Dracula - Saison 1 (2013) : le test complet du Blu-ray

Dracula

Blu-ray + Copie digitale

Réalisé par Steve Shill
Avec Jonathan Rhys-Meyers, Jessica De Gouw et Thomas Kretschmann

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 25/11/2014
Critique

En 1896, Dracula arrive à Londres sous les traits d’Alexander Grayson, un riche industriel américain, affirmant pouvoir apporter les bienfaits de la science moderne à la société victorienne. En réalité, il a conclu un pacte avec son illustre ennemi, le docteur Van Helsing, afin de se venger de l’Ordre du Dragon, une société secrète responsable du meurtre de son épouse bien-aimée Ilona, brûlée sur un bûcher, 400 ans plus tôt. Mina Murray, une étudiante en médecine, semble être la réincarnation parfaite d’Ilona. Hanté par le désir de vengeance, Dracula réalise qu’il est encore capable d’aimer…

Dracula, inspiré à l’écrivain anglais Bram Stoker par Vlad III Basarab, dit Vlad Tepes (l’empaleur), a certainement battu tous les records de popularité sur les écrans, grands et petits : il apparaît dans 200 adaptations. Il devance nettement le Frankenstein et sa créature si l’on prend en compte plus d’une cinquantaine d’autres films tournés sous le pseudonyme de « Nosferatu » !

Dracula, le plus connu des vampires, a été accommodé à toutes les sauces : à la sauce barbecue dans le western Billy the Kid vs Dracula, à une sauce plus épicée pour Dracula in Pakistan et même à celle de la science-fiction dans Dracula 3000 où il sème la panique à bord d’un vaisseau spatial.

Au milieu d’une belle collection de navets, quelques films remarquables, dans l’ordre chronologique : Nosferatu, une symphonie de l’horreur de F.W. Murnau, avec Max Schreck (1921), Dracula de Tod Browning et Karl Freund, avec Bela Lugosi (1931), Le Cauchemar de Dracula (Horror of Dracula de Terence Fishe, avec Christpoher Lee (1958) et, mon préféré, le Dracula de Francis Ford Coppola, avec Gary Oldman (1992).

Cole Haddon, le créateur de la série Dracula, n’est pas le premier à s’écarter des sentiers tracés par Bram Stoker dans son roman, véritable bible du vampirisme. Dracula revient ici sur le devant de la scène avec un solide accent américain (bien que son interprète soit irlandais), Jonathan Harker a troqué ses manchettes de lustrine de clerc de notaire pour le stylo d’un journaliste, Minna Murray, la jeune bourgeoise oisive dans l’attente d’un mari est maintenant une brillante étudiante en médecine, suivant assidument les cours du professeur Van Helsing qui a signé avec Dracula une alliance… bien instable ! Renfield, quant à lui, est originaire d’Afrique noire !

Malgré tout cela, la série reste assez fidèle à la mythologie et, surtout, à l’esprit romantique de l’oeuvre originale. Dracula y acquiert une belle présence, prêt à retrouver son origine humaine par amour pour Minna.

Le récit s’enrichit des menées de l’Ordre du Dragon et de l’épaisseur donnée aux personnages secondaires, notamment à ceux de Minna et Lucy, dont l’attirance pour Minna nous vaut quelques scènes chargées de sensualité.

La série Dracula ne fait pas si mauvaise figure à côté des oeuvres citées plus haut. Concourent à la réussite de la série l’inventivité du scénario, la tenue des dialogues, la qualité et l’ampleur de la distribution (une centaine d’acteurs, sans compter les figurants), Jonathan Rhys Meyers en tête d’affiche (secondé par les charmantes Jessica De Gouw, Katie McGrath et Victoria Smurfit), la beauté et la richesse des décors et costumes, dignes d’une superproduction, l’évocation réussie, dans les rues de Budapest, du Londres du temps de Jack l’éventreur, la photographie d’Ousama Rawi (Les Tudors et Borgia) et une réalisation soignée.

L’amateur du genre s’est donc senti très frustré par l’annonce, en mai 2014, que cette première saison serait aussi la dernière !

Édition - 9 / 10

Un très beau menu rouge et noir propose la version originale (DTS HD Master Audio 5.1), un doublage en français (DTS-HD High Resolution 5.1) et des doublages en portugais et en espagnol (DTS 5.1).

Sous-titres en français et dans huit autres langues, y compris l’anglais (pour malentendants).

Les suppléments, répartis sur les deux disques, comprennent sept scènes coupées d’une durée totale de 13 minutes, puis New Blood, une série d’entretiens de 13 minutes avec le créateur, un producteur, un réalisateur, etc. Vient ensuite Creating the World of Dracula (13 minutes) où le directeur artistique Rob Harris nous présente les impressionnants décors (25 plateaux !).

Pour finir, deux suppléments originaux qu’on ne trouve pas sur l’édition britannique : Dracula Rising, une animation esthétique, mais un peu figée, de 11 minutes en 5 épisodes, avec des personnages qui apparaissent comme des silhouettes découpées en arrière-plan ou avec des traits anguleux en premier plan. Plus original encore, Van Helsing Lost Tapes, trois courts films muets sépia, 4/3 (8’), montrant le professeur affairé à des expériences, sur la décapitation d’un cadavre, sur la ressuscitation d’une femme par l’injection sang humain et sur la résistance à la lumière solaire d’un vampire.

L’image (AVC, 1080i) est magnifique, précise, avec des contrastes fermes, une résolution qui donne une belle profondeur de champ, y compris dans les plans les plus larges, même en basse lumière, par exemple dans les scènes tournées à l’opéra.

Le son DTS-HD MA 5.1 de la version originale est à la hauteur. Il assure un bel équilibre entre dialogues, musique et ambiance et donne du relief à l’image sonore. Il offre un plus appréciable dans la dynamique et la fermeté des basses au doublage français (DTS-HD HR 5.1) qui s’en sort toutefois honorablement.

Crédits images : © Flame Ventures, Playground, Universal Television, Carnival Film & Television

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
9 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 25 novembre 2014
La série reste assez fidèle à la mythologie et, surtout, à l’esprit romantique de l’oeuvre originale. Dracula y acquiert une belle présence, prêt à retrouver son origine humaine, donc mortelle, par amour pour Minna.
L’amateur du genre s’est donc senti très frustré par l’annonce, en mai 2014, que cette première saison serait aussi la dernière !

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