Réalisé par David S. Goyer
Avec
Tom Riley, Elliot Cowan et Lara Pulver
Édité par France.TV Distribution
Leonardo Da Vinci a su tirer parti de ses dons pour le dessin et la peinture pour subvenir à ses besoins et commencer à se faire connaître à la cour de Lorenzo de’ Medici, « il Magnifico », grand-duc de Florence au temps de la Renaissance. Mais Leonardo, dans la fougue de ses 25 ans, s’intéresse aussi aux jolies femmes et à mille autres choses, notamment à l’invention de toutes sortes de machine. À la demande des Medici, il fabrique de nouvelles armes pour aider à défendre l’indépendance de Florence, menacée par une autre famille noble de Toscane, les Pazzi, soutenus par le Pape Sixte IV…
En dépit de sa relative analogie de titre avec l’adaptation du roman de Dan Brown, Anges & démons, deuxième volet du Da Vinci Code, Da Vinci’s Demons n’a rien à voir avec celle-là.
C’est une création de David S. Goyer, coscénariste de Dark City, Batman Begins et Batman - The Dark Knight Rises, scénariste de la trilogie Blade et, dans le domaine des séries, créateur de Flahsforward qui, malgré ses mérites, fut stoppée dans son élan au terme d’une première saison.
Le scénario respecte, dans ses grandes lignes, le contexte historique et les principaux personnages qu’il montre ont bel et bien existé : Girolamo Riario, le méchant perfide, neveu du Pape (officieusement ici son bâtard), Andrea del Verrocchio, qui fut bien le maître de Leonardo, Francesco Pazzi, qui mena les hostilités contre Florence, etc.
L’histoire a laissé un grand vide sur les années de jeunesse de Leonardo Da Vinci et fournit peu de détails sur la belle Lucrezia Donati. Ce sont ces vides que David S. Goyer et son équipe de scénaristes se sont amusés à remplir en inventant de toutes pièces leurs aventures.
La série mêle intrigues politiques, action, ésotérisme, complots, assassinats par le fer ou le poison, exorcisme, chasse au trésor avec la quête d’un » livre des feuilles » qui reste entouré du plus profond mystère au terme de la saison 1.
Da Vinci’s Demons ne fait pas dans la demi-mesure : violence et sexe s’y étalent sans retenue, ce qui n’étonnera pas ceux qui ont vu les trois volets de la série Spartacus, une autre production de Starz, chaîne câblé américaine.
Les décors sont magnifiques, à défaut d’être véridiques : le tournage s’est fait… au Pays de Galles, ce qui explique l’épaisseur des nuages, très photogéniques, mais laissant rarement passer les rayons du soleil toscan ! Dans les scènes d’intérieur, un foisonnement d’accessoires concourt à la richesse des cadres. La reconstitution de Florence fait immanquablement penser au jeu vidéo Assassin’s Creed 2.
Pour incarner les personnages récurrents, une bonne vingtaine d’acteurs chevronnés, tous britanniques, ce qui assure l’homogénéité des dialogues, plutôt bien écrits.
Les costumes sont très réussis, de même que les effets spéciaux, même si, en voulant en faire trop, ils trahissent parfois un peu trop la présence d’images de synthèse.
La musique de Bear McCreary (The Walking Dead, Defiance), bien qu’elle s’abandonne parfois à une certaine facilité, comporte de belles pages.
David S. Goyer passe le bâton de showrunner à John Shiban pour la saison 3 dont la diffusion est prévue en 2015.
Le test a été effectué sur check discs.
Les huit épisodes de 50 minutes tiennent sur trois disques (BD 50) logés dans un boîtier gris.
Le menu animé et musical, exceptionnel, fait défiler une suite d’images de personnages, d’animaux et d’objets dans le style eau-forte, reprises dans le générique de chaque épisode.
Version originale (avec sous-titres français imposés) et doublage en français sont l’une et l’autre au format DTS-HD MA 5.1.
Les suppléments sont constitués d’un entretien avec David S. Goyer (16’) qui dit avoir la grande liberté que lui ont laissé les historiens pour remplir, à sa guise, la page blanche de la jeunesse de Leonardo Da Vinci. Il commente également la réalisation de quelques scènes. Suit un documentaire de tournage très succinct (7’) dont le seul intérêt est de nous laisser entrevoir la construction d’immenses décors dans une usine désaffectée. Pour finir, des scènes coupées (13’). Tous ses suppléments sont en HD (AVC, DTS-HD MA 2.0), en version originale avec sous-titres français imposés.
L’image (1080p, AVC, 1.78) aux couleurs chaudes, parfaitement définie et contrastée, avec un joli grain, est rarement prise en défaut, sauf, très occasionnellement dans quelques brèves séquences en faible lumière, un peu trop douces.
Le son, dynamique, ouvert sur toute la largeur du spectre, sollicite toutes les enceintes pour procurer un bel effet d’immersion. Les dialogues sont clairement restitués.
Crédits images : © BBC Worldwide Productions