Texas Chainsaw (2013) : le test complet du Blu-ray 3D

Texas Chainsaw 3D

Combo Blu-ray 3D + DVD

Réalisé par John Luessenhop
Avec Alexandra Daddario, Dan Yeager et Scott Eastwood

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 03/01/2014
Critique

Après le massacre de ses quatre amis, Sally était parvenue à échapper à l’épouvantable famille Sawyer. Les habitants de la petite ville de Newt, au Texas, avaient décidé de faire justice eux-mêmes, brûlant la maison de cette famille maudite et tuant tous ses membres. C’est du moins ce qu’ils crurent à l’époque…
Bien des années plus tard, à des centaines de kilomètres de là, une jeune femme, Heather, apprend qu’elle vient d’hériter d’un somptueux manoir victorien, léguée par une grand-mère dont elle n’avait jamais entendu parler. Accompagnée de ses meilleurs amis, elle part découvrir la magnifique propriété isolée dont elle est désormais propriétaire. Heather va vite comprendre que du fond des caves, l’horreur n’attend qu’une occasion pour surgir…

J’ai reçuuuu la mort en héritage… Alors, pour vous situer : Texas Chainsaw 3D n’est ni un remake ni un reboot de la franchise Massacre à la tronçonneuse. Ce film d’horreur réalisé par John Luessenhop est certes le septième opus de la série, le premier à être tourné en 3D, mais se révèle être la suite directe au film original mis en scène par Tobe Hooper en 1974 !

En dehors d’un générique qui fait habilement le lien avec Massacre à la tronçonneuse premier du nom, un caméo sympatoche de Marilyn Burns et de Gunnar Hansen, il n’y a pas grand-chose à retenir de ce slasher. Les comédiens sont plutôt mauvais, les personnages dépourvus d’intérêt, à tel point que l’on piétine d’impatience de les voir se faire massacrer par un Leatherface pataud, finalement plus drôle qu’inquiétant.

Le réalisateur « dirige » ses comédiens comme il le peut : des actrices anorexiques (Alexandra Daddario, Tania Raymonde) maquillées comme des pandas, affublées de wonderbras et de jean-slim qui les empêchent de courir (en moulinant des bras), des acteurs au look de Ken (Scott Eastwood), demi-rictus et dents blanches éclatantes, chemise ouverte, qui se la pètent et qui finalement se réfugient derrière leur nana quand ils ont peur. Les actrices sont filmées à hauteur des fesses, trébuchent dans les marches, rentrent le ventre et se cachent derrière un ficus pour échapper au texan frappadingue. On peut trouver le temps long !

Si quelques effets gores font leurs effets, l’intrigue est ridicule à souhait, il ne se passe rien durant le premier tiers, encore moins dans le deuxième durant lequel l’héroïne (la cousine de Leatherface) regarde des photos pendant vingt minutes tandis qu’un flic inspecte la baraque en pointant sa lampe torche. Heureusement, le dernier acte dans l’usine est plutôt cool, malgré des images de synthèse obsolètes renvoyant au premier Blade et son sang généré par ordinateur. Du point de vue formel, John Luessenhop emballe plutôt bien son attraction et la photo est soignée. Mais le plus étonnant est qu’à la fin de son film, le réalisateur essaye de trouver des circonstances atténuantes pour justifier les actes sanguinaires de Leatherface. On pense alors au sketch d’Albert Dupontel, La Plaidoirie, quand l’avocat essaye de faire acquitter son client accusé de viol « il s’excuse ! Il l’a pas fait exprès ! Il voulait jouer ! ». Sur cette note, nous finirons en disant qu’on a déjà vu beaucoup mieux dans le genre série B d’horreur, qui fait plus rire qu’elle n’effraie.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Un menu nous propose de visionner le film dans sa version 2D ou 3D. L’édition vendue dans le commerce, en fourreau cartonné avec effet relief, contient également le DVD du film. Signalons que Texas Chainsaw 3D est présenté en version intégrale. Le menu principal est légèrement animé, musical et bruité. L’ensemble est peu reluisant.

Bonus - 4,0 / 5

L’éditeur nous propose cinq modules promotionnels : Massacres en héritage (7’), La vieille demeure (15’), Le casting de la terreur (12’), Lumières, caméra, massacre (12’) et Saignante la viande (8’). Le réalisateur, les comédiens (y compris les mythiques Marilyn Burns et Gunnar Hansen alias Leatherface premier du nom), les producteurs (dont Tobe Hooper) reviennent sur ce nouvel épisode de la saga Massacre à la tronçonneuse en rendant un bel hommage au film original. La figure légendaire de Leatherface y est abordée, ainsi que la construction des décors (la reconstitution de la maison du premier opus pour la séquence d’ouverture), le casting (avec un irritant concours de superlatifs), les prises de vues en 3D, les maquillages avec les responsables des effets spéciaux. L’ensemble est illustré par de nombreuses images de tournage et de l’équipe sur le plateau.

Attendez, ce n’est pas terminé ! Vous trouverez également le segment Massacre Express proposant 34 minutes d’images brutes de tournage, centrées sur l’incendie de la maison, les répétitions, la séquence du van, le combat dans l’usine, etc. Dénué de propos futiles, ce module est indéniablement le must de cette section.

L’interactivité se clôt sur un début alternatif (3’) qui ne change pas grand-chose par rapport à celui conservé au montage final, ainsi que sur un lot de quatre bandes-annonces de la saga Massacre à la tronçonneuse, disponible chez Metropolitan.

Image - 4,5 / 5

Le test a été effectué sur la version 2D. Comme son titre l’indique, le film de John Luessenhop a été tourné en 3D et sa « conversion » 2D entraîne quelques pertes de la définition sur certaines séquences dites à sensation, à l’instar des gros plans sur la tronçonneuse. Si l’on excepte ces scènes, Metropolitan semble repousser une fois de plus les limites de la HD avec cette superbe édition Blu-ray de Texas Chainsaw 3D, y compris avec le superbe générique seventies. La patine est délicate et léchée durant 1h30, les partis pris merveilleusement rendus. C’est un quasi-sans-faute technique : relief, colorimétrie, piqué (acéré), contrastes (impressionnants), densité des noirs, on en prend plein les yeux, surtout sur les séquences diurnes. Les teintes froides s’allient avec les gammes chatoyantes, et chaque détail aux quatre coins du cadre large est aussi saisissant qu’étourdissant. Ce transfert immaculé soutenu par une compression AVC solide comme un roc laisse souvent pantois d’admiration… sauf sur la scène de l’abattoir où le sang en images de synthèse est particulièrement raté.

Son - 4,5 / 5

Dès la première séquence, l’ensemble des enceintes des pistes anglaise et française DTS-HD Master Audio 5.1 est mis à contribution aux quatre coins cardinaux. Les ambiances fusent de tous les côtés, la musique de John Frizzell bénéficie d’un traitement de faveur avec une large ouverture, plongeant constamment le spectateur dans l’ambiance. Seuls les dialogues sur la version originale manquent d’ardeur sur la centrale par rapport à la piste française qui de son côté délivre les voix avec plus de peps. Les effets ne cessent d’être balancés de gauche à droite, et des enceintes avant vers les arrières. A ce titre, c’est la chaîne de la tronçonneuse qui prédomine, ce qui risque de décontenancer votre voisinage si vous visionnez le film le soir… N’oublions pas le caisson de basses, qui se mêle ardemment à ce spectacle acoustique aux effets fracassants. Chacune des apparitions de Leatherface vous fera sursauter, même si vous vous y attendez !

A noter que le changement de langue est impossible à la volée et nécessite le retour au menu contextuel. Les sous-titres français sont imposés sur la version originale.

Crédits images : © Metropolitan

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm