux trafiquant de diamants est transféré vers une prison… Une femme énigmatique voyage avec un bébé… Leurs histoires vont s’entrechoquer dans un brutal accident de voitures, au beau milieu du Sahara. Les survivants n’ont d’autre choix que d’unir leurs forces pour s’en sortir indemnes. Mais à qui faire confiance ? Surgit alors des dunes un mystérieux étranger. Les destins sont désormais liés pour un voyage semé de rebondissements, de mensonges et de trahisons… Et si rien n’était arrivé par hasard ?

« Tu fais quoi dans la vie bédouin ? » « Je suis réparateur » « Tu répares quoi ? » « Ce qui est réparable ». Quatre hommes, deux femmes et un bébé sont coincés dans le désert marocain. Qu’est-ce qui se passe ? Rien… c’est ce qu’on se dit en voyant, ou plutôt en subissant Intersections. Scénariste d’Ennemi d’Etat (1998) et de Die Hard 4 - Retour en enfer (2008), passé à la mise en scène en 1992 avec The Harvest (ne me demandez ce que c’est), David Marconi a la fâcheuse idée de repasser derrière la caméra (il n’avait rien fait depuis le bougre) pour Intersections, thriller réalisé sous la houlette d’EuropaCorp.

Pas besoin d’épiloguer 107 ans, Intersections n’est pas un nanar, mais un un navet pur et dur marqué par une mise en scène aux effets éculés depuis déjà une bonne vingtaine d’année, des personnages tout bonnement inexistants interprétés par des comédiens qui n’ont même pas l’air de croire à ce qu’ils racontent (les dialogues valent leur pesant de cacahuètes).

C’est le cas par exemple de Roschdy Zem, qui habillé d’une veste en cuir et d’un bonnet en laine sous -45° n’a même pas le temps de suer, tout occupé qu’il est à colmater une fuite de radiateur en s’inspirant de MacGyver, à l’aide d’un jaune d’oeuf et de mie de pain (véridique). Le reste du temps il change une roue en pinçant les lèvres et en plissant les yeux.

A vouloir jouer la carte des rebondissements inattendus, l’intrigue part dans tous les sens au point qu’on finit par perdre le fil rapidement et en se désintéressant totalement de cette calamiteuse et incompréhensible entreprise aux dialogues pathétiques. Bon, nous sauverons tout de même Jaimie Alexander (Le Dernier rempart) qui parvient à surnager dans cette mélasse bleue et jaune (les deux couleurs de la photo) dans un rôle un poil plus complexe. Pour paraphraser un des dialogues du film, « c’est une perte de temps ».

A conseiller pour les spectateurs atteints d’insomnie, résultat garanti par DVDFr.com.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est animé et musical. Le spectateur a le choix entre la version cinéma (1h41) et la version longue inédite (1h57) qui n’apporte absolument rien et prolonge même l’installation qui nous paraissait déjà interminable dans son premier montage.

Bonus - 2,0 / 5

Outre la version longue du film, nous trouvons un court module de 4 minutes durant lequel les comédiens du film apparaissent à tour de rôle pour présenter leur personnage respectif. Il est toujours jubilatoire de voir comment un acteur tente de défendre ce qu’il fait quand on voit ensuite la catastrophe. Le montage stroboscopique tente de donner un peu de dynamisme à tout ça. Si vous voulez avoir le résumé complet d’Intersections, sélectionnez ce supplément, tout y est raconté.

Une interview du réalisateur David Marconi (18’) est également disponible. Un peu trop sérieusement, notre interlocuteur se penche sur la genèse du film (oui Intersections n’a pas été improvisé), dissèque la séquence de l’accident, les conditions de tournage, les intérêts des personnages, puis se lâche complètement dans la seconde partie où il raconte littéralement toute l’intrigue en y incluant même quelques éléments qui ne sont pas dans le film. David Marconi clôt cet entretien en citant ses références, Le Patient anglais, Un thé au Sahara, Babel, La Mémoire dans la peau. Comprenne qui pourra.

Image - 5,0 / 5

Bien qu’Intersections soit passé complètement inaperçu dans les salles, EuropaCorp prend soin du thriller de David Marconi et livre un master HD irréprochable au transfert immaculé. Respectueux des volontés artistiques originales, la copie se révèle un petit bijou technique alliant des teintes chaudes, ambrées et dorées (des filtres orangés pour résumer) comme le sable du Sahara avec les bleus électriques du ciel et des volets des habitations de la seconde partie, le tout étant soutenu par un encodage AVC de haute volée. Le piqué, tout comme les contrastes, sont tranchants, les arrière-plans sont magnifiquement détaillés, la colorimétrie est joliment laquée, le relief omniprésent et les détails foisonnants sur le cadre large. Un service après-vente remarquable. Il en est de même sur la version longue.

Son - 4,5 / 5

Dès l’apparition du désormais incontournable logo de la Digital Factory, les pistes française et multilingue DTS-HD Master Audio 5.1 instaurent d’excellentes conditions acoustiques et font surtout la part belle à la musique, très (trop ?) présente pendant 1h40. Les basses ont quelques occasions de briller, les ambiances naturelles sont bien présentes, quelques effets sont saisissants et le rendu des voix est sans faille. De quoi bien décrasser les frontales et les latérales.

A titre de comparaison (voir la scène de l’accident), nous dirons tout de même que la version originale l’emporte sur son homologue du point de vue homogénéité des voix, de la musique et des effets, les dialogues sur la version française étant parfois mis trop à l’avant. Notons que les sous-titres français sont incrustés à même l’image sur la version longue.

Crédits images : © EuropaCorp

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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Franck Brissard
Le 5 septembre 2013
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