La Stratégie Ender (2013) : le test complet du Blu-ray

Ender's Game

Combo Blu-ray + DVD

Réalisé par Gavin Hood
Avec Harrison Ford, Asa Butterfield et Hailee Steinfeld

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 07/03/2014
Critique

Dans un futur proche, une espèce extraterrestre hostile, les Doryphores, ont attaqué la Terre. Sans l’héroïsme de Mazer Rackham, le commandant de la Flotte Internationale, le combat aurait été perdu. Depuis, le très respecté colonel Graff et les forces militaires terriennes entraînent les meilleurs jeunes esprits pour former des officiers émérites et découvrir dans leurs rangs celui qui pourra contrer la prochaine attaque.
Ender Wiggin, un garçon timide mais doté d’une exceptionnelle intelligence tactique, est sélectionné pour rejoindre l’élite. A l’académie, Ender apprend rapidement à maîtriser des manoeuvres militaires de plus en plus difficiles où son sens de la stratégie fait merveille. Graff ne tarde pas à le considérer comme le meilleur élément et le plus grand espoir de l’humanité. Il ne lui manque plus qu’à être formé par Mazer Rackham lui-même, pour pouvoir commander la Flotte lors d’une bataille homérique qui décidera du sort de la Terre.

On ne peut pas dire que le réalisateur Sud-africain Gavin Hood ait vraiment convaincu depuis son arrivée sur le sol américain avec un X-Men Origins : Wolverine pénible et un Détention secrète que tout le monde a déjà oublié. L’auteur de Mon nom est Tsotsi (2005), Oscar du Meilleur Film Etranger en 2006, retrouve un peu de sa « superbe » avec cette coûteuse adaptation du roman culte d’Orson Scott Card, La Stratégie Ender (1985), qu’Hollywood cherchait à adapter depuis sa publication. Gavin Hood signe lui-même la transposition à l’écran et, aidé d’un budget plus que confortable de 110 millions de dollars, signe un spectacle de science-fiction fort recommandable.

Porté par un casting solide, le jeune Asa Butterfield en tête, découvert dans Hugo Cabret de Martin Scorsese, très impressionnant et fort convaincant dans l’évolution complexe de son personnage, du gamin colérique au stratège de guerre, solidement épaulé par un Harrison Ford en mode nounours qui ressemble de plus en plus à Yoda, un Ben Kingsley tatoué comme un Maori, une Viola David bougonne, une Abigail Breslin aux yeux de cocker triste et une Hailee Steinfeld (True Grit) aux sourcils réunis (sans images de synthèse), La Stratégie Ender saura facilement ravir les spectateurs adeptes de spectacles galactiques, même s’il demeure la plupart du temps confiné dans les décors d’une école militaire.

Certains trouveront le show quelque peu étouffant voire un peu long et froid, mais tout cela est très bien emballé, divertissant, la confrontation - certes limitée - entre la race humaine et cette espèce d’insectoïde de l’espace proche des fourmis apporte son lot de batailles entièrement réalisées en images de synthèse, tandis que les scènes en apesanteur ravissent souvent les mirettes. Nous préférerons mettre de côté l’ambiguïté de l’histoire qui consiste en la manipulation psychologique des enfants « pour la bonne cause » qui pourrait faire grincer quelques dents, afin de nous concentrer sur le côté entertainment de ce blockbuster qui sait parfois virer du côté obscur et offrir autre chose qu’un gros truc boursouflé aux CGI lisses et propres.

La saga Ender comporte quatre volumes, mais vu l’échec commercial rencontré par La Stratégie Ender au cinéma, il y a peu de chances pour qu’un deuxième volet voit finalement le jour sur le grand écran.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. L’édition vendue dans le commerce est un combo avec fourreau cartonné, avec le Blu-ray et le DVD du film. Le menu principal est joliment animé et musical.

Bonus - 4,0 / 5

Bien que Metropolitan devait attendre plus que ces 416 000 entrées en France, l’éditeur livre un fabuleux service après-vente pour la sortie de La Stratégie Ender en Blu-ray.

On commence par un commentaire audio (VOST) du réalisateur et scénariste Gavin Hood, qui parvient à maintenir l’intérêt du spectateur désireux d’en savoir plus sur l’adaptation du roman d’Orson Scott Card, la genèse du projet, le casting, les thèmes du film, le travail avec les comédiens, les effets spéciaux. L’ensemble est suffisamment rythmé pour ne pas ennuyer l’audience.

Nous trouvons un autre commentaire audio, celui des producteurs, que l’éditeur n’a pas jugé bon de proposer avec des sous-titres français.

La pièce-maîtresse de cette interactivité demeure le making of de 49’, composé en différents chapitres et qui prolonge parfaitement le commentaire audio de Gavin Hood. Les interviews de toute l’équipe (réalisateur, acteurs, producteurs), en mode promo à fond (Harrison Ford qui s’endort en marmonnant), s’attardent sur les personnages et leurs valeurs morales, quelques dessins préparatoires et images de tournage (dont la motion capture) et de pré-production (avec l’entraînement des jeunes acteurs) viennent illustrer ces propos. Néanmoins, ce making of remplit parfaitement son contrat et divertit autant qu’il renseigne sur la réalisation du film, notamment sur les décors, le look des aliens et des innombrables effets spéciaux. Attention aux allergiques à la couleur verte, les green-screen sont de tous les plans et font mal aux yeux. Ce module se clôt sur le red carpet du film à Hollywood lors de l’avant-première américaine avec tout le gratin.

S’ensuivent 10 minutes de scènes coupées ou allongées, disponibles avec le commentaire audio de Gavin Hood en option. Ces séquences appuyaient de manière explicite la manipulation d’Ender par Graff. Une autres scène prolongeait les adieux d’Ender à sa famille avant de rejoindre l’académie. Gavin Hood explique l’éviction de ces séquences pour des raisons de rythme ou parce-qu’elles dévoilaient trop d’éléments. Certaines de ces scènes comportent des effets visuels non finalisés.

A l’occasion de la sortie du film dans les salles hexagonales, les comédiens Harrison Ford, Hailee Steinfeld, Asa Butterfield, le producteur Roberto Orci et le réalisateur-scénariste Gavin Hood font gentiment la promotion du film (7’), en souriant tout en gardant les dents serrées, tout en ressassant les thèmes explorés dans La Stratégie Ender.

Même chose pour Sir Ben Kingsley, qui bénéficie d’un segment à lui tout seul (14’) et qui en profite pour réaliser un exposé sur l’art du jeu. Si le comédien part parfois dans des délires que seul JCVD pourrait éventuellement suivre, saluons la disponibilité de l’inoubliable Gandhi (ou le Mandarin cela dépens des références) qui porte admirablement ses 70 ans.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces et des liens internet.

Image - 5,0 / 5

Comme d’habitude, l’éditeur soigne son master HD qui se révèle exemplaire. Les contrastes sont d’une densité rarement démentie, à part peut-être durant les séquences sombres où l’image paraît plus douce et moins affûtée, mais cela demeure franchement anecdotique. La clarté demeure frappante, le piqué est affûté, les gros plans détaillés, les contrastes denses et la colorimétrie marquée par les décors métalliques et bleus reste chatoyante. Les détails sont légion aux quatre coins du cadre large et la copie restitue les partis pris esthétiques caractéristiques de ce monde futuriste, aseptisé dans les couloirs de l’académie, immaculé, des décors aux costumes, en passant par les yeux d’Asa Butterfield.

Ce Blu-ray offre de fabuleuses conditions pour revoir le film de Gavin Hood et profiter de la très belle photographie signée Donald McAlpine, chef-opérateur de Predator (l’original), Moulin Rouge ! et X-Men Origins : Wolverine. L’apport HD sur ce titre est évidemment indispensable. Les séquences dans la zone d’entraînement en apesanteur sont ébouriffantes de beauté.

Son - 5,0 / 5

Dès la première séquence, l’ensemble des enceintes des pistes anglaise et française DTS-HD Master Audio 7.1 est mis à contribution aux quatre coins cardinaux. Les ambiances fusent de tous les côtés, la musique très présente de Steve Jablonsky (les Transformers, The Island, Du sang et des larmes) bénéficie d’un traitement de faveur avec une large ouverture, plongeant instantanément le spectateur dans l’action. Les dialogues ne sont jamais pris en défaut et demeurent solidement plantés sur la centrale tandis que les effets ne cessent d’être balancés de gauche à droite, et des enceintes avant vers les arrières. Le moindre entraînement est propice à de multiples effets du début à la fin. N’oublions pas le caisson de basses, qui se mêle ardemment à ce spectacle acoustique. Ça décoiffe !

L’éditeur joint également une piste Audiodescription, ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © Metropolitan

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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ouioui
Le 7 mars 2015
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sergio182
Le 8 mars 2014
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Franck Brissard
Le 4 mars 2014
Pas de commentaire.

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