Breezy

Breezy (1973) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Clint Eastwood
Avec William Holden, Kay Lenz et Roger C. Carmel

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 04/06/2015
Critique

Photo Breezy

Breezy est une jeune hippie mineure et vagabonde, sans attaches, qui vit au jour le jour et erre avec sa guitare. Victime de son insouciance, elle monte dans la voiture d’un automobiliste mal intentionné. Elle évite finalement le pire et trouve refuge dans une somptueuse résidence habitée par Frank Harmon. Frank, la cinquantaine, divorcé et agent immobilier de renom est un homme blessé. Commence alors une étrange histoire d’amour entre ces deux personnages que tout oppose…

A l’heure où Clint Eastwood vient de connaître son plus grand succès au box-office en tant que metteur en scène avec son 34e long métrage American Sniper, Breezy, sa troisième réalisation, apparaît aujourd’hui comme un de ses plus beaux films, peut-être le plus beau d’ailleurs, un chef d’oeuvre d’une infinie délicatesse et d’une sensibilité rare qui n’en finit pas de subjuguer et d’être redécouvert. Sortie en 1973, cette histoire d’amour atypique entre une jeune fille désinvolte et malicieuse et un ours cynique et désabusé subjugue du début à la fin. Clint Eastwood - qui apparaît sous la forme de deux caméos - livre sa première romance où les deux personnages vont devoir affronter les idées reçues et les préjugés sociaux.

Sur un scénario de Jo Heims, le cinéaste prend définitivement son envol - malgré les réticences des studios qui ne croyaient pas du tout au potentiel de Clint à la mise en scène - après un thriller (Un frisson dans la nuit) et un western (L’Homme des hautes plaines). Nommé à trois reprises aux Golden Globes 1974, meilleure musique pour Michel Legrand, et meilleure chanson originale (Breezy’s Song) et révélation féminine de l’année pour Kay Lenz, Breezy s’impose comme un des plus grands films de cette immense et riche décennie du cinéma américain. Bercé par la composition de Michel Legrand et illuminé par la photo du chef opérateur Frank Stanley, le récit est tour à tour mélancolique, drôle, mélodramatique, léger, fragile, profond, optimiste, en un mot magique. L’alchimie entre William Holden (55 ans, visage marqué prématurément par l’abus d’alcool) et Kay Lenz (19 ans) et la force des dialogues participent évidemment à l’empathie que l’on ressent pour leurs personnages, rescapés de l’existence, dès leur première rencontre.

Méconnu, sorti en catimini, rejeté à l’époque par les fans de Clint Eastwood, Breezy annonce pourtant Sur la route de Madison plus de vingt ans. Les inconditionnels de ce dernier doivent impérativement se ruer sur ce chef d’oeuvre souvent oublié.

Photo Breezy

Édition - 6,25 / 10

La jaquette du Blu-ray de Breezy est glissée dans un boîtier classique de couleur bleue. Un menu principal animé et musical accueille de manière classique et dynamique, à la manière de tous les disques Universal.

Aucun bonus à se mettre sous la dent, même pas la bande-annonce.

Universal livre un master HD restauré de Breezy tout à fait convenable et permet de redécouvrir le chef d’oeuvre de Clint Eastwood dans d’excellentes conditions techniques. Les superbes partis-pris esthétiques du directeur de la photographie Frank Stanley (Magnum Force, La Sanction, Le Canardeur) trouvent en Blu-ray (1080p) un nouvel écrin et se voient entièrement respectés. Point ou peu de réducteur de bruit à l’horizon, le grain est présent tout en étant discret - les poussières, scories, griffures et tâches en tous genres ont quasiment tous été éradiqués - la photo est savamment restituée, la colorimétrie retrouve un éclat inédit et le piqué est probant.

Seuls bémols : quelques plans flous, des mouvements de caméra entraînant quelques pertes de la définition et des visages légèrement rosés. Néanmoins, l’encodage AVC demeure solide, la gestion des noirs est appréciable et le niveau de détails impressionnant. Breezy est un chef d’oeuvre méconnu voire souvent oublié dans l’immense carrière de Clint Eastwood et ce master HD lui permettra d’être réhabilité auprès d’un nouveau public.

Comme pour les Blu-ray de Sierra torride, Un frisson dans la nuit et de Joe Kidd, la piste française DTS mono 2.0 s’accompagne d’un petit souffle, plusieurs grincements, saturations dans les aigus et des dialogues parfois étouffés demeurent notables. Du point de vue technique, la version originale DTS-HD Master Audio 2.0 l’emporte aisément sur son homologue, plus fluide et dynamique. La composition de Michel Legrand est percutante sur la piste anglaise, un peu plus confidentielles sur la version française.

Photo Breezy

Crédits images : © Universal Pictures

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
6,25 / 10
Avis

Moyenne

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Franck Brissard
Le 4 juin 2015
Méconnu, sorti en catimini, rejeté à l’époque par les fans de Clint Eastwood, Breezy annonce pourtant Sur la route de Madison plus de vingt ans avant. Les inconditionnels de ce dernier doivent impérativement se ruer sur ce chef d’oeuvre souvent oublié.

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