Comtesse Dracula (1971) : le test complet du Blu-ray

Countess Dracula

Combo Blu-ray + DVD - Édition Limitée

Réalisé par Peter Sasdy
Avec Ingrid Pitt, Nigel Green et Sandor Elès

Édité par Elephant Films

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Le 09/05/2014
Critique

Vieille et amère, la comtesse Elisabeth découvre à la suite d’un incident que le sang de sa femme de chambre peut lui apporter la jeunesse éternelle. Elle ordonne que la jeune femme soit assassinée, et vidée de son sang. Désormais, la comtesse a trouvé le visage de ses vingt ans. Mais ce sanglant prodige ne dure pas : il lui faudra assassiner d’autres innocentes victimes pour continuer d’apparaître jeune et belle…

Au début des années 70, le cinéma fantastique britannique doit faire face à la concurrence d’une relecture plus contemporaine du genre (La nuit des morts vivants de Romero, les premiers gialli de Dario Argento…). Pour se diversifier, la Hammer rajoute davantage d’érotisme dans ses histoires et s’éloigne des codes de Dracula selon Bram Stoker. Vampire Lovers (1970) et Les sévices de Dracula (1971) sont les premiers films de cette vague. Ils sont suivis par Comtesse Dracula (1971) de Peter Sasdy, bien connu pour la présence de la statuesque Ingrid Pitt dans le rôle titre.

Aucune trace ici de Dracula ou de crocs de vampires. Le film est une adaptation des méfaits funestes de la comtesse Elisabeth Bathory, qui enduit son corps du sang de jeunes filles vierges pour retrouver sa jeunesse. Comme d’habitude, la campagne environnante des studios Hammer, dans l’ouest de Londres, double l’Hongrie du moyen-âge. La colère gronde chez le peuple affamé. L’arrivée de la fille de la comtesse, perçue comme une rivale par cette dernière, boucle cette tragédie bien soignée par Peter Sasdy, mais un peu empruntée de formalisme.

En revanche il y a Ingrid Pitt, avec des formes et une sensualité qui pourraient réveiller les morts. Comtesse Dracula est l’un des rôles les plus emblématiques de cette actrice polonaise, survivante d’un camp de concentration nazi, qui fut l’une des pin-ups les plus connues de la Hammer dans les années 70.

Édition - 7,5 / 10

Comme les autres titres de la spéciale Hammer d’Elephant Films, Comtesse Dracula est édité en combo à tirage limité, avec un joli fourreau cartonné et un boîtier plastique à deux plateaux avec le Blu-ray et le DVD du film.

La pièce de résistance est une présentation du film par Alain Schlockoff (17’, en HD), mythique directeur de la revue L’Ecran Fantastique et grand expert de la Hammer. La présentation survole le mythe de la comtesse Bathory (qui a réellement existé) et la nécessité de la Hammer de rajeunir ses histoires en s’éloignant des créateurs traditionnelles. Alain Schlockoff parle aussi des rapports difficiles entre le réalisateur Peter Sasdy et Ingrid Pitt (le premier a décidé de doubler l’actrice sans la prévénir, et cette dernière a failli le jeter à l’eau dans un port).

Le disque offre aussi une galerie de photos, les crédits, la bande-annonce du film et celle du Club des monstres, plus le clip de présentation de la collection. Les bonus sont identiques pour le Blu-ray et le DVD.

L’image de Comtesse Dracula a été restaurée. Il y a beaucoup de grain, probablement pour les conditions du tournage, mais la définition est plutôt bonne. Les couleurs sont excellentes, et ne trahissent à aucun moment l’âge vénérable de la copie (plus de 40 ans). Le rendu n’est pas aussi éclatant que le master HD du Club des Monstres, mais redécouvrir un film de la Hammer dans ces conditions mérite néanmoins le détour.

Le film est disponible uniquement en VOST et a été encodé en DTS-HD Master Audio mono d’origine. Le timbre est très clair, le mixage entre les voix et la musique et les bruitages d’ambiance est une réussite, et la présence dynamique est assurée.

Crédits images : © ITC Entertainment

Configuration de test
  • Écran LCD Sony (Full HD, 3D)
  • Panasonic DMP-BD35
  • Pioneer VSX-921
  • enceintes frontales, centre et surround Davis Odyssée
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p