Réalisé par Wally Pfister
Avec
Johnny Depp, Rebecca Hall et Paul Bettany
Édité par M6 Vidéo
Dans un futur proche, un groupe de scientifiques tente de concevoir le premier ordinateur doté d’une conscience et capable de réfléchir de manière autonome. Ils doivent faire face aux attaques de terroristes anti-technologies qui voient dans ce projet une menace pour l’espèce humaine. Lorsque le scientifique à la tête du projet est assassiné, sa femme se sert de l’avancée de ses travaux pour « transcender » l’esprit de son mari dans le premier super ordinateur de l’histoire. Pouvant désormais contrôler tous les réseaux liés à internet, il devient ainsi quasi omnipotent. Mais comment l’arrêter s’il perdait ce qui lui reste d’humanité ?
Ordinateur potable
Avant de se lancer dans ce premier long métrage, Wally Pfister a merveilleusement officié en tant que directeur de la photographie sur la quasi totalité des films de Christopher Nolan (de Memento à Batman - The Dark Knight Rises). C’est donc sans étonnement que l’on trouve Pfister aux commandes de ce cyber-thriller ambitieux qui ne mérite absolument pas la volée de bois vert qu’il a reçu lors de sa sortie en salles.
À vrai dire, Transcendance est même une très agréable surprise. Du scénario très prenant (et d’une plausibilité effrayante pendant les trois quarts du film) à la brochette d’acteurs tout en simplicité (quel plaisir de voir Johnny Depp qui ne joue pas un guignol bariolé !), en passant par des effets spéciaux maîtrisés de bout en bout, il y a là de quoi passer deux heures sans s’ennuyer un instant et repartir avec une belle matière de réflexion quant aux directions conjointes que prennent technologie et biologie. Transcendance nous replonge même allègrement dans les cauchemars technologiques déjà engendrées par les sagas Terminator et Matrix… on débranche tout et on ressort les bouliers ?
Bien évidemment, la comparaison avec ces illustres sagas se cantonnent vite au thème des ordinateurs qui dérapent, car pour ce qui est du grand spectacle et des explosions, il faudra aller voir ailleurs. Transcendance est en effet un film de science-fiction dans ce qu’elle peut avoir de plus fin et cérébral, une caractéristique inhabituelle de nos jours et qui peu sans doute expliquer l’accueil glacial reçu par ce film, tant de la part du public que de celle de la presse.
Cette édition de Transcendance propose le film dans une version longue (6 minutes en plus par rapport au cinéma) et c’est à peu près le seul cadeau si l’on considère la microscopique partie bonus. Boîtier Blu-ray noir et surétui carton, menus simples et sonorisés. Se tourner vers l’édition SteelBook pour un écrin plus conséquent et l’ajout de la galette du film en 3D active.
Une partie suppléments vraiment anémique certainement due à l’absence de succès du film en salles.
On ne trouvera ici que de très courtes featurettes, extrêmement répétitives, nourries aux superlatifs et autre cirage de pompes et gavées d’images du film.
Les teasers ne sont autres que des featurettes encore plus courtes et composées à 98% d’images du film.
Les 3 bandes-annonce, bien qu’en HD, comme tout le reste des bonus, ne viennent pas relever le niveau.
Cadreur puis directeur de la photographie depuis près de 25 ans, Wally Pfister est un amoureux de l’image et notamment de l’image argentique. Voilà pourquoi Transcendance a été tourné sur pellicule (et non en digital) et a de surcroit été étalonné à l’ancienne et non par ordinateur… on sent comme un parallèle entre ce choix et le thème alarmiste du film… Quoiqu’il en soit, la photographie de Transcendance est un festival de lumières et de contrastes habilement agencés. L’encodage AVC de ce Blu-ray propose une retranscription quasi impeccable de ce travail avec un bémol sur la définition globale qui occasionne un certains nombres de vibrations sur les arrêtes droites et lumineuses de certains éléments à l’image. On se croirait presque devant un encodage 1080i…
Partie la plus irréprochable de ce Blu-ray, le son, avec 2 pistes DTS-HD Master Audio 7.1 aussi bien pour la VOST que pour la VF. Le mixage est tout à fait similaire sur les deux pistes avec des dialogues très nets et une partie surround très finement utilisée qui prend plus d’ampleur dans les séquences intra-ordinateur. De leur côté, les basses sont également finement utilisées et se déchaînent surtout en fin de film.
Crédits images : © Alcon Entertainment