Borsalino & Co. (1974) : le test complet du Blu-ray

Édition Collector Blu-ray + DVD

Réalisé par Jacques Deray
Avec Alain Delon, Riccardo Cucciolla et Daniel Ivernel

Édité par Pathé

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Le 16/07/2014
Critique

Dans le Marseille des années 30, les règlements de comptes dans le milieu de la pègre sont monnaie courante. Son ami et associé assassiné, Roch Siffredi décide de le venger. Après avoir éliminé son assassin, il devient la cible du célèbre parrain milanais, Giovanni Volpone. Entre les deux hommes se déclenche alors une guerre aussi impitoyable que sanglante…

Superproduction ambitieuse et triomphale de 1970, Borsalino avait réuni plus de 4,7 millions de spectateurs dans les salles. L’association des deux plus grandes stars françaises Jean-Paul Belmondo / Alain Delon avait porté ses fruits. Désireux de retrouver son personnage de Roch Siffredi, Alain Delon, qui avait produit Borsalino, demande à son ami Jacques Deray - ils tourneront neuf films de 1969 à 1994 - de mettre cette suite en chantier.

Même si Borsalino & Co. est loin d’avoir rencontré le même succès en attirant « que » 1,7 million de spectateurs, ce deuxième volet s’avère beaucoup plus réussi. Moins bling-bling, ironique et insouciant, plus nerveux, rythmé et surtout beaucoup plus violent et sombre, Borsalino & Co. apparaît ni plus ni moins comme étant un des meilleurs films de Jacques Deray. Ce dernier semble ici plus à l’aise derrière la caméra et livre un véritable western, enchaînant les morceaux de bravoure avec l’élégance qui a toujours caractérisé son cinéma.

La reconstitution est flatteuse pour les yeux, tant au niveau des décors que des costumes et de la photographie de Jean-Jacques Tarbès, le thème mythique de Claude Bolling possède également des accents plus graves, Jacques Deray transforme Marseille en Far-West où tous les coups sont permis pour prendre le contrôle des activités illégales et lucratives de la ville. Le réalisateur commence son film là où le précédent s’arrête, avec l’enterrement du personnage de Capella, unique concession par rapport au premier film. Afin de trouver une autre tonalité et créer une nouvelle ambiance, Jacques Deray délaisse momentanément Jean-Claude Carrière et écrit le scénario avec Pascal Jardin (La Horse, Le Chat, La Veuve Couderc).

Le héros, impeccablement campé par Delon, est mis à mal dans Borsalino & Co. puisqu’il est littéralement évincé de sa propre ville par un gangster italien (Riccardo Cucciolla), le frère de l’assassin de Capella, qui entretient des liens étroits avec le fascisme international. Mais son retour sur le devant de la scène n’en sera que plus fracassant et sanglant. La violence de cette brillante histoire de vengeance étonne encore aujourd’hui, notamment durant l’acte final qui a fait interdire le film aux moins de 13 ans à sa sortie.

En attendant le troisième volet annoncé à la fin du film, mais là je crois qu’on peut rêver…

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est animé et musical. Cette édition contient le Blu-ray et le DVD du film. L’interactivité est la même sur les deux disques.

Bonus - 3,0 / 5

En plus de la bande-annonce, Pathé joint un petit documentaire rétrospectif de 23 minutes, intitulé Borsalino & Co., les retrouvailles, réalisé par l’indispensable Jérôme Wybon. Ce module croise les propos d’Agnès Vincent-Deray (femme de Jacques Deray), Olivier Rajchman (auteur de Delon/Belmondo : l’étoffe des héros), Henri Lanoë (monteur) et Philippe Lefebvre (assistant-réalisateur), ainsi que Jacques Deray qui apparaît à travers des images d’archives. Le cinéaste évoque la mise en route de cette suite, initiée par Alain Delon, tandis que les autres intervenants s’expriment sur la violence parfois extrême de cette séquelle, que préférait Jacques Deray par rapport au premier film. Nos interlocuteurs comparent les deux films, surtout du point de vue formel, et se penchent sur la fructueuse collaboration Alain Delon/Jacques Deray. Quelques rapides images dévoilent l’envers du décor.

Image - 4,5 / 5

Attendu par les fans d’Alain Delon, Borsalino & Co. s’offre enfin à nous en Haute définition (1080p), dans une nouvelle copie entièrement restaurée en 2013 par Pathé à partir d’un master 2K. Parfois sensiblement ouatée, l’élégante photo signée Jean-Jacques Tarbès (La Piscine, Borsalino, Flic Story) n’a jamais été aussi belle à l’écran. Cette édition renforce les contrastes et l’homogénéité n’est jamais prise en défaut. Pour une fois, l’éditeur a choisi le codec AVC qui consolide l’ensemble avec brio, plus que son habituel VC-1.

L’image est stable, entièrement débarrassée de scories diverses et variées, les yeux bleus d’Alain Delon brillent de mille feux, les scènes en extérieur affichent une luminosité inédite, tout comme un relief inattendu, un piqué pointu et des couleurs vives et scintillantes. N’oublions pas les séquences aux éclairages tamisés, superbement rendues. Hormis quelques saccades notables et de légères pertes de la définition, revoir Borsalino & Co. dans de telles conditions ravit les pupilles !

Son - 4,5 / 5

Ce mixage DTS-HD Master Audio Mono instaure un confort acoustique total. Les dialogues sont ici délivrés avec ardeur et clarté, la propreté est de mise, les effets riches et les silences denses, sans aucun souffle. La composition de Claude Bolling jouit également d’un écrin phonique somptueux.

L’éditeur joint également une piste Audiovision, ainsi que les sous-titres anglais et français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © Pathé

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
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Franck Brissard
Le 11 juillet 2014
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