Defiance - Saison 1 (2013) : le test complet du Blu-ray

Defiance

Réalisé par Scott Stewart
Avec Grant Bowler, Julie Benz et Stephanie Leonidas

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 26/07/2013
Critique

Ravagée par plusieurs décennies d’une guerre déclenchée par l’invasion de plusieurs espèces extraterrestres venues d’une galaxie détruite, la Terre a énormément souffert. Après 30 ans de combats, la civilisation commence tout juste à se reconstruire. Joshua Nolan, un ancien Marine qui a perdu sa femme et sa fille lors des conflits, se retrouve malgré lui sheriff de Defiance, l’un des rares endroits où humains et extraterrestres parviennent à cohabiter. Isolée dans une vallée cernée de montagnes, la ville va devoir faire face à de nombreux dangers venant aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur…

Une fois n’est pas coutume, les DVD et Blu-ray de Defiance, dont le pilote a été diffusé aux USA par Syfy à partir du 13 avril 2013, arrivent dans nos bacs avant leur sortie aux USA et seulement trois jours après leur sortie au Royaume Uni. « Pourvou qué ça dourre ! » n’aurait pas manqué de dire Letizia Bonaparte.

Les séries post-apocalyptiques se suivent… et ne se ressemblent pas ! En 2010, The Walking Dead suivait un petit groupe de survivants menacés par des hordes de zombies. Un an après, dans Falling Skies, Noah Wyle, le docteur Carter d’Urgences, tentait de préserver un groupe d’humains de l’extermination programmée par des envahisseurs. Deux ans plus tard, Joshua Nolan, un baroudeur, épingle l’étoile de sheriff sur son blouson pour faire régner l’ordre à Defiance, le nom donné à la ville de Saint Louis, Missouri, dans un climat de science-fiction aux faux airs de western (les chasseurs de prime sont invités à déposer leurs armes au bureau du sheriff à leur entrée dans la ville) avec des équipées motorisées qui rappellent rappellent la trilogie Mad Max.

Defiance, une série à part, commence une quinzaine d’années après l’armistice signée entre les humains et les réfugiés originaires de différentes planètes, regroupés sous le terme générique de Votans. La série donne une large place à la cohabitation d’êtres que tout sépare, dans l’accalmie d’une paix fragile, sans cesse menacée par les tensions entre les différentes races venues d’ailleurs (Idogene, Castithan, Liberata, Sentoth, Gulanee, Irathient et Volge) et par les exactions de bandes qui écument le pays, particulièrement les Spirit Riders, des motards irathients sans foi ni loi.

Les créateurs ont laissé la bride sur le cou à leur imagination pour les maquillages, les costumes et, surtout, les décors. À la suite de bouleversements cataclysmiques, la plaine où Saint Louis fut édifiée est devenue un cirque montagneux ; les rares vestiges du passé sont la célèbre arche parabolique, restée miraculeusement debout, et les ferrailles tordues du pont métallique qui enjambait jadis le Mississippi, aujourd’hui rayé du paysage. Au fond d’une immense mine se cache un monde lugubre où les ruines des gratte-ciel d’antan sont hantées par des monstres prêts à déchirer tout ce qui leur tombe sous la dent ou sous la griffe. La série fait défiler un fantastique bestiaire et une faune jamais vue avec des fleurs dont les pétales ont des reflets métalliques.

Aux commandes d’un solide scénario, on retrouve le gratin de la science-fiction avec Rockne S. O’Bannon, le créateur de Farscape et Michael Taylor, coproducteur et coscénariste de Battlestar Galactica et de Caprica. Ils ont ajouté à la science-fiction une dose de mystère : que veulent dire ces signes étranges découverts sur les parois d’une grotte ?

À ces atouts s’ajoute un casting de qualité, avec le Néo-Zélandais Grant Bowler dans le rôle du séduisant héros, Julie Benz dans les habits du maire de la ville (vue dans la série Dexter), Mia Kirshner dans la peau d’une callgirl qui s’adonne, non sans risques, à des jeux S&M et Jaime Murray (transfuge de Dexter et Warehouse 13) dont la peau, maquillée en blanc, est à peine recouverte des tenues minimalistes de la troublante Castithan Stahma Tarr. Une découverte : la jeune Anglaise Stephanie Leonidas qui s’investit avec fougue dans l’incarnation d’Irisa, l’Irathient sauvée de la mort par Joshua Nolan alors qu’elle n’était encore qu’une enfant.

À elle seule, la découverte de cet univers fantastique justifie qu’on entre dans cette nouvelle série canadienne diffusée par Syfy (qui s’est associé à Trion World pour son adaptation sous la forme d’un jeu vidéo). Mais il y a beaucoup plus dans cette série foisonnante, débordante d’action et d’effets spéciaux plutôt réussis. Nous attendons donc impatiemment la saison 2 qui comptera, elle aussi, 13 épisodes.

Édition - 7 / 10

Le test a été effectué sur des check discs.

La possibilité de sauter les avertissements légaux conduit au menu principal en un peu plus d’une trentaine de secondes.

Quatre versions audio : DTS-HD MA 5.1 pour la version originale, mais aussi pour le doublage dans les trois autres langues, français, castillan et allemand.

Une curiosité : les nombreux dialogues dans plusieurs langues extra-terrestres, automatiquement sous-titrés en anglais sur la version originale. Un bon point : ces sous-titres automatiques ne se superposent pas à ceux choisis dans une autre langue : français, castillan et allemand et anglais pour malentendants.

Suppléments (AVC, DTS stéréo) versés au compte-gouttes sur le disque 4 : des scènes coupées (11’24”) et un bêtisier (3’15”). Un peu frustrant de ne pas en savoir plus sur la création des décors et sur l’animation des vilaines bestioles tapies dans les recoins de plusieurs épisodes. Quelques explications sur la conception et la structure des langages « votan » n’auraient pas gêné.

La réalisation a porté beaucoup de soin à l’image pour tirer le meilleur parti des décors, notamment de celui, particulièrement fantastique, de la ville enterrée. Toutefois, une résolution moyenne estompe malheureusement les détails.

Le son multicanal restitue bien les dialogues et donne du relief aux ambiances et à la musique. Dans de nombreuses scènes, cataclysmes météorologiques, explosions et affrontements belliqueux invitent enceintes surround et caisson de basses à se laisser aller sans retenue. Le doublage français met, une fois de plus, les voix un peu trop en avant.

Crédits images : © 2013, Syfy. All rights reserved.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
Avis

Moyenne

4,0
5
0
4
1
3
0
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
Philippe Gautreau
Le 20 juillet 2013
Pas de commentaire.

Lire les avis »

Multimédia
Defiance - Saison 1
Bande-annonce VF

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)