Effets secondaires (2013) : le test complet du Blu-ray

Jon Banks est un psychiatre ambitieux. Quand une jeune femme, Emilie, le consulte pour dépression, il lui prescrit un nouveau médicament. Lorsque la police trouve Emilie couverte de sang, un couteau à la main, le cadavre de son mari à ses pieds, sans aucun souvenir de ce qui s’est passé, la réputation du docteur Banks est compromise…

Pour ce qui semble être son avant-dernier film (il devrait prendre sa retraite après Ma vie avec Liberace, Steven Soderbergh s’offre un gentil petit film façon Hitchcock.

Photographie sage, rythme tranquille… avec une implacable malice, Soderbergh met en place ses personnages pour lesquels la messe semble être dite au bout de quelques minutes de film. Et subrepticement, le doute et les mensonges s’infiltrent, les masques tombent, les arroseurs sont arrosés, et une nappe de conspiration enveloppe trois personnages campés par les impeccables Rooney Mara, Jude Law et Catherine Zeta-Jones… bien malin celui qui pourra donner dans l’ordre le tiercé gagnant du plus résistant des trois.

Au passage, Effets secondaires n’oublie pas d’égratigner l’industrie pharmaceutique qui joue souvent au petit chimiste en utilisant certaines populations fragilisées comme autant de cobayes involontaires, tout en espérant que les fameux effets secondaires ne leur explosent pas à la figure… navrant.

C’est donc mine de rien que Soderbergh dénonce ce système tout en se faisant plaisir avec une intrigue à ressorts qu’on pourra trouver un peu grossière, mais qui s’appuie malheureusement sur des faits réels…

Passé un peu sous les radars en France, Effets secondaires s’offre une sortie DVD / Blu-ray très basique.

Menus ARP au cube pivotant, toujours aussi efficace et agréable à manipuler pour un Blu-ray logé dans un boîtier standard.

Côté suppléments, l’ordonnance ne risque pas de vous tomber sur les pieds ! La featurette annoncée est plutôt une séquence gag qui présente le tournage sur un ton décalé en traitant les acteurs de feignants. Sympa, mais limite « private joke » et très très court (même pas trois minutes). Deux faux spots TV pour des antidépresseurs et plus ou moins visibles dans le film sont ici présentés en intégralité. Et c’est tout !… sauf si on compte toutes les bandes-annonces de l’éditeur dont celle de Effets secondaires (VF et VOST). Le tout est en HD.

Le disque se rattrape avec une partie technique quasi irréprochable. L’image est d’une grande stabilité et présente une définition sans faille.

Deux pistes DTS-HD Master Audio 5.1 VF et VOST participent à l’enveloppement dans l’ambiance poisseuse du film, avec comme souvent une préférence pour la VOST, car la VF présente des dialogues plus secs et plus en avant.

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