Pompéi (2014) : le test complet du Blu-ray 3D

Pompeii

Blu-ray 3D + Blu-ray 2D

Réalisé par Paul W.S. Anderson
Avec Kit Harington, Carrie-Anne Moss et Emily Browning

Édité par M6 Vidéo

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Le 11/07/2014
Critique

Pompéi est une ville prospère au pied du Vésuve où les Romains aisés aimaient passer l’été. À l’époque des vinalies, des fêtes célébrant le vin, à la fin du mois d’août de l’an 79 de notre ère, le volcan éteint depuis des temps immémoriaux se réveille.
Tout commence dans le nord de l’Angleterre : un garçonnet est le seul survivant du massacre par des légionnaires romains, sous les ordres du sénateur Corvus, de tous les habitants d’un village rebelle à l’occupation. On le retrouve, une quinzaine d’années plus tard, devenu Milo le gladiateur et l’esclave d’un riche marchand de Pompéi.

La catastrophe de Pompéi a été plusieurs fois portée à l’écran dès l’époque du cinéma muet, pas toujours avec bonheur. Les meilleures adaptations, souvent inspirées d’un roman de Edward Bulwer-Lytton, sont Les Derniers jours de Pompéi par Ernest B. Schoedsack, Merian C. Cooper (1935), une minisérie de 1984 (avec Brian Blessed et Ernest Borgnine) et un téléfilm réalisé par Peter Nicholson en 2003.

Paul W.S. Anderson n’a jamais cherché à cacher son penchant pour l’action musclée accommodée à la sauce science-fiction et fantastique, depuis son tout premier film, Shopping, et une bonne douzaine d’autres, comme la trilogie Resident Evil, Death Race et la fantaisie un peu débridée des Trois Mousquetaires, une autre réalisation en 3D testée à sa sortie.

Pompéi, vu par W.S. Anderson, comme bien des films catastrophe, mélange action et romance. La relation des amours interdites de Cassia, la jeune patricienne, et de Milo, l’esclave, renvoie à celles de Leonardo DiCaprio et Kate Winslet dans Titanic, qui connurent la même fin tragique annoncée.

Les scènes d’action de Pompéi, accordant une large place aux combats dans l’arène et à la rivalité très fair-play entre deux gladiateurs, invitent nécessairement à la comparaison avec le Gladiator de Ridley Scott ou, encore, avec la série Spartacus et ses trois volets (Le Sang des gladiateurs, Les Dieux de l’arène et Vengeance) et son déchaînement de violence et de sexe.

Malheureusement, la comparaison avec ces oeuvres n’est pas en faveur de Pompéi. Certes, les moyens disponibles ne sont pas les mêmes : le budget et la durée de Titanic étaient très largement plus importants et la durée de la série Spartacus (25 heures) permettait aisément de donner plus d’épaisseur aux personnages.

Pompéi souffre essentiellement des manques du scénario traitant trop superficiellement la relation entre Cassia et Milo pour qu’elle puisse intéresser le spectateur. L’essentiel du métrage est consacré aux deux gladiateurs, Milo, interprété par Kit Harrington (moins emmitouflé, sous le doux climat de la Campanie, que le John Snow de Game of Thrones) et Atticus, joué par Adewale Akinnuoye-Agbaje, le Simon Abedisi de la série Oz.

Sur le reste de la distribution, on peut s’étonner du choix de Kiefer Sutherland, plus crédible dans la peau de Jack Bauer que dans celle du sénateur Corvus, regretter qu’Emily Browning soit cantonnée à un emploi quasi-décoratif et reconnaître, une fois de plus, les dispositions naturelles de Sasha Roiz à jouer les méchants.

Il faut donc s’armer de patience pour arriver à l’éruption du Vésuve qui, après quelques frémissements de bon augure au début du film, se fait un peu trop attendre pour commencer à remplir son office : rayer de la carte la ville de Pompéi… et réveiller l’attention du spectateur.

Les images de synthèse, combinées avec des décors réels, assurent une représentation plausible de la ville avant le séisme et les effets spéciaux rendent compte avec un certain réalisme (teinté de quelques maladresses) de ce qu’avaient pu être ses conséquences dévastatrices, avant que tout ne disparaisse sous l’épaisse couche de cendres qui a protégé les vestiges de la ville jusqu’à leur découverte, dix-neuf siècles plus tard.

Il faut rendre à César (en l’occurrence à Titus qui venait tout juste de succéder à Vespasien) ce qui est à César : la 3D donne à l’image sur grand écran une présence et un relief assez impressionnants, avec, en prime, quelques effets de jaillissement de scories crachées par le volcan.

Édition - 8 / 10

Le test a été effectué sur check disc, en Blu-ray 3D uniquement. Le menu musical et animé propose le choix entre la version originale et un doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio 5.1. Sous-titres pour malentendants.

La durée, plutôt généreuse des suppléments surpasse toutefois leur intérêt :

Le commentaire du réalisateur alterne de bons moments avec une paraphrase de certaines scènes qui ne nous apprend pas grand-chose. Des sous-titres français sont accessibles à la volée. Curieusement, avec le lecteur du test, certains de ces sous-titres ne s’affichent que pendant une fraction de seconde, alors qu’ils ne posent aucun problème avec un autre lecteur.

Suivent sept courts modules de 5 à 8 minutes chacun sur la réalisation du film : les ruines de Pompéi, les costumes, les armes, les gladiateurs, l’éruption du volcan et, pour finir, un documentaire de 24 minutes, intitulé Pompéi, figée dans le temps, qui contient de nombreuses redites avec les modules précédents. On trouve là, parmi des banalités, quelques informations intéressantes sur les décors, les costumes, les effets spéciaux et l’entraînement des acteurs aux scènes de combat.

Ensuite viennent une vingtaine de scènes coupées, d’une durée totale de 23 minutes et une bande-annonce.

L’image présente une bonne définition, une texture agréable, des couleurs assez chaudes et une grande profondeur de champ. Un manque occasionnel de contraste dans certaines scènes en basse lumière, mais pas toutes : celles filmées, par exemple, dans le quartier obscur des gladiateurs, échappent à cette critique. L’apport de la prise de vue en 3D est indéniable, pas seulement dans les scènes les plus spectaculaires : l’effet de profondeur de l’image est ressenti dans presque tous les plans.

Le son DTS-HD MA 5.1 est, lui aussi, à la hauteur, avec un large spectre, une bonne dynamique, une sollicitation généreuse et équilibrée des enceintes arrière et une restitution correcte des dialogues (presque tous les acteurs sont britanniques et les efforts de Keefer Sutherland pour prendre l’accent d’Oxford se sont révélés efficaces). On aurait toutefois apprécié des basses un peu plus fermes et, le film s’y prêtant particulièrement, un son 7.1.

Crédits images : © M6 Vidéo

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
8 / 10
Avis

Moyenne

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ouioui
Le 22 février 2015
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Philippe Gautreau
Le 11 juillet 2014
Pas de commentaire.

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