Dexter - Saison 8 (2013) : le test complet du Blu-ray

Dexter

Réalisé par Keith Gordon
Avec Michael C. Hall, Jennifer Carpenter et Desmond Harrington

Édité par Showtime

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Le 25/06/2014
Critique

La découverte par Debra des occupations inavouables de Dexter, tueur en série de tueurs en séries, n’aura pas raison de l’affection très particulière qu’elle éprouve pour lui. Ce qui va quand même compliquer leurs relations…

Les meilleures choses ont une fin ! Ce solide adage vient rappeler que Dexter, notre serial killer préféré, a tiré sa révérence au terme de 8 saisons et 96 bons et loyaux épisodes après avoir gratifié Showtime de ses plus fortes audiences et recueilli les appréciations flatteuses de DVDFr, sous la plume de Giuseppe Salza et Stéphane Leblanc.

Dexter est un des exemples les plus emblématiques d’une télévision qui a réussi à s’affranchir de tout formatage qui, bien souvent, gêne la création aux entournures. Une télévision pour adultes, estompant les frontières entre le bien et le mal.

Sous la houlette de Scott Buck, qui a repris les rênes de showrunner depuis la S6, Dexter aura soutenu l’intérêt jusqu’au terme de cette saison 8, grâce à la grande variété de psychopathes qu’elle a fait défiler sur nos écrans (le plus effrayant me semblant être Arthur Mitchell, dans la saison 4, incarné par John Lithgow), et grâce à l’entrée de nouveaux personnages récurrents, en dernier lieu de la vénéneuse Hannah McKay, interprétée par Yvonne Strahovski (la Sarah Walker de Chuck) et de l’énigmatique psychiatre jouée par Charlotte Rampling.

Le succès de la série est en partie dû à Michael C. Hall, l’inoubliable David Fisher de Six Feet Under, créée par Alan Ball (qui nous gâtera, une fois encore, avec True Blood). Michael C. Hall a réussi à composer un personnage qui évolue, au fil des épisodes. Peu à peu, par touches à peine décelables, le psychopathe incapable d’éprouver le moindre sentiment des premières saisons, semble s’humaniser.

Cette humanisation du personnage tend à le rendre plus vulnérable, donc à accroître le suspense. Mais paradoxalement, cette évolution complexifie son image, le rendant plus inquiétant et plus imprévisible.

Nous n’aurons pas trop à attendre pour retrouver Michael C. Hall, sur grand écran cette fois, dans le film Cold in July, qui vient de sortir aux USA et est annoncé dans nos salles pour le 24 décembre 2014.

L’intégrale de Dexter (25 Blu-ray ou 33 DVD) sortie aux USA et au Royaume-Uni, pourrait, un jour prochain, tomber dans nos bacs. Dans la magnifique édition américaine, les Blu-ray sont rangés dans un boîtier en bois qui rappelle celui où Dexter aligne soigneusement les plaques de verre avec une goute du sang de chacune de ses victimes.

Édition - 8,5 / 10

Les trois boîtiers bleus contenant chacun deux disques sont rassemblés dans un étui en carton. Le menu principal offre un large choix de langues : la version originale et un doublage en français, les deux au format Dolby True HD 5.1. On trouve aussi un doublage en allemand et italien (DD 5.1), en espagnol (DD 2.0 surround) ainsi qu’un sous-titrage en français et en 10 autres langues, dont l’anglais.

Dexter est nettement plus généreux en film étirable qu’en suppléments. Il faut se contenter :

Sur le disque 1, d’un banal et court Michael C. Hall réalisateur de l’épisode 8.02 (2’) et, plus intéressant, d’un documentaire sur le code (7’), un élément essentiel de la série : le père adoptif de Dexter, Harry Morgan, flic à Miami, réalisant qu’il serait vain d’essayer de s’opposer au besoin de tuer de Dexter, trop ancré dans sa nature, a choisi de canaliser les pulsions de son fils à l’encontre des seuls tueurs en série. Cette forme de justice distributive, à défaut d’être tout à fait légitime, a du moins le mérite d’être expéditive et d’économiser l’argent public.

Sur le disque 6, trois modules. De flic à tueuse (2’) est centré sur Debra Morgan, qui a bien du mal à résister à une attirance incestueuse vers son frère Dexter, ainsi qu’elle l’avouera : « J’ai toujours cherché un homme comme Dexter ». Ce deuxième personnage le plus important de la série est interprété avec une grande sensibilité par Jennifer Carpenter qui fut, à la ville, Madame Hall, un temps seulement : le couple s’est dissous en plein milieu de la série. Le second module traite de L’évolution de Dexter (7’), un peu trop superficiellement ; il nous donne l’occasion de revoir ses trois compagnes : dans l’ordre chronologique, l’étrange Lila (Jamie Murray), la douce Rita (Julie Benz) qui lui sera tragiquement enlevée et la plus dangereuse, Hannah, présente dans les deux dernières saisons. Pour finir, les doublages de Dexter en allemand et en japonais (10’) nous expliquent les difficultés de l’exercice : beaucoup plus de syllabes en allemand qu’en anglais et les particularités de la culture nippone obligent à modifier notablement certains dialogues. On peut y voir un convaincant plaidoyer en faveur de la VO !

L’image (1080p, AVC, 1.77) est parfaite : délicate texture, excellent piqué, grande profondeur de champ, couleurs réalistes, solides contrastes, noirs denses. Un sans-faute !

Pour le son (Dolby TrueHD 5.1, y compris pour le doublage en français), même niveau de qualité : parfaite clarté des dialogues, excellente dynamique, grande finesse dans la restitution de l’ambiance et du brillant accompagnement musical de Daniel Licht, spatialisation efficace.

Crédits images : © Showtime

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
8,5 / 10
Avis

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ouioui
Le 17 juillet 2016
Pas de commentaire.
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Stéphane Leblanc
Le 7 novembre 2014
Pas de commentaire.
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Philippe Gautreau
Le 25 juin 2014
Pas de commentaire.

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