Réalisé par Noam Murro
Avec
Sullivan Stapleton, Eva Green et Lena Headey
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Le général grec Thémistocle doit affronter l’invincible armada perse, emmenée par le dieu-roi Xerxès et la redoutable Artémise, à la tête de la marine perse. Conscient que son seul espoir de vaincre son ennemi consiste à fédérer toutes les forces de la Grèce, Thémistocle s’engage dans une bataille qui changera à jamais le cours de la guerre.
300 : la naissance d’un empire reprend, sept ans après, la suite des affrontements entre les Grecs et les Perses mis en images par Jack Znyder dans 300, sorti en 2007. Comme souvent, le plat réchauffé a perdu de sa saveur.
Les ficelles des effets spéciaux sont encore plus évidentes que dans la première mouture : les mouvements de la mer, particulièrement, ne sont guère réalistes. Et l’on finit par être lassé par l’utilisation abusive du ralenti, allant même jusqu’à l’arrêt sur image dans les nombreuses scènes de batailles. Une autre afféterie encore plus agaçante : des particules d’une nature indéfinissable en raison du flou (poussières, plumes, flammèches ?) sortent en permanence de l’écran, probablement pour jouer avec l’effet de jaillissement de la 3D.
À défaut de faire passer l’émotion, Thémistocle, interprété par Sullivan Stapleton, montre ses muscles et Artemisia, interprétée par Eva Green, montre sa beauté et ses costumes délirants. Heureusement on retrouve Lena Headey, avec sa voix envoûtante, toujours dans la robe (ou l’armure) de Gorgo, la reine de Sparte.
Ces remarques faites, 300 : la naissance d’un empire se laisse voir sans déplaisir, comme une BD exubérante, et comporte même des plans assez beaux sur des arrière-plans impressionnistes à la Turner. L’image, dans l’ensemble du film, est belle avec une remarquable profondeur de champ : difficile de ne pas ressentir le pincement du vertige lorsque Xerxès s’avance au bord du vide pour haranguer son peuple du faîte de son palais.
Seul a été fourni, pour le test, le Blu-ray du film en 3D. Il est proposé dans un coffret avec deux autres versions du film, sur Blu-ray 2D et sur DVD, ainsi qu’une copie digitale au format UltraViolet.
Le menu animé et musical propose trois versions audio : la version originale en DTS-HD Master Audio 7.1, un doublage en français, en italien et en castillan et une version audiodescription en anglais, toutes au format Dolby Digital 5.1. Sous-titres disponibles en neuf langues, dont le français et en anglais et italien pour malentendants.
L’édition complète et l’édition simple sur Blu-ray 2D contiennent des suppléments, d’une durée totale de 80 minutes, qui ne figurent pas sur le disque 3D.
L’encodage MVC procure une image précise et de solides contrastes dans une palette de couleurs légèrement désaturées. On peut toutefois relever, çà et là quelques scènes trop assombries par les lunettes.
Les effets 3D sont efficaces : chaque plan a une belle profondeur et les effets de jaillissement sont spectaculaires : les armes et le sang sortent de l’écran sans se faire prier tout au long des scènes de bataille. Tout comme ces indéfinissables flocons…
Le son DTS-HS Master Audio 7.1 fait, lui aussi, son office sans modération. Le spectre très large projette tous azimuts tout un registre, des aigus stridents aux graves les plus profonds. Hadès, le dieu des enfers, a dû prêter main forte aux ingénieurs du son ! La version originale ne peut être concurrencée par le son SD du doublage en français, dont les dialogues sont légèrement étouffés.
Crédits images : © Warner Bros.