Une Créature de rêve

Une Créature de rêve (1985) : le test complet du Blu-ray

Weird Science

Réalisé par John Hughes
Avec Anthony Michael Hall, Kelly LeBrock et Ilan Mitchell-Smith

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 02/09/2013
Critique

Deux lycéens pas populaires ne parviennent pas à être acceptés par leurs camarades (et surtout pas les filles) malgré tous leurs efforts. Ils créent alors un programme informatique qui donne naissance à la femme parfaite. Grâce à cette invention, ils retrouvent confiance en eux.

En 1984, le scénariste John Hughes se lance dans la mise en scène avec Seize bougies pour Sam. C’est le début d’une nouvelle ère pour la comédie américaine à savoir l’émergence du « teen movie » américain dont le réalisateur reste l’un des pionniers.

Au cours de sa filmographie, The Breakfast Club, Une créature de rêve, La Folle Journée de Ferris Bueller, John Hughes n’aura de cesse de se pencher sur le mal-être adolescent, les premiers flirts, les dragues maladroites avec d’un côté les filles en pâmoison devant le bellâtre de la classe, sportif la plupart du temps, et de l’autre côté les garçons, geeks, boutonneux aux dents emprisonnées dans un appareil gigantesque, beaux gosses au sourire Ultra Brite, nerds, collégiens, lycéens, dont les hormones en ébullition détraquent l’hypophyse.

Dans Une créature de rêve, John Hughes reprend ses thèmes de prédilection mais change complètement de genre et use de la science fiction dans le but de réaliser un film complètement excentrique, dans le seul but de faire passer un très bon moment aux spectateurs. Cette fantaisie débridée va à cent à l’heure et permet à Anthony Michael Hall de composer un personnage dans la droite lignée de ses précédents de Seize bougies pour Sam et The Breakfast Club, tout en lui apportant une nouvelle maturité.

John Hughes branche son film sur la psyché de deux adolescents malchanceux et paumés, qui tels Frankenstein parviennent à créer la femme de leurs rêves grâce aux ordinateurs modernes (gloups), aux nouvelles technologies… et une poupée Barbie. Cette créature prend les traits, ou plutôt les courbes et la bouche pulpeuse de Kelly LeBrock (à se damner… à l’époque), qui grâce à ses pouvoirs magiques aidera les deux jeunes à s’affirmer en société - surtout face aux filles de leur âge - notamment Wyatt (Ilan Mitchell-Smith) qui parviendra enfin à tenir tête à son grand frère militaire - donc demeuré - complètement allumé interprété par l’explosif Bill Paxton.

Comme souvent chez John Hughes, l’apprentissage de la vie se fera sur une route jonchée de rencontres loufoques et incongrues (un Robert Downey Jr âgé de 20 ans), en voiture décapotable de préférence sur une bande-son déchaînée convoquant Van Halen, Kim Wilde, Killing Joke et le groupe Oingo Boingo qui interprète la chanson-titre.

Si quelques longueurs sont à déplorer, Une créature de rêve demeure un très grand moment de n’importe nawak totalement assumé, à l’instar d’une fête à la Projet X marquée par la destruction jubilatoire de la maison des parents de Wyatt, ou l’affrontement des deux héros face aux méchants de Mad Max 2 et La Colline a des yeux, véritablement interprétés par Vernon Welles et Michael Berryman !

Bourré de charme, d’humour, de tendresse nostalgique et de quelques effets spéciaux rigolos, profondément attachant et marqué par des répliques savoureuses, Une créature de rêve, même s’il n’est pas le meilleur film de son auteur et n’est pas non plus celui qui a le mieux vieillit, demeure quand même une sacrée référence, un film culte génialement interprété que l’on voit et revoit à satiété.

Édition - 5,5 / 10

Le menu principal animé et musical accueille de manière classique et dynamique, à la manière de tous les Blu-ray Universal. Néanmoins, tout cela a été modernisé un petit peu.

Le DVD import comprenait un petit documentaire rétrospectif sur le film… module que n’a pas repris l’éditeur pour cette édition qui ne propose même pas une bande-annonce.

Si la restauration demeure évidente et la copie très propre, ce master HD d’Une créature de rêve étonne parfois sur certaines scènes à l’image trop lisse, tandis que d’autres demeurent marquées par un grain original plus prononcé. Certes, la clarté est relevée, les effets spéciaux retrouvent une nouvelle jeunesse et les contrastes sont raffermis, mais les couleurs un peu ternes auraient mérité un nouvel étalonnage et les détails manquent de naturel. Le piqué est aléatoire, les plans larges sont très plaisants même si la profondeur de champ est limitée, le codec VC-1 tente de consolider l’ensemble, mais ne peut éviter certains fourmillements notables ou légers moirages comme sur les costumes à rayures. Le rendu des gros plans (avec des visages un peu rosés) est souvent hasardeux et n’est pas aussi mordant qu’espéré. Toutefois, nous ne ferons pas trop la fine bouche car cette nouvelle édition participe à la résurrection de l’oeuvre indispensable de John Hughes et risque de faire de nouveaux adeptes.

Si la version originale bénéficie d’un remixage DTS-HD Master Audio 5.1, la piste française doit se contenter d’un encodage DTS 5.1. Signalons l’excellence du doublage réalisé par les grands Eric Legrand, Luq Hamet et Dominique Collignon-Maurin.

En anglais comme en français, l’action se focalise très souvent sur la scène avant, sauf lorsque retentit la riche et puissante bande originale des années 1980 avec ses synthés et ses basses appuyées. L’élévation HD ne profite donc qu’à ce jukebox, mais l’ensemble manque cruellement d’harmonie avec des voix toutes timides sur la centrale et des frontales trop ouvertes sur les plages musicales. Au jeu des petites différences, nous serions tentés de dire que la version française l’emporte du point de vue ardeur des voix et ouverture des avant.

Les latérales n’interviennent surtout que lors de la fête et des expériences scientifiques, le caisson frappe quelques coups bien audibles grâce au mythique Pretty Woman entonné par Van Halen, ainsi que le thème principal Weird Science de Oingo Boingo produit par un certain Danny Elfman.

Crédits images : © Universal

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
5,5 / 10
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jean-marc
Le 3 septembre 2013
J'aime beaucoup ce film, je me demande ce que donne le bluray.

J'ai ma réponse : http://www.dvdfr.com/dvd/c156742-creature-de-reve-le-test-complet-du-blu-ray.html

En même temps 10 € chez Amazon quoi.
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Franck Brissard
Le 2 septembre 2013
Pas de commentaire.
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Giuseppe Salza
Le 8 août 2009
Pas de commentaire.

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