The Sweeney (2012) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Nick Love
Avec Ray Winstone, Ben Drew et Hayley Atwell

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 04/09/2013
Critique

Le légendaire inspecteur Jack Regan, connu pour ses méthodes musclées, et son co-équipier George Carter combattent le crime au sein d’une unité de choc de la police de Londres. Ils n’hésitent pas à enfreindre les règles et à ne pas respecter les ordres de leur supérieur pour arriver à mettre hors d’état de nuire un gang particulièrement dangereux. Leur stratégie pour arriver à leur fin : agir comme les criminels pour mieux les neutraliser…

The Sweeney (le surnom donné l’équipe de lutte contre le grand banditisme de la police londonienne), septième long métrage réalisé par le Britannique Nick Love, est très vaguement inspiré de la série britannique éponyme qui, en 5 saisons et 53 épisodes, allait révolutionner le genre outre-Manche. Le film se borne à emprunter le nom de certains personnages de la série, Jack Regan, mais aussi Frank Haskins et George Carter, quadragénaire dans la série, un bleu dans le film.

Les scènes d’action, occupent la majeure partie des presque deux heures que dure le film : violentes bagarres, spectaculaires poursuites en voiture sur des routes étroites et encaissées, fusillades nourries en plein Trafalgar Square, le reste du temps n’autorisant qu’une description schématique des personnages principaux. On ne sait pas grand-chose, presque rien, de la vie de Regan, le personnage principal.

Aucun mystère n’est fait de l’idée directrice du scénario, l’affiche étalant en grandes lettres une des répliques : « Act like a criminal to catch a criminal ». C’est la délicate balance entre efficacité de la lutte contre le crime et respect des procédures (qui sous-tendait déjà la série originale) souvent exploitée sur les écrans, encore récemment au cinéma par Gangster Squad et, pour la télévision, par des séries emblématiques comme The Shield. Sans toutefois que Jack Regan aille jusqu’aux excès de Vic Mackey, la forte tête de la « strike team ». S’il franchit la ligne jaune, c’est pour le bien public qui doit prévaloir sur les droits de la défense en s’autorisant, notamment, des interrogatoires très musclés cachés à l’oeil de la caméra. Le prélèvement de quelques lingots d’or du butin d’un fric-frac est justifié, lui aussi, comme une compensation aux salaires de l’équipe, trop bas au regard des risques encourus.

Le profil du vieux baroudeur Regan désignait pour tenir l’emploi Ray Winstone, massif, bourru, voix éraillée, accent de l’est de Londres. À ses côtés, Ben Drew, plus connu comme chanteur de rap, dont c’est le premier grand rôle, mais qui a écrit et réalisé depuis La Cité de la violence (Ill Manors) qui vient d’être distribué sur nos galettes argentées. N’oublions pas, non plus, Damian Lewis, filmé entre deux épisodes de Homeland, Steven Mackintosh dans la peau d’un flic de l’IGS particulièrement teigneux envers Regan, simplement parce qu’il couche avec sa femme ! (jouée par Hayley Atwell) et Paul Anderson dans un rôle de méchant.

Un film un peu superficiel, mais survitaminé, violent, ménageant un suspense qui vous lâche peu après la vingtaine de minutes dédiée à la mise en place de l’intrigue.

Édition - 8 / 10

Test effectué sur un check disc. Menu épuré avec des pictogrammes aisément déchiffrables pour une navigation sans heurts.

Trois versions audio : l’originale en anglais au format DTS-HD 5.1 et doublage en français et portugais au format DTS 5.1. Choix d’un sous-titrage en 9 langues, dont le français et l’anglais.

Les suppléments sont vite vus : un documentaire de tournage de 15’29” en SD (The Sweeney: Live to Fight Another Day) qui s’embourbe dans les ornières du genre. Et une bande-annonce de 2’, rien de plus, mais en HD avec sous-titres français disponibles. Bien maigre, ou plutôt squelettique, à côté de l’édition US qui offre plus de 75 minutes de bonus et un commentaire audio !

L’image (AVC 1080p) assure une parfaite résolution, fermement contrastée, dans une palette de couleurs froides où domine le bleu. Tous les détails sont restitués y compris dans les nombreuses scènes de nuit qui paraissent souvent avoir été filmées en lumière ambiante. Beaux cadrages des nouveaux buildings des quartiers d’affaires de la City et de Isle of Dogs.

Le son DTS-HD de la version originale est, dans l’ensemble, dynamique et précis et bien spatialisé (par exemple dans la longue scène de fusillade à Trafalgar Square). Cependant, il tend à pécher dans la restitution des dialogues, occasionnellement étouffés. La version française est plus plate et le doublage pas toujours convaincant.

Crédits images : © Universal

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
8 / 10
Avis

Moyenne

4,0
5
0
4
1
3
0
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
Philippe Gautreau
Le 26 août 2013
Pas de commentaire.

Lire les avis »

Multimédia

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)