Trance (2013) : le test complet du Blu-ray

Expert dans les oeuvres d’art, Simon se fait le complice du gang de Franck pour voler un tableau d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Mais dans le feu de l’action, il reçoit un violent coup sur la tête et à son réveil, il n’a aucun souvenir de l’endroit où il a caché le tableau. Ni les menaces, ni la torture ne lui feront retrouver la mémoire. Franck n’a plus qu’une solution : engager une spécialiste de l’hypnose pour pénétrer l’esprit de Simon et y chercher les réponses qu’il lui manquent…

Et c’est parti pour l’un de ses films où le réalisateur (le talentueux Danny Boyle dont je n’étalerai pas la filmo ici) va prendre un malin plaisir à brouiller les pistes, jouer avec les perceptions et les nerfs du spectateur pour un final à la Memento ou The Game.

Le film entier est un vaste labyrinthe de souvenirs refoulés et manipulés dont on ne trouve le chemin de la sortie que dans les 10 dernières minutes… ce qui rendra le film tout aussi intéressant pour un second visionnage…

Usant d’une photographie et d’une bande sonore qui éparpillent les indices, Danny Boyle donne à cette Trance une saveur transgressive grâce également à un trio d’acteurs épatants qui donnent énormément de force et de présence à leurs personnages.

Cependant, la crédibilité du film et surtout le fait que l’on puisse « suggérer » et influencer autant une personne, est difficile à avaler lorsqu’on ignore qu’effectivement 5 à 10% de la population est à ce point sensible… ce que l’on n’apprend qu’au détour des dossiers de presse du film ou des interviews de Danny Boyle. Il aurait été intéressant de « glisser » l’information d’une façon ou d’une autre en début de film afin d’éviter la fâcheuse sensation de se faire mener en bateau grâce à une énorme ficelle scénaristique.

Mais vous voilà prévenus : ce que vous verrez est finalement « relativement » crédible. Ce qui ne manquera pas au passage d’amplifier le côté flippant et perturbant de Trance…

Rien de particulier ici, boîtier classique sous surétui carton, menus basiques et graphiquement corrects à la navigation hyper simple. Le tout sert un Blu-ray de qualité tant au niveau image/son que bonus.

Rien de bien original dans cette sélection de bonus qui aligne making of, scènes coupées, conférence de presse et une bande promo toute à la gloire de Danny Boyle et des films faisant partie du catalogue Fox Searchlight. Mais ce qui fait de l’ensemble un moment très cinéphile, c’est la passion qui anime Danny Boyle dès qu’on lui demande de parler de son métier et de ses sources d’inspiration. L’homme est manifestement cultivé et bouillonnant d’idées, ce qui donne à l’ensemble des ces bonus une belle saveur qui sort un peu du ton promotionnel souvent en vigueur.

De façon très subtile, Danny Boyle et son directeur photo jouent beaucoup avec les images et la perception qu’elles donnent des événements. Filtres, cadrages, mouvements, tout est finement agencé pour perdre un peu plus le spectateur dans les méandres de l’intrigue. Ce Blu-ray se fait un plaisir de restituer ce travail d’orfèvre avec force définition et contrastes. Aucun problème d’encodage à déplorer.

De la même façon qu’avec les images, les sons, les les dialogues et la musique du film sont mixés de façon précise pour envelopper le spectateur dans un cocon hypnotique. Les deux pistes DTS-HD Master Audio 5.1 permettent de se laisser glisser cette ambiance avec une VOST plus naturelle question dialogues. Le mixage de la VF reste efficace et permet de retrouver Vincent Cassel avec sa propre voix.

Crédits images : © Pathé