D-Day - Ils ont inventé le Débarquement (2013) : le test complet du Blu-ray

Une équipe franco-américaine a exploré, en 2013, les fonds sous-marins de la Baie de Seine, au large des cinq plages du débarquement du 6 juin 1944.

L’épopée du débarquement a inspiré de nombreux films, dont les plus réussis sont Le Jour le plus long et Il faut sauver le soldat Ryan. D-Day, ils ont inventé le Débarquement projette un nouvel éclairage sur le débarquement des forces alliées pour prendre en tenailles l’armée allemande, concentrée sur le front est pour résister à l’offensive de l’Armée Rouge.

Le commentaire de D-Day, ils ont inventé le Débarquement, dit par Jacques Gamblin, expose clairement les prémisses de cette gigantesque entreprise (7.000 navires, 156.000 hommes) qui suivit la tragique tentative d’assaut lancé sur Dieppe, le 18 août 1942. Elle se solda, après une retraite précipitée, par la mort de 1.300 soldats et la capture de 2.000 autres.

Bien structuré, le scénario alterne des archives filmées, l’intervention d’historiens, l’exploration d’épaves par deux mini-sous-marins et un robot, le témoignage de survivants encore bouleversés soixante-dix ans plus tard et - nouveauté - une reconstitution en images de synthèse 3D des deux ports artificiels, les Mulberry Harbours, construits pour permettre l’acheminement ultérieur des hommes, du matériel et du ravitaillement.

Un autre mérite de D-Day, ils ont inventé le Débarquement est de rendre compte des efforts déployés pour recueillir les images des vestiges engloutis avant que la mer, inexorablement, n’achève de les faire disparaître.

Cet intéressant documentaire, diffusé par France 3 dans la case Thalassa le 30 mai 2014, n’est toutefois pas sans défauts. Le premier est d’avoir préféré au sous-titrage une traduction en voice over des nombreux commentaires en anglais. Le second, rédhibitoire, d’avoir étiré en 16/9 toutes les archives filmées en 4/3 !

Test effectué sur un check disc. Vendu dans le commerce, le Blu-ray BD25, est logé dans le traditionnel boîtier bleu (sortie simultanée d’une édition DVD). Le menu, animé et musical, offre un seul choix, celui entre le film et un documentaire sur le tournage.

Ce supplément de 22 minutes donne la mesure de l’ambition du projet : préparation de deux ans, construction d’une goélette catamaran équipée d’un sonar pour permettre, sur 500 km², la détection des épaves dans des eaux opacifiées par le plancton et le sable entraîné par les forts courants qui ont ajouté une autre contrainte en n’autorisant le tournage que pendant les étales de pleine mer et de basse mer…

L’image AVC des prises de vues récentes est très bien définie. La qualité de celle des archives filmées varie, bien sûr. Mais, encore une fois, leur intérêt est totalement gâché par leur inadmissible étirement en largeur pour leur faire remplir le cadre du 16/9 !

Le son DTS-HD stéréo est clair et la sonorisation des archives filmées a été soigneusement faite.

Crédits images : © France TV Distribution