Réalisé par Edgar Marie
Avec
Jacques Gamblin, Olivier Marchal et Carlo Brandt
Édité par TF1 Studio
Milan et Victor se connaissent depuis toujours. Patrons de
boites de nuits à Paris, ils ont depuis plusieurs années rompu
tout contact. Mais le retour de Serki change la donne. Serki
le dangereux psychopathe et sa cohorte de mauvais souvenirs.
Les souvenirs d’une époque ou pour pouvoir survivre dans un
business en pleine déliquescence, Milan et Victor avaient
accepté une mauvaise affaire qui avait envoyé Serki en prison
au Mexique.
S’il est revenu, c’est pour réclamer vengeance. Et les deux
vieux amis n’ont pas d’autre alternative que de se retrouver
afin d’unir leurs forces pour échapper à la vindicte de Serki.
Ils traversent une nuit en ébullition afin d’y trouver des
solutions.
Le monde qui les entoure a changé. Ils sont déconnectés dans
leur propre univers. C’est à l’occasion de ce périple le temps
d’une nuit qu’ils vont aussi mesurer l’état de pourrissement
de leur amitié et les mensonges qui polluent leur existence.
Entre leurs règlements de comptes et la mort qui les menace à
chaque coin de rue, Milan et Victor sont plus que jamais
obligés de faire des choix irréversibles. Des choix qui
intègrent leurs valeurs, leur famille et les trente ans
d’amitié qui les unissent.
Oui, bon. Si le polar français a retrouvé ses lettres de noblesse avec des réalisateurs comme Fred Cavayé (Pour elle, A bout portant) ou Éric Barbier (Le Serpent), on ne peut pas dire qu’Edgar Marie suive le bon courant. Scénariste des Lyonnais et de quelques épisodes de la saison 2 de la série Braquo, le metteur en scène signe avec Le Jour attendra un premier film tape-à-l’oeil, clipesque, poussif, bourré de tics (le gunfight au ralenti vaut son pesant), mal joué et surtout très mal écrit, dans la droite lignée des longs métrages d’Olivier Marchal.
Par ailleurs, ce dernier prouve qu’il est aussi mauvais acteur que cinéaste et plombe le film avec un non-jeu particulièrement irritable, même si pour une fois il ne joue pas un flic au bout du rouleau. A ses côtés, Jacques Gamblin semble avoir avalé une boite entière d’antidépresseurs et traverse le film avec l’air d’un somnambule en murmurant ses répliques. Heureusement, les tronches géniales de Carlo Brandt, particulièrement flippant, et de Reda Kateb relèvent un peu le niveau de cette entreprise qui finit par taper sur le système avec son abrutissante bande originale électro-techno.
Pourtant, la première séquence, une torture des deux têtes d’affiche par un cartel mexicain, est très impressionnante et l’on se dit que le film démarre sur les chapeaux de roues. Malheureusement, le soufflé retombe immédiatement dès qu’Olivier Marchal, voûté, arbore un tatouage « Don’t try » sur les omoplates qui nous fait pouffer de rire. La suite n’est qu’une succession de scènes rentre-dedans, violentes, sans intérêt, d’autant plus que le duo vedette manque de crédibilité, d’alchimie et d’empathie. Le scénario patine bougrement et fait carrément du sur-place pendant 1h30. Même le réalisateur ne sait plus quoi faire de ses personnages paumés dans un Paris nocturne platement filmé sous des néons bariolés de très mauvais goût. Navrant.
Le menu principal est efficacement animé et musical. La jaquette reprend le visuel de l’affiche du film.
Minimum syndical pour cette édition Blu-ray, l’éditeur ne joint que le making of du film (28’). Ce documentaire est constitué d’interviews du réalisateur, des comédiens et du « music supervisor » Guillaume Robin, d’images de tournage et de la préparation des scènes d’action. Mais bon, tout le making of tourne au passage de pommade avec des superlatifs agaçants, puis à la promotion pure et simple de la bande originale du film avec chaque morceau détaillé par le metteur en scène.
Le master HD édité par TF1 Vidéo restitue habilement les volontés artistiques du chef opérateur Danny Elsen (Mea Culpa, Dead Man Talking) en conservant un très léger grain cinéma, des couleurs à la fois chaudes et froides, mélange réussi de lumières orangées et vertes clinique, des contrastes léchés ainsi qu’un relief constamment palpable. Ces volontés artistiques entraînent certes une image parfois plus douce, une légère perte de la définition sur les séquences nocturnes, mais ce serait vraiment chipoter car la compression AVC consolide l’ensemble avec brio, les détails sont légion sur le cadre large et les visages des comédiens, le piqué est aiguisé, les noirs denses, les blancs cramés (sur la partie mexicaine) et la copie éclatante.
Le confort acoustique est plaisant grâce à la piste française DTS-HD Master Audio 5.1. Les voix sont claires et limpides sur la centrale, la spatialisation musicale - électro-techno - est aussi systématique qu’abrutissante, les basses énergiques pour les séquences en discothèque et la balance frontale dynamique. Les latérales assurent le minimum syndical avec quelques ambiances naturelles et savent se faire entendre aux moments opportuns à l’instar du gunfight (57e minute).
Les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant sont également disponibles, ainsi qu’une piste Audiodescription.
Crédits images : © TF1 Vidéo