Princesse Mononoké (1997) : le test complet du Blu-ray

Mononoke-hime

Réalisé par Hayao Miyazaki

Édité par Studio Ghibli

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Critique

Blessé par un sanglier transformé en démon, le jeune guerrier Ashitaka doit quitter les siens et partir à la recherche du Dieu-Cerf qui, seul, pourra défaire le sortilège. Au cours de son voyage, Ashitaka rencontre Dame Eboshi, une femme de caractère à la tête d’une communauté de forgerons, qui doit se défendre contre ceux qui lui reprochent de détruire la forêt pour alimenter ses forges. Parmi ses pires ennemis se trouve San, une jeune fille sauvage élevée par des loups, aussi appelée « Princesse Mononoke »…

Prince Miyazaki

Même si l’on est tenté d’en dire autant de chacun des bijoux enfantés par le génial Hayao Miyazaki, Princesse Mononoke a une place toute particulière dans sa carrière, et aussi dans le coeur des fans du monde entier. Car même si Mon voisin Totoro avait légèrement ouvert la voie au cinéma de Miyazaki dans le monde et en France en particulier, il n’arrivait pas à changer la perception du public occidental face au cinéma d’animation, qui restait alors surtout cantoné à l’enfance. Mais avec Princesse Mononoke, Miyazaki prend les adultes par la main et les plonge dans une lutte éternellement d’actualité entre technologie et nature, en optant pour un ton bien plus adulte (voire violent) et un format qui prend le temps de livrer son message (près de 2h15). Ébloui par une animation et des décors splendides, percuté par un scénario complexe et riche, le public mondial a alors appris à prononcer et écrire le nom d’Hayao Miyazaki et à le considérer comme un cinéaste à part entière qui utilise simplement l’animation pour transmettre ses idées et ses histoires.

Rétrospectives, ressorties et expositions ont découlé de cette soudaine notoriété que l’on doit bel et bien à Princesse Mononoke, notoriété définitivement établie 4 ans plus tard avec Le Voyage de Chihiro qui remportera un Oscar et un Ours d’Or à Berlin.

Empreint de mythologie asiatique, nourrit d’une histoire à la trame écologique déjà rencontrée chez Miyazaki (Nausicaä de la vallée du vent), ce film est sans conteste le sommet de la carrière de Miyazaki, et également un pivot important pour le studio Ghibli qui utilisa ici pour la première fois des ordinateurs afin de aciliter certains mouvement de caméras audacieux, de profiter de la technique du morphing et même de prendre en charge certaines animations titanesques comme les plans rapprochés sur les centaines de tentacules du sanglier-démon au début du film.

Il est utile de le répéter, Princesse Mononoke n’est pas un film d’animation grand public, et les enfants de moins de 12 ans devront en passer par une validation parentale. Pour les autres, c’est un spectacle fort, profond et à la poésie d’une grande délicatesse, qui les attend.

Présentation - 2,5 / 5

Bien que techniquement, cette galette Blu-ray soit un écrin parfait pour le seul film, le travail éditorial est largement insuffisant pour un tel chef-d’oeuvre qui a engendré de par le monde d’innombrables heures de suppléments. Même le packaging reste d’une sobriété désarmante, ainsi que les menus.

Bonus - 3,5 / 5

Tradition qui excite surtout les fondus d’animation et les professionnels de l’image, le storyboard intégral du film est de nouveau au rendez-vous de ce Blu-ray Ghibli. Il est possible comme précédemment de le visionner en plein écran ou en parallèle du film.

Autre « tradition » sur les galettes Ghibli, une collection aux limites du digeste des bandes-annonces et spots TV du film, 22 au total !

On se console à peine avec le documentaire Princesse Mononoke aux USA, qui suit le pauvre Miyazaki bombardé de questions à peine pertinentes lors de la promotion du film aux États-Unis.

Comme souvent, les suppléments, les vrais restent coincés aux frontières et il n’y a que Princesse Mononoké et son coffret en bois laqué (aujourd’hui épuisé) qui offre un making of d’une heure.

Image - 5,0 / 5

Déjà précisé en introduction, la qualité technique de ce Blu-ray est par contre à la hauteur des attentes. Stabilité de l’image, définition du moindre coup de crayon, contrastes impeccables des ambiances clairs/obscurs et explosion de la palette de couleurs… rien ne manque à l’appel pour faire de cette galette le support parfait à ce chef-d’oeuvre.

Son - 5,0 / 5

On connaissait déjà bien les mixages 5.1 VO et VF de ce film au gré des 3 éditions DVD déjà sorties en France. Ils sont constellés de détails et la musique de Joe Hisaishi s’y déploie à merveille. Mais en passant au DTS-HD Master Audio, le champ sonore s’élargit encore pour absorber totalement le spectateur, que ce soit dans les forêts magiques, dans les forges ou au coeur des combats. Un véritable ravissement.

Crédits images : © Studio Ghibli, Walt Disney Studios Home Entertainment

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Toshiba TDP-MT700
  • Sony PlayStation 3
  • Ampli Denon AVR 2807
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1)
  • Diagonale image 302 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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5
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2
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1
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Giuseppe Salza
Le 17 janvier 2015
Pas de commentaire.
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Guillaume (DVDFr)
Le 13 août 2014
Pas de commentaire.
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Stéphane Leblanc
Le 30 juin 2014
Pas de commentaire.

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Princesse Mononoké
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