El Dorado (1967) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Howard Hawks
Avec John Wayne, Robert Mitchum et James Caan

Édité par Paramount Pictures France

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Le 21/10/2013
Critique

Cole Thornton, l’une des plus fines gâchettes de l’Ouest, a pris sous sa protection le jeune Mississippi. Il vient prêter main forte à son ami J.P. Harrah, sheriff d’El Dorado, Arkansas, pour protéger la famille MacDonald contre les menées de Bart Jason qui, à la tête d’une bande de hors-la-loi, cherche à accaparer leurs terres. Quelques problèmes en vue : Cole souffre d’épisodes hémiplégiques, J.P. a sombré dans un quasi-coma éthylique à la suite d’une peine de coeur, Mississippi est incapable de viser juste et Nelse McLeod, un redoutable tireur, vient de rejoindre le clan adverse.

Howard Hawks, se souvenant du succès de Rio Bravo qu’il avait réalisé sept ans plus tôt, a eu l’idée de réembaucher John Wayne et, avec l’aide du même scénariste, Leigh Brackett, de réutiliser les mêmes ingrédients, accommodés avec une autre sauce, pour une sorte de remake.

Comme bien souvent, l’original ne surpasse pas la copie. Toutefois, El Dorado est un excellent western mêlant drame et comédie.

Un casting d’enfer avec deux imposantes têtes d’affiche : John Wayne et Robert Mitchum, quatre ans après leur participation, parmi une foule d’autres vedettes, à l’épique Le jour le plus long. Robert Mitchum est au mieux de sa forme dans l’incarnation du sheriff ivrogne, crasseux, titubant et qui peine à ouvrir les yeux bouffis par l’alcool. En prime, sous un drôle de chapeau, le sourire irrésistible de James Caan, encore à ses débuts, qui incarne le tireur maladroit affublé d’un impossible patronyme, Alan Bourdillion Traherne, simplifié en « Mississippi » et, dans le rôle de Bart Jason, Edward Asner, pas vraiment un intermittent du spectacle puisqu’il a joué, jusqu’à ce jour, dans pas moins de 300 films, téléfilms ou séries !

Le résultat est un film décontracté, plein de verve, dont les scènes s’enchaînent sans temps mort, avec des moments d’action bien mis en scène (l’assaut du clocher), des dialogues qui font mouche et des gags cocasses : la chance vient compenser l’incroyable maladresse de Mississippi quand il vise un méchant, il fait tomber l’enseigne du saloon… sur la tête de sa cible ! À signaler aussi un accompagnement musical pétillant d’esprit (voir, par exemple, à 70’).

On prend un réel plaisir dans El Dorado à découvrir comment, contre toute vraisemblance, le duo d’éclopés va pouvoir sortir indemne de tous les dangers qui le menacent. Pour alourdir leur handicap, les deux justiciers reçoivent une balle dans la cuisse. Une broutille : y a-t-il un mal qu’une bonne rasade de whisky ne puisse guérir ?

Édition - 7 / 10

C’est la première édition sur Blu-ray d’El Dorado à ce jour distribuée en Italie et en France mais pas encore aux USA. Pas de grande fantaisie : boîtier bleu classique. John Wayne et Robert Mitchum ont toujours les honneurs de jaquette avec un nouveau visuel. Menu fixe. À côté de la version originale, seule à avoir les honneurs de la HD (Dolby TrueHD 1.0), un doublage en DD mono 1.0 en cinq langues, dont le français. Sous-titres en 23 langues, placés trop haut.

Aucun supplément, pas même une méchante bande-annonce. D’autant plus frustrant qu’est sortie en 2009, dans la « Paramount Centennial Collection », une édition sur 2 DVD chargée de bonus, avec doublage et sous-titres français !

L’image d’origine a été légèrement recadrée du format 1.85 à 1.78. Non seulement a-t-elle été soigneusement nettoyée de toute tache ou rayure, mais elle ne révèle aucune faiblesse, ni dans la résolution, ni dans la profondeur de champ, ni dans la palette de couleurs et la densité des noirs, avec un lissage discret qui respecte la texture argentique.

Le son mono de la version originale a été conservé. Il est étonnamment dynamique, avec des basses généreuses et restitue les dialogues avec clarté. Quelques saturations dans les pics de volume, notamment dans la scène de l’attaque du clocher. La version originale prend aisément le dessus. Le doublage français est correct, bien que le timbre des voix soit parfois un peu cotonneux.

Crédits images : © Paramount

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
Avis

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Franck Brissard
Le 21 octobre 2013
Pas de commentaire.
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Philippe Gautreau
Le 6 octobre 2013
Pas de commentaire.

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