Arthur Newman (2012) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Dante Ariola
Avec Emily Blunt, Colin Firth et Anne Heche

Édité par France Télévisions Distribution

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Le 07/11/2014
Critique

Wallace Avery ne supporte plus sa vie. Divorcé et insatisfait en amour, il a même laissé la distance s’installer entre lui et son fils. Il opte alors pour une solution radicale : il met en scène sa propre mort, s’achète une nouvelle identité - Arthur Newman - et met le cap sur son paradis personnel - Terre Haute dans l’Indiana - où il espère pouvoir devenir golfeur professionnel. Car pour avoir droit à une deuxième chance, Wallace estime qu’il lui faut se glisser dans la peau de quelqu’un d’autre. Mais ses plans sont remis en question quand il croise la route de Michaela Fitzgerald qu’il découvre sans connaissance au bord de la piscine d’un motel. Tandis qu’elle met deux heures à comprendre qui se cache derrière « Arthur Newman », il faut bien plus de temps à Wallace pour percer à jour la véritable identité de la jeune femme… Peu à peu, ces deux êtres qui tentent désespérément de changer d’identité s’accepteront tels qu’ils sont et s’éprendront l’un de l’autre…

Colin Firth tourne beaucoup, voire trop. Depuis son Oscar pour l’académique Le Discours d’un roi, le comédien so british a tourné pas moins de dix films parmi lesquels le pompeux et surestimé La Taupe de Tomas Alfredson, l’oubliable Arnaque à l’anglaise - Gambit, les soporifiques Les Voies du destin et cet Arthur Newman donc. Sorti en catimini dans les salles françaises en mai 2014, ce premier long métrage réalisé par Dante Ariola n’aura tenu qu’une semaine à l’affiche. Cette oeuvre mineure vaut surtout pour l’excellence et le charme de ses interprètes, Colin Firth donc, mais aussi et surtout la sublime et lumineuse Emily Blunt qui subjugue - comme toujours - du début à la fin. A côté de ça, il faut bien admettre que cette relecture, toutes proportions gardées, de Profession : reporter ne vaut pas tripette.

Sur un rythme lent, nous suivons la rencontre et la passion entre deux solitaires, déçus par la vie, qui ont décidé de tout plaquer pour tenter de se reconstruire. On a déjà vu ça maintes fois et le traitement purement technique de la mise en scène ne relève pas cet arrière-goût de déjà-vu. Si quelques scènes parviennent sans mal à nous émouvoir, nous restons souvent en marge de ce road movie (bloqué en première) qui manque singulièrement d’originalité et de second degré. En d’autres termes, on s’ennuie poliment.

Édition - 6 / 10

Le test a été réalisé sur check-disc. France Télévisions Distribution reprend l’interface commune pour l’ensemble de ses éditions avec un menu lambda, animé et musical. Le visuel de la jaquette reprend celui de l’affiche du film.

L’éditeur semble s’être désintéressé complètement de ce film puisque nous ne trouvons que la bande-annonce en guise d’interactivité.

Le Blu-ray est au format 1080i. La photographie qui allie à la fois les couleurs chatoyantes (pour les scènes en extérieur) et certaines gammes froides aurait mérité un bien meilleur traitement. En effet, les détails manquent à l’appel, certes la clarté est de mise mais le piqué manque de mordant, les scènes sombres sont les plus mal loties et certains visages demeurent blafards voire rosés en raison des partis pris esthétiques. Les plans très rapprochés ne sont pas aussi bien définis que nous l’espérions et les noirs manquent parfois de concision. Ajoutez à cela quelques légers artefacts de la compression et des baisses de la définition, ainsi qu’une gestion parfois aléatoire des contrastes et vous obtenez une édition HD tout juste moyenne.

En version originale comme en français, les deux mixages DTS-HD Master Audio 5.1 ne font pas dans la surenchère, mais proposent une spatialisation suffisamment immersive. Si beaucoup de séquences voient l’action canalisée sur les frontales avec quelques dialogues qui auraient mérité d’être relevés sur la centrale, d’autres scènes tirent leur épingle du jeu. Ces deux mixages manquent parfois d’homogénéité, surtout la version française moins ample et riche, cependant les ambiances naturelles ne sont pas en reste sur toutes les scènes en extérieur. L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © France Télévisions Distribution

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm