Love Away (2009) : le test complet du Blu-ray

Ellen est chirurgien urgentiste à New York. Son mari, Leo, a créé une entreprise de jeux vidéo. Leur fille Jackie, dix ans, est confiée à la garde de Gloria, une nanny Philippine qui a laissé ses deux enfants au pays pour pouvoir payer la maison qu’elle y fait construire. Leo doit partir à Bangkok pour signer un contrat. Mais l’accord trouvé a été remis en question et les négociations s’éternisent…

Love Away (le titre original Mammoth vient d’un stylo décoré d’ivoire de mammouth) a été réalisé en 2009 par le Suédois Lukas Moodysson, lancé en 1998 par le succès de son premier film, Fucking Åmål sur les chaos de l’adolescence.

Love Away se penche rapidement sur la vie de quelques personnages à partir du départ de Léo. Sur Ellen, parfois secouée par un travail éprouvant et qui l’éloigne trop souvent de sa fille. Sur Léo, traînant son ennui en Thaïlande. Le réalisateur, également auteur du scénario, porte aussi son regard sur des enfants souffrant de l’absence de leur mère ou, pire, d’une extrême misère.

Vouloir montrer le temps d’un film les destins de personnages hétéroclites, c’est monter sur la corde raide, au risque de trébucher. Le réalisateur réussit pourtant à soutenir l’attention pendant les deux heures d’une histoire, ou plutôt de plusieurs histoires entrecroisées, où la mélancolie côtoie le drame.

Il réussit parfois à émouvoir, mais l’approche des personnages et des situations auxquelles ils sont confrontés reste trop superficielle pour impliquer vraiment le spectateur. Seul le personnage d’Ellen se révèle un peu plus présent, peut-être grâce au talent de Michelle Williams qui s’affirme de film en film depuis ses débuts dans la série Dawson.

Love Away, une réussite en demi-teinte, reste loin du niveau de Fucking Åmål, Together et Lilya 4-ever, les trois oeuvres majeures de Lukas Moodysson.

Le DVD de Love Away a été testé sur un check disc. Proposé dans un boîtier bleu standard, le disque donne rapidement accès au menu animé et musical. Choix entre version originale en anglais (avec sous-titres français imposés) et un doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio 5.1.

Aucun supplément.

La qualité d’ensemble de l’image (2.35, 1080p, AVC) fera vite oublier quelques irruptions occasionnelles de bruit vidéo. La définition est poussée, les couleurs sont belles, soigneusement étalonnées, avec des tons de peau délicats, les contrastes fermes avec des noirs denses.

Le son restitue clairement les dialogues, donne une belle ampleur à la musique et procure une immersion suffisante dans l’ambiance. La version française place les voix beaucoup trop en avant et souffre, surtout, d’un doublage bâclé.

Crédits images : © Condor Entertainment