Parkland (2013) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Peter Landesman
Avec Zac Efron, Marcia Gay Harden et Paul Giamatti

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 26/02/2014
Critique

22 novembre 1963, 12 h 38. C’est un patient peu ordinaire qui arrive en urgence au Parkland Memorial Hospital de Dallas. Il s’agit du président John F. Kennedy, sur qui on vient de tirer alors qu’il traversait Dealey Plaza en limousine décapotée, acclamé par la foule. Tandis que la nouvelle se répand dans le monde, une page méconnue de l’histoire s’écrit dans cet hôpital qui n’était absolument pas préparé à affronter cet événement. Autour du corps, les questions et les émotions s’accumulent. La pression monte. Proches, anonymes, officiels, tous vont être confrontés à une prise de conscience et à des décisions qui changeront leur vie à jamais…

Ils étaient tous à Dallas, ce 22 novembre 1963. Gardes du corps, photographes amateurs, infirmières, internes, chirurgiens : l’assassinat de JFK, 35e Président des Etats-Unis d’Amérique, est à jamais gravé dans leur mémoire. Très peu de films ou de documentaires se sont intéressés aux quelques heures qui ont suivi ce drame. A travers Parkland, produit par Tom Hanks et Bill Paxton, Peter Landesman, ancien grand reporter devenu réalisateur et scénariste, propose une fiction - à l’origine une minisérie avait été prévue pour HBO - librement adaptée du livre du procureur et écrivain Vincent Bugliosi, Four Days in Novembre: The Assassination of President John F. Kennedy qui retrace les évènements du jour de l’attentat et des trois jours suivants. Ce film est basé sur les faits réels et montre l’arrivée du corps de JFK (son coeur battait encore) au Parkland Memorial Hospital, les efforts réalisés pour « tenter » de le maintenir en vie (quasiment une demi-heure de tentatives de réanimation) pendant que Jackie attend, son tailleur rose et ses mains recouvertes de sang. Nous découvrons également ce qui est arrivé à Abraham Zapruder, simple fabricant de vêtements pour dames de Dallas qui a filmé malgré lui l’assassinat du Président avec sa caméra Super8 Bell & Howell, film qui sera immédiatement convoité par le FBI et les médias.

Tandis que le corps de JFK est rapatrié jusqu’à Washington dans un cercueil veillé par Jackie Kennedy au fond du Air Force One, Lyndon Johnson prête serment dans l’avion car il ne veut pas que l’avion présidentiel survole le pays sans avoir un Président à bord. L’avion vient de se poser sur le tarmac de la capitale quand Lee Harvey Oswald, assassin présumé, est assassiné à son tour par Jack Ruby. Parkland reconstitue cette arrestation, l’attentat de Jack Ruby et enfin l’arrivée du corps de Lee Harvey Oswald dans le même hôpital où est décédé JFK quelques heures plus tôt. Le film présente également la réaction du frère de LHO et les délires de leur mère, persuadée que son fils était un espion à la solde du Gouvernement américain. Avec sa mise en scène sous tension, caméra à l’épaule comme s’il capturait certains instants fortuits, Peter Landesman, épaulé par le célèbre directeur de la photographie Barry Ackroyd, spécialiste des tournages mouvementés (Démineurs, Green Zone, Capitaine Phillips, Vol 93), nous fait revivre ce drame, mais surtout les à-côtés en croisant le destin de ceux qui en ont été les témoins malgré eux.

Parkland est un petit film passionnant et haletant comme un thriller, à tel point que certains spectateurs pourraient peut-être trouver le film assez froid, génialement réalisé et porté par un casting quatre étoiles composé de Paul Giamatti, James Badge Dale, Zac Efron, Tom Weeling, Colin Hanks, Marcia Gay Harden, Billy Bob Thornton, Ron Livingston, Jacki Weaver, Mark Duplass, Gil Bellows et Jeremy Strong (impressionnant Lee Harvey Oswald), tous réellement investis, surtout quand on sait l’état d’immédiateté, de chaos, de panique, de frustration et de nervosité dans lequel les mettait le cinéaste au moment des prises de vues. Les quelques images d’archives s’incrustent parfaitement au milieu de la reconstitution de ces faits méconnus et le réalisateur évite l’écueil habituel des films à sensations, sans créer un « musée de cire » où chaque acteur ressemblerait à un tel, avec une sobriété bienvenue, d’autant plus que Parkland s’arrête avant le mythe de la conspiration, quand tout le monde a pu momentanément reprendre sa respiration. Voici un premier film très prometteur !

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est animé et musical.

Bonus - 3,5 / 5

Le réalisateur et scénariste Peter Landesman livre un commentaire audio (vostf) passionnant et vivant. A l’aise derrière le micro, notre interlocuteur croise habilement le fond et la forme, aborde les partis pris esthétiques, narratifs, le travail avec le chef opérateur Barry Ackroyd, le choix de tourner sur les lieux du drame, le casting, les conditions de tournage. Même s’il peut lui arriver de tomber dans la paraphrase, Peter Landesman signe un parfait complément au film.

Quelques scènes coupées (6’) sont également au programme. Si elles n’apportent pas grand-chose au final, nous y voyons un peu plus certains protagonistes dans leur quotidien, ainsi qu’une version plus longue de l’enterrement de Lee Harvey Oswald, avec un premier cimetière qui refuse de prendre en charge la dépouille.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces et les crédits.

Image - 4,5 / 5

Le label « Qualité Metropolitan » est évidemment au rendez-vous avec ce master HD de Parkland. L’image bénéficie d’un codec AVC de haut niveau, consolidant les nombreux plans filmés à l’arrache et renforçant les contrastes, ainsi que les détails aux quatre coins du cadre. Les visages des comédiens sont souvent filmés de très près et peuvent être analysés sous toutes les coutures, le piqué est vif, la clarté omniprésente, le relief indéniable. Les ombres et les lumières s’accordent parfaitement avec des scènes ambrées en extérieur et plus froides dans les scènes d’hôpital. En dépit de quelques fléchissements, ce Blu-ray est évidemment une franche réussite technique et restitue les beaux partis paris esthétiques du chef opérateur Barry Ackroyd (Bataille à Seattle, Contrebande).

Son - 4,0 / 5

Vous pouvez compter sur les mixages DTS-HD Master Audio 5.1 anglais et français pour vous plonger délicatement mais sûrement dans l’ambiance du film. L’action demeure souvent réduite dans Parkland et la spatialisation est essentiellement musicale. Toutes les enceintes sont néanmoins habilement exploitées, sans esbroufe, les voix sont très imposantes sur la centrale et se lient à merveille avec la balance frontale, riche et dense, ainsi que les enceintes latérales qui distillent quelques effets naturels (acclamations, sirènes, cris). Le caisson de basses se mêle également à la partie, et au jeu des différences la version originale l’emporte sur la piste française (trop axée sur les voix), se révèle plus naturelle, homogène et enivrante.

L’éditeur joint également une piste française en Audiodescription, ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © Metropolitan

Bande-annonce (VF) de Parkland :

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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Giuseppe Salza
Le 3 juin 2015
Produit par Tom Hanks et Bill Paxton, le film jette un regard clinique mais historiquement intéressant sur des faits méconnus autour de l'assassinat de JFK à Dallas. Le cast est solide.
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Franck Brissard
Le 25 février 2014
Pas de commentaire.

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