Boardwalk Empire - Saison 3 (2012) : le test complet du Blu-ray

Boardwalk Empire

Réalisé par Timothy Van Patten
Avec Steve Buscemi, Kelly Macdonald et Shea Whigham

Édité par HBO

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Le 18/09/2013
Critique

Dans les années 1920, l’homme d’affaires Nucky Thompson décide de se lancer dans le commerce d’alcool à Atlantic City pourtant sévèrement réprimé par la prohibition puis de s’essayer à la politique. Il a épousé Margaret Schroeder, une jeune femme qui était venue lui demander de l’aide et sur laquelle il compte maintenant pour gagner une certaine respectabilité. L’exacerbation de la concurrence entre les gangs de New York, New Jersey, Philadelphie et Chicago qui veulent étendre leur territoire, complique la vie de Nucky…

Créée par Terence Winter (un des principaux contributeurs des Soprano aux côtés de David Chase), la série Boardwalk Empire a affiché ses ambitions dès le pilote dont la réalisation a été confiée à Martin Scorsese, également producteur exécutif.

Sans aucun doute, une des toutes meilleures séries sur le crime organisé qui n’a rien à envier à des productions cinématographiques telle que la célèbre fresque du Parrain, dessinée par Francis Ford Coppola.

Aucune faiblesse dans cette série qui s’appuie sur un scénario solidement structuré, alternant des scènes qui nous font entrer dans l’intimité des multiples personnages qui ont réellement existé, avec des scènes d’action, parfois extrêmement violentes. Le soin particulier apporté au choix des lieux de tournage, aux décors, aux costumes, aux accessoires pour assurer une reconstitution fidèle des années 20, la sélection de réalisateurs de premier plan (Timothy Van Patten, Allen Coulter, Jeremy Podeswa…), la remarquable attention portée aux dialogues, tout concourt à la réussite de Boardwalk Empire.

La distribution fait le reste avec Steve Buscemi largement en tête dans sa composition de Nucky Thompson, personnage complexe cachant, sous une apparence urbaine, une glaciale cruauté. Il faut aussi saluer les performances de Kelly MacDonald (Gosford Park), de l’inquiétant Michael Shannon (Take Shelter), de Jack Huston dont le personnage, un tueur à gage portant un masque sur toute la moitié gauche du visage, donne froid dans le dos. Il faut également citer Michael K. Williams et Shea Whigham.

En toile de fond, des flashes sur l’Amérique des années 20, les « roaring twenties », et une évocation bien documentée de la guerre des gangs pendant la prohibition (les personnages d’Al Capone, de Joe Masseria, Lucky Luciano, Arnold Rothstein et de bien d’autres gangsters sont représentés).

Encore une brillante réussite de HBO, à classer parmi les plus grandes séries jamais réalisées !

Présentation - 5,0 / 5

Les cinq disques de la Saison 3 de Boardwalk Empire sobrement sérigraphiés, sont contenus dans un boîtier d’une épaisseur limitée à 14 millimètres (respectueux de l’espace qui reste compté sur nos étagères) qui vient s’insérer dans un surétui.

Sur la jaquette, le visage de Steve Buscemi qu’on ne voyait qu’en plan large sur celle de la saison 1 et en plan américain sur celle de la saison 2.

On accède assez rapidement (cela irait un peu plus vite si l’on pouvait sauter les avis légaux) au menu principal sophistiqué, pour une navigation facile.

Version originale en DTS-HD MA 5.1 et DTS 5.1 pour les doublages en français, castillan et espagnol (Amérique latine). Sous-titres en 8 langues dont le français. Anglais pour malentendants.

Bonus - 5,0 / 5

Distiller la saison 2 est une récap’ en 14 minutes de la saison 2, sur le disque 1, en compagnie de Terence Winter. Utile si quelques mois se sont écoulés depuis son visionnage, mais qui risque d’être découverte trop tard faute d’avoir été placée en tête des épisodes.

Les autres suppléments sont logés sur le disque 5, tous en HD et en VO, avec sous-titres disponibles en français et dans les autres langues, dont l’anglais :

Empires américains est une suite très fournie de textes, de photos et de coupures de presse qui donne une bonne leçon d’histoire sur le crime organisé, ses méthodes, son influence sur la vie publique et rappelle quelques événements marquants de cette époque.

Les chroniques de Boardwalk Empire activent l’insertion sur l’écran de « boutons » qui permettent d’en savoir plus sur les personnages qui occupent la scène, sur les lieux où se déroule l’action et de visionner des courts inserts (2 par épisode) sur le contexte historique, commentés par Terence Winter, avec des extraits de la série. Ces inserts sont les mêmes que l’on retrouve sur le disque 5 dans la rubrique Actualités. Les boutons s’escamotent dans le coin supérieur droit de l’image, sans gêner le visionnage.

Boardwalk Empire, dans le fauteuil du réalisateur (30’) : Tim Van Patten et Allen Coulter décortiquent certaines scènes emblématiques de la série. Un passionnant aperçu sur le tournage de la saison 3.

Actualités (62’), 24 courts documentaires font revivre les personnages qui ont inspiré la série ; ils peuvent peuvent être visionnés en continu.

Avec Scorsese dans la saison 3 (5’), le producteur replace cette saison dans l’ensemble de la série et souligne les changements qu’elle introduit.

Une Introduction des nouveaux personnages (5’), nous permet de faire connaissance avec Gyp Rosetti, Billie Kent, Gaston Means, Dean O’Banion et Benny Siegel, les nouveaux protagonistes qui vont laisser leur empreinte dans ce nouveau volet de la série.

Enfin, le commentaire des épisodes 1, 5, 7, 8, 11 et 12 par plusieurs membres de l’équipe. Seule ombre au tableau, ces commentaires, de bonne tenue, ne sont pas sous-titrés. Ce bémol n’aura pas d’influence sur la note, au regard de l’intérêt et de la qualité d’ensemble des suppléments.

Image - 5,0 / 5

Le soin apporté aux prises de vue, la qualité des éclairages et du travail de post-production sont impeccablement restitués par l’encodage 1080p AVC. La répartition des 12 épisodes (et des bonus) sur l’espace aéré de 5 disques donne une résolution, une profondeur de champ et des contrastes excellents, sans artefacts de compression. L’étalonnage des couleurs souligne l’opposition entre le faste rutilant des fêtes réservées à la haute société et l’ambiance glauque des bas quartiers et des bouges de la pègre. L’impression d’ensemble est celle d’une grande finesse, avec des tons de peau très naturels.

Son - 5,0 / 5

Si le format DTS 5.1 du doublage français fait correctement son office, le DTS-HD MA 5.1 de la version originale frise la perfection. Les dialogues se détachent nettement, le jazz des années folles remplit la salle. Une grande dynamique, des basses fermes et une spatialisation cohérente sollicitent toutes les enceintes pour créer une réelle immersion dans l’image sonore.

Tant pour l’image, le son que pour l’interactivité, voici un bel exemple du meilleur parti qu’il est possible de tirer du support Blu-ray !

Crédits images : © HBO

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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5
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1
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Philippe Gautreau
Le 18 septembre 2013
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