Blackout total (2014) : le test complet du Blu-ray

Meghan, présentatrice télé d’une trentaine d’années, a passé une sale journée. Non seulement elle vient de se faire larguer par son fiancé, mais elle n’a pas obtenu la promotion qu’elle convoitait… Pour lui remonter le moral, ses copines l’emmènent faire la fête toute la nuit. Mais le lendemain matin, elle se réveille dans le lit d’un parfait inconnu, sans argent, ni téléphone portable. Alors qu’elle parvient tout de même à consulter sa messagerie vocale, elle apprend qu’elle est de nouveau en lice pour décrocher le boulot de ses rêves. Arrivera-t-elle à temps à la chaîne de télé pour passer une audition ? Rien n’est moins sûr…

Blackout Total vaut essentiellement pour sa formidable actrice, Elizabeth Banks. Encore trop peu connue en France, cela fait quand même presque quinze ans que cette actrice de génie passe d’un genre à l’autre avec autant de talent, de Shaft en passant par la trilogie Spider-Man de Sam Raimi (Betty Brant c’est elle!), Arrête-moi si tu peux, 40 ans, toujours puceau, Zack et Miri font un porno, W : L’Improbable Président, Les Trois Prochains Jours, Dos au mur et la saga Hunger Games dans laquelle elle brille dans le rôle d’Effie Trinket.

Nous espérons que ce Blackout Total permettra de la faire connaître un peu plus dans nos contrées, d’autant plus que la comédienne est quasiment de tous les plans. Derrière la caméra, nous retrouvons Steven Brill, acteur vu dans Sexe, Mensonges et Vidéo de Steven Soderbergh, Edward aux mains d’argent de Tim Burton, En cloque, mode d’emploi de Judd Apatow, devenu réalisateur en 1995 et qui a depuis signé Little Nicky (2000) et Les Aventures de Mister Deeds (2002) avec Adam Sandler.

Blackout Total est une sorte de relecture d’After Hours mâtiné de Very Bad Trip et de Crazy Night. Avec son unité de lieu (d’un point A à un point B dans les rues de Los Angeles), de temps (une course contre la montre) et d’action (les épreuves mises sur la route de Meghan), cette comédie bien allumée remplit facilement son cahier des charges grâce au jeu survolté son actrice principale.

Diablement sexy dans sa robe jaune étincelante et perchée sur ses talons aiguilles, Elizabeth Banks s’impose aisément et donne libre cours à sa folie comique dévastatrice pendant 1h30. La mise en scène épouse son énergie, les dialogues tordants et les situations rocambolesques s’enchaînent sur un rythme frénétique, on est là pour s’amuser - tout en admirant les courbes de la comédienne - et passer un très bon moment.

Le test a été réalisé sur un check-disc. Le menu principal est animé et musical. Le visuel de la jaquette reprend celui de l’affiche du film.

Les amateurs de suppléments seront déçus d’apprendre que la section Bonus est vide, en dehors d’un lot de bandes-annonces et des liens internet.

Le chef opérateur Jonathan Brown (Les Stagiaires, Esprit de famille) ne s’encombre pas de partis pris esthétiques extraordinaires et livre une photo passe-partout, dont le transfert HD renforce les contrastes et la luminosité des séquences en extérieur. Un léger grain est palpable sur certains aplats, la colorimétrie est riche, vive et chatoyante, le piqué probant. Seules certaines séquences en intérieur ne sont pas autant définies, sans pour autant que les détails s’en trouvent amoindris aux quatre coins du cadre large. Metropolitan prend autant soin de l’apport HD pour ses comédies que pour un blockbuster, ce qui n’est pas le cas chez les autres éditeurs.

Blackout Total n’est pas à proprement parler d’un film à effets mais les pistes anglaise et française DTS-HD Master Audio 5.1, de qualité semblable, parviennent à distiller ici et là quelques ambiances latérales plaisantes. La plupart des séquences se déroulent en extérieur et les mixages créent facilement une spatialisation digne de ce nom avec de nombreux effets naturels. Dans les deux cas, les dialogues sont excellemment délivrés par la centrale, la balance frontale est savamment dosée et l’environnement musical est systématique.

Les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant sont également disponibles, ainsi qu’une piste française Audiodescription 2.0.

Crédits images : © Metropolitan Vidéo