Supercondriaque (2014) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Dany Boon
Avec Dany Boon, Kad Merad et Alice Pol

Édité par Pathé

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Le 27/06/2014
Critique

Romain Faubert est un homme seul qui, à bientôt 40 ans, n’a ni femme ni enfant. Le métier qu’il exerce, photographe pour dictionnaire médical en ligne, n’arrange rien à une hypocondrie maladive qui guide son style de vie depuis bien trop longtemps et fait de lui un peureux névropathe. Il a comme seul et véritable ami son médecin traitant, le Docteur Dimitri Zvenska, qui dans un premier temps a le tort de le prendre en affection, ce qu’il regrette aujourd’hui amèrement. Le malade imaginaire est difficilement gérable et Dimitri donnerait tout pour s’en débarrasser définitivement. Le docteur Zvenska pense avoir le remède qui le débarrassera en douceur de Romain Flaubert : l’aider à trouver la femme de sa vie. Il l’invite à des soirées chez lui, l’inscrit sur un site de rencontre, l’oblige à faire du sport, le coach même sur la manière de séduire et de se comporter avec les femmes. Mais découvrir la perle rare qui sera capable de le supporter et qui par amour l’amènera à surmonter enfin son hypocondrie s’avère plus ardu que prévu…

Si l’on tient compte des plus de 5 millions d’entrées de Supercondriaque, les quatre films réalisés par Dany Boon ont attiré depuis 2006 plus de 35 millions de spectateurs. Preuve que le comédien-cinéaste possède une aura très rare auprès du public, même si les entrées ont tendance à décliner.

Pour être honnête, Supercondriaque, superproduction française de plus de 30 millions d’euros, est la comédie la moins réussie de Dany Boon. On peut même parler de gros ratage. Si le soin apporté aux seconds rôles est toujours présent (Valérie Bonneton qui déménage tout sur son passage, Judith El Zein, le complice Bruno Lochet), Dany Boon tire cette fois la couverture, livre une prestation navrante et se croit malheureusement trop souvent dans un one-man show, vraiment peu drôle de surcroît, comme une adaptation de son célèbre sketch du névrosé grimaçant et gémissant « je vais bien, tout va bien ! ». La faute à un scénario maladroit, redondant, mal écrit - qui a demandé trois ans d’élaboration si on en croît les propos du réalisateur - qui donne tout durant la première demi-heure, dynamique, bien fichue, mais qui s’épuise dès que l’histoire bifurque sur une usurpation d’identité avec un leader révolutionnaire de l’Europe de l’Est.

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Le binôme de Bienvenue chez les Ch’tis fonctionne à nouveau et la complicité Dany Boon-Kad Merad est indéniable, surtout que ce dernier est d’une étonnante et parfaite sobriété. Le problème est que les deux personnages, le malade imaginaire et son docteur, se trouvent séparés dans la deuxième partie du film. Dany Boon est alors livré à lui-même, en fait des caisses, des tonnes même, puisque personne n’est là pour modérer et canaliser son jeu poussif et irritant. Il est réellement épuisant et insupportable.

La pauvre Alice Pol, qu’on avait bien aimée dans Vilaine, Les Emotifs anonymes et Un plan parfait, n’a ici aucune occasion de mettre en valeur son énorme potentiel comique et doit se contenter de regarder d’un oeil écarquillé l’abattage de son partenaire et metteur en scène. Reste que tout ceci est plutôt efficacement filmé, même si sans aucun rythme.

Dany Boon dirige sa comédie vers l’aventure et l’action dans un dernier acte très mauvais, qui a finalement raison de notre patience. La goutte d’eau qui fait déborder le vase est l’apparition d’Arthur dans le rôle d’un chirurgien. Une faute de goût impardonnable.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur un check-disc. Le menu principal est amusant, dans le style du générique d’ouverture, animé et musical. La jaquette reprend le visuel de l’affiche du film.

Bonus - 3,5 / 5

On démarre cette section avec un making of bien fichu de 28 minutes, donnant évidemment la parole à l’ensemble des comédiens du film et composé essentiellement d’images du tournage, dévoilant la bonne humeur qui régnait sur la plateau. Certes, nous n’échappons pas à certains propos dithyrambiques du style « un tel est génial » ou « ce type est la générosité incarnée », mais ce documentaire remplit facilement son cahier des charges.

S’ensuivent sept minutes de séquences coupées au montage, dont une excellente avec Claudia Tagbo, qui interprète l’ex-petite-amie de Romain. Ce dernier l’invite au restaurant afin de savoir pourquoi elle l’a quitté. Elle lui balance alors ses quatre vérités.

L’indispensable et talentueux Stéphane De Groodt incarne l’avocat de Romain dans Supercondriaque. Il fait ses débuts de réalisateur avec le court-métrage Palais de Justesse (11’), réalisé en 2013, avec au générique Pascale Arbillot, Laurent Bateau, François Berléand, Dany Boon (également producteur) et Stéphane De Groodt lui-même. Dès le titre, nous retrouvons toute la verve et la poésie du comédien et chroniqueur belge. L’histoire ? Pierre Dupont (Dany Boon) se retrouve dans le box des accusés pour tentative de meurtre avec préméditation… sur sa propre personne. Bref, il a tenté de se suicider ! Maître Corbeau son avocat (Stéphane de Groodt), va tenter de démontrer au Président du Tribunal (François Berléand) et à son Assesseure (Pascale Arbillot) que ce procès est totalement inique. Il va alors user d’une rhétorique pour le moins surréaliste permettant à toutes les parties de sauver la face… Un très bon moment.

Champion de la tournée et des avant-premières, Dany Boon aura parcouru toutes les villes de France et de Navarre avec quelques-uns de ses comédiens, pour la promotion de Supercondriaque. En sept petites minutes, ce marathon nous est résumé à travers des images souvent drôles des rencontres faites entre l’équipe et les spectateurs en province.

L’interactivité se clôt sur un bêtisier de 26 minutes (redondant, mais presque plus drôle que le film) et la bande-annonce.

Image - 4,5 / 5

Le codec VC-1 (Pathé…pourquoi ?) a parfois du mal à créer une harmonie sur les mouvements de la caméra, qui saccadent légèrement. En dehors de cela, les contrastes sont riches, la luminosité est omniprésente, les scènes nocturnes sont logées à la même enseigne et le relief est probant. Les visages sont détaillés à souhait, tout comme les décors, la colorimétrie est vive et chatoyante, ambrée, le piqué joliment aiguisé (surtout sur les scènes en extérieur), les détails foisonnent aux quatre coins du cadre large, le relief est indéniable et la photo élégante du chef opérateur Romain Winding (Joséphine, Les Adieux à la reine) trouve en Blu-ray un écrin idéal.

Son - 4,0 / 5

Outre une piste Audiovision, un mixage DTS-HD Master Audio 7.1 (non testé) et des sous-titres anglais et français destinés au public sourd et malentendant, la version DTS-HD Master Audio 5.1 parvient sans mal à instaurer un indéniable confort phonique. Les enceintes sont toutes mises en valeur et spatialisent excellemment les effets, la musique de Klaus Badelt et les ambiances (réveillon, discothèque). Quelques séquences auraient peut-être mérité d’être un peu plus dynamiques ou les dialogues parfois quelque peu relevés quand la partition s’envole, mais l’immersion est fort probante, surtout lors de l’assaut final avec ses fusillades et ses explosions !

De son côté, la DTS-HD Master Audio 2.0 se révèle également dynamique, percutante même, créant une véritable homogénéité entre les dialogues, la musique et les effets.

Crédits images : © Pathé

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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Animachti
Le 27 juin 2014
Bonjour,

J'habite en Belgique, et j'ai acheté à 3 reprise le film en DVD qui se bloque à chaque fois au chapitre 12 et revient au début du film
Acheté chez CORA Anderlecht à deux reprises, et échangés, et une fois chez COLRUYT toutes deux grandes enseignes commerciales, et les DVD étaient bien emballés!

Je n'ai pas pu voir la fin du film, ni les bonus, il revient à chaque fois au début!

Avez vous eu des plaintes au sujet des copies de ces dvd et comment faire pour avoir une "bonne" copie!!! où dois je m'adresser!

Est ce tout le stock belge qui est déféctueux

Merci de m'informer à ce sujet

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Franck Brissard
Le 24 juin 2014
Pas de commentaire.

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