Crazy Joe (2013) : le test complet du Blu-ray

Hummingbird

Combo Blu-ray + DVD

Réalisé par Steven Knight
Avec Jason Statham, Agata Buzek et Vicky McClure

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 21/11/2013
Critique

Ex-soldat des forces spéciales britanniques, Joey Jones se retrouve à la rue dans Londres après s’être enfui pour échapper à un procès en cour martiale. En s’introduisant par effraction dans un appartement inoccupé, il découvre de quoi recommencer une nouvelle vie.
Bientôt, il décroche un petit boulot dans un restaurant chinois. Plongeur, puis videur, il va peu à peu gravir les échelons pour devenir chauffeur et homme de main d’un ponte de la mafia chinoise. Sa volonté sans limite et sa force physique lui font rapidement gagner la confiance de ses employeurs qui l’ont surnommé « Crazy Joe ».
En voulant retrouver son ancienne petite amie, Joey découvre qu’elle a été assassinée. Il se jure de tout faire pour la venger. Commence alors pour lui une plongée infernale dans les pires bas-fonds de Londres…

Le scénariste Steven Knight, auteur de Dirty Pretty Things et Les Promesses de l’ombre, passe à la mise en scène avec Hummingbird, rebaptisé Crazy Joe dans nos contrées. Il confie le premier rôle à Jason Statham, qui revient dans son pays natal après le très bon Parker, plus précisément dans les ruelles sombres et poisseuses de Londres. Une énième histoire de rédemption diront les plus blasés, c’est vrai. Oui mais pas seulement. Car bien que Jason Statham incarne un ancien soldat des forces spéciales britanniques, Crazy Joe n’est clairement pas un film d’action durant lequel Statham joue des poings et des genoux. Certes, quelques bras sont cassés, mais le film de Steven Knight n’est clairement pas destiné au public de base du comédien.

Nous sommes ici en plein drame « social », peu crédible certes, surtout durant une première partie qui passe d’un cliché à l’autre, à tel point que le spectateur ne peut s’empêcher de rire devant les solutions et opportunités « hénaurmes » qui s’offrent au personnage principal dans sa quête de rédemption, comme le refuge dans un appart’ bourgeois déserté par son proprio parti en goguette à New York et qui indique même la date de son retour sur son répondeur. Joey en profite pour se refaire une santé, trouve une carte de crédit avec son code (c’est plus pratique) et emprunte une voiture de luxe. Ou comment un homeless alcoolique chevelu se transforme en Jason Statham rasé de près et devient sobre en trente minutes. Tout cela nous fait un peu peur. Mais c’est sans compter sur le soin tout particulier apporté à la mise en scène, à la photographie, la direction d’acteurs.

Steven Knight instaure d’emblée un univers, une ambiance nocturne malsaine doublée d’une esthétique recherchée. Qu’importe si le passé en Afghanistan de Joey soit seulement évoqué ou utilisé comme élément narratif, un peu comme - toutes proportions gardées - la guerre du Vietnam l’était pour John Rambo dans First Blood. Les dialogues sont limités dans Crazy Joe, tant mieux d’ailleurs car les répliques ne sont pas très originales, Steven Knight préfère se focaliser sur l’alchimie de Jason Statham avec sa partenaire Agata Buzek, qui relève nettement l’intérêt du film dans sa deuxième partie. Entre les deux, Joey devient un homme de main de la mafia chinoise, fait la plonge dans un resto, distribue des billets, des pizzas ou du canard laqué à ses anciens potes sans-abri, tel un Robin des Bois des temps modernes.

Le cinéaste fait durer certaines séquences, un peu trop d’ailleurs, mais l’empathie du spectateur envers les personnages s’en trouve considérablement renforcée. C’est finalement une petite surprise que ce Crazy Joe, un divertissement honnête, pas honteux, qui ne fait pas de mal et qui témoigne du soin apporté par le metteur en scène dans son boulot.

Présentation - 4,0 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le produit dans le commerce est un Blu-ray combo, qui inclut aussi le DVD du film, en boîtier traditionnel entouré par un fourreau cartonné. Le menu principal est élégant, animé et musical.

Bonus - 2,0 / 5

Outre un lot de bandes-annonces et des liens internet, nous trouvons seulement un tout petit making of de 7 minutes, constitué d’images de tournage et des propos de toute l’équipe du film, réalisateur, comédiens et producteurs, qui présentent l’histoire du film et les personnages.

Image - 4,5 / 5

Le label « Qualité Metropolitan » est évidemment au rendez-vous avec ce master HD de Crazy Joe. L’image bénéficie d’un codec AVC de haut niveau, renforçant les contrastes, ainsi que les détails aux quatre coins du cadre large. Certains panoramas nocturnes sont magnifiques et tirent entièrement parti de cette élévation en Haute Définition. La trogne carrée de Jason Statham peut être analysée sous toutes ses coutures, les ombres et les lumières s’accordent parfaitement avec des scènes ambrées en extérieur et plus froids dans les bas-fonds de Londres éclairés aux néons. En dépit de quelques fléchissements, ce Blu-ray est évidemment une franche réussite technique et restitue les beaux partis paris esthétiques du chef opérateur Chris Menges (The Reader, Extrêmement fort et incroyablement près).

Son - 4,5 / 5

Cette fois encore et bien que le film soit étonnamment avare en scènes d’action, les mixages anglais et français DTS-HD Master Audio 5.1 assurent un maximum. Il faut dire que la musique composée par Dario Marianelli, collaborateur de Joe Wright (ici producteur du film) est aussi omniprésente que pesante, et jouit surtout d’une spatialisation constante grâce au soutien énergique des latérales. Les dialogues sont souvent murmurés mais toujours nets, la balance frontale est puissante et tout se met enfin en branle lors des divers flashbacks en Afghanistan, à l’instar de la première séquence, avec un beau ramdam de tous les diables. Le caisson de basses peut enfin se réveiller ! Au jeu des différences, la piste française se révèle moins riche, dense et naturelle que son homologue mais contentera largement les allergiques à la version originale.

Nous trouvons également une piste française en Audiodescription, ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © Metropolitan

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 21 novembre 2013
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