Les Croods (2013) : le test complet du Blu-ray

La famille Croods survit depuis toujours au rythme de l’unique règle imposée par leur père : « Ne jamais pas avoir peur ! ». Alors quand la caverne où ils se cachent chaque nuit est détruite et leur monde menacé par d’énormes tremblements de terre, les Croods se retrouvent obligés de tout quitter et de partir pour leur premier grand voyage en famille. Dans un nouveau monde fascinant peuplé de créatures fantastiques, ils vont croiser la route de Guy, un jeune explorateur trés courageux qui va leur apprendre ce que c’est que de changer d’ère !

BIENVENUE À CRYPTOZOOLOGIC PARK

La préhistoire au cinéma est parfois le lieu d’une interprétation toute personnelle de la part des auteurs et créateurs de design animalier. On ne s’étonnera donc pas trop longtemps de trouver dans Les Croods des bestioles aussi improbables que hautes en couleurs. Lapin-chauve-souris, hibours, tortue-colombe, souriphant, croco-putois, hippobaleine, perroquivore… c’est un festival de cryptozoologie aux commandes duquel on retrouve Chris Sanders, déjà papa de bestiaires bien fournis pour le sympathique Lilo & Stitch et l’époustouflant Dragons. On retrouve d’ailleurs dans le design des Croods, la rondeur et le côté très coloré de Lilo & Stitch.

Comme depuis la première heure, les images de ce nouveau film DreamWorks sont signées par les sorciers de Pacific Data Image au service d’artistes en pleine maîtrise de leurs outils : cadrage, profondeur de champ, gestion de la lumière, sans parler de l’animation très fine et à la fois très cartoon, la technique passe un nouveau cap et permet de livrer des images de toute beauté.

Pour ce qui est du scénario, si l’on ne peut éviter les leçons de morales ou les clichés familiaux quasi inévitables dans un film américain, on se laisse très facilement embarquer par cette bande d’hommes des cavernes qui découvre le monde sous un nouveau jour et qui déclenche sur son passage gags et fous rires orchestrés non seulement par les deux réalisateurs Chris Sanders et Kirk De Micco (Les Chimpanzés de l’espace), mais également par John Cleese (oui oui, celui des Monty Python !), dont la présence apporte une bonne dose d’humour décalé voire sarcastique.

Le visionnage de la bande-annonce pouvait laisser craindre à une bête occupation du territoire laissé un temps vacant par la saga de Âge de glace, mais il n’en n’est rien et Les Croods ont trouvés leur propre place, leur propre ton, et proposent un spectacle réellement réjouissant à base d’aventure, d’humour, d’émotion et d’anachronismes bien dosés.

DreamWorks Animation étant désormais distribué par la Fox, on retrouve le combo habituel du studio avec le DVD dans une pochette papier glissé dans le boîtier Blu-ray classique, lui-même entouré d’un surétui carton vernis.

Il faut se tourner vers l’édition 3D pour avoir un packaging plus qualitatif et boîtier SteelBook.

Les menus sont basiques, simples d’accès et sur fond d’images du film.

Très moyens et déjà vus… les bonus de cette édition sont assez décevants et laissent un franc goût de trop peu.

Les éléments présents sont surtout destinés aux enfants, avec une leçon de dessin, une histoire de Brassé, et quelques fiches descriptives des créatures du film… Rien de très excitant.

Seule occasion de rencontrer les réalisateurs, les scènes coupées sont courtes et pas indispensables.

Reste la promotion habituelle à base de bandes-annonces et autres clips vidéo et c’est plié.

De ce côté en tous cas, Pixar garde la main…

Des lumières proprement incroyables, du feu, de l’eau, de la poussière, des poils, des plumes, des écailles et des couleurs, des couleurs et encore des couleurs… la photographie hyper soignée du film trouve avec ce Blu-ray un digne dépositaire qui transmet sans accroc toute la richesse des images signées Pacific Data Image.

Tout aussi réjouissante est la bande son VOST en DTS-HD MA 7.1 qui n’en finit plus de délivrer cris d’animaux, tremblements de terre et autres séquences tournoyantes à vous faire attraper un torticolis ! Puissance et finesse sont les maîtres mots ici. On ne peut pas en dire tout à fait autant de la piste VF en DTS standard 5.1 dont le mixage éteint les ambiances et ramène les ambiances plus au devant de l’écran.

Crédits images : © DreamWorks Animation, PDI