Le Passé ne meurt pas (Easy Virtue) (1928) : le test complet du Blu-ray

Easy Virtue

Combo Blu-ray + DVD

Réalisé par Alfred Hitchcock
Avec Isabel Jeans, Robin Irvine et Franklin Dyall

Édité par Elephant Films

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Le 10/11/2014
Critique

Un divorce fait la une, prononcé aux torts de Larita, accusée par son mari, violent et alcoolique, de la tromper avec un artiste qui se suicidera. Pour échapper à l’opprobre, Larita s’exile en France sous une nouvelle identité et tombe amoureuse d’un jeune tennisman avec lequel elle se marie…

Le Passé ne meurt pas est le septième film tourné par Alfred Hitchcock en Angleterre, un an après The Lodger (Les cheveux d’or), son premier succès commercial, un thriller avec, en toile de fond, les méfaits à Londres d’un tueur en série de dames.

Le Passé ne meurt pas se compare difficilement aux films plus connus d’Alfred Hitchcock, à ceux qui lui ont valu le titre de « maître du suspense ». Nous sommes ici en plein mélodrame, adapté d’une pièce de Noel Coward, un infatigable auteur dramatique avec plus d’un tour dans son sac, puisqu’il a aussi été acteur, compositeur, peintre… Autre temps, autres moeurs : à une époque où « mariage » rime avec « pour toujours », un divorce médiatisé laisse une marque indélébile sur l’héroïne du film.

Bien qu’on puisse apprécier une bonne maîtrise de la photographie et du découpage, ce film, un peu languissant, aurait probablement été oublié sans tous ceux qui ont fait la renommée du réalisateur.

Une scène à marquer d’une pierre blanche, dans la veine de l’humour hitchcockien : celle dans laquelle les expressions d’une indiscrète opératrice permettent de suivre le cours d’une conversation téléphonique entre les deux amants.

Un film pas indispensable, mais une curiosité pour les fans de Sir Alfred.

Édition - 6 / 10

Les deux disques, Blu-ray et DVD, sont présentés dans un boîtier cristal inséré dans un fourreau, dans la ligne graphique de la collection Cinema MasterClass.

Le menu, animé et muet, donne accès au film et aux suppléments. Des sous-titres français traduisent, avec plus ou moins de bonheur, les « cartons » qui rendent compte de certains dialogues. Un autre exemple de laisser-aller est fourni par la traduction d’un avertissement au lancement du film : « The film has been restored from 16mm. Prints » devient : « Le film a été restauré à partir de pellicules 35mm. » !

En supplément, une présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (5’, loin des 15’ mentionnées au verso de la jaquette), qui parle surtout des acteurs et des autres contributeurs du film.

Puis, par le même, Hitchcock 9 (9’) qui détaille les neuf bonnes raisons pour apprécier ses films. Vient ensuite Hitchcock : aux origines du suspense (24’), le premier volet d’une série américaine de documentaires intitulée A Profile of Hitchcock, qui passe en revue les films tournés par le cinéaste en Angleterre, avant qu’il ne traverse la mare aux canards pour s’établir à Hollywood, à l’invitation du producteur David O. Selznick, et y réaliser Rebecca.

Pour finir une galerie de photos, pas plus de deux et, sous l’appellation trompeuse de « bande-annonce », une rapide présentation de la collection Cinema MasterClass (Elephant Films) par Jean-Pierre Dionnet avec une sélection de disques classés par genre : fantastique, film noir, mélodrame historique, etc.

Les effets de la restauration de l’image (1080p, codec AVC sur le Blu-ray) par le BFI (British Film Institute, à peu près l’équivalent de notre Cinémathèque) sautent aux yeux par comparaison avec le DVD édité par Laserlight aux USA en 1999 : la plupart des taches blanches ont disparu et les rayures ont été estompées, mais au prix d’un fort amoindrissement des contrastes et de la luminosité. La définition reste médiocre et le bruit très visible, rendant impossible d’apprécier toute différence entre l’image du Blu-ray et celle du DVD. On est assez loin des résultats obtenus avec la restauration de The Lodger (Les cheveux d’or), tourné un an plus tôt et paru simultanément dans la même collection.

Pas de son à tester : le film muet est présenté sans accompagnement musical.

Crédits images : © Éléphant Films

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
6 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 11 novembre 2014
Une occasion pour les fans de Hitchcock de découvrir ses premiers films, ici un mélodrame.
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Franck Brissard
Le 20 octobre 2014
Pas de commentaire.

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