L'Honneur du Dragon 2 (2013) : le test complet du Blu-ray 3D

Kham est le dernier d’une longue lignée de gardiens traditionnels qui veillent sur les éléphants de guerre considérés comme sacrés. Quand un de ses éléphants est volé, il découvre que le responsable est un puissant syndicat du crime dirigé par le dangereux LC. Avec l’aide d’un agent d’Interpol, Kham va devoir affronter les redoutables combattants à la solde de LC pour espérer récupérer son éléphant…

L’Honneur du Dragon 2, la suite de L’Honneur du Dragon, réalisé en 2005 (Tom yum goong en thaïlandais, « The Protector » ou « Warrior King » en anglais), vient s’ajouter à la très longue liste des « sequels » dont on aurait pu se passer.

L’envie de tester le nouveau chapitre nous est venue au souvenir de L’Honneur du Dragon, un film d’arts martiaux divertissant, sans prétention, avec quelques idées amusantes et un tonus assez soutenu. Ce qui manque cruellement à L’Honneur du Dragon 2, l’oeuvre du même réalisateur, Prachya Pinkaew, avec le même acteur en tête d’affiche, Tony Jaa, le héros de la trilogie Ong-bak.

Pourtant, l’équipe du film s’est manifestement appliquée à la mise en scène des moments d’action, plutôt bien filmés, avec des effets spéciaux soignés. Mais l’action, sans rien d’autre, ça devient lassant, comme certains jeux vidéo. Après une interminable poursuite de cyclomoteurs, les scènes de combats de boxe thaïlandaise mâtinée de kung-fu, avec acrobaties à la Jackie Chan, s’enchaînent sans rémission. Impossible, toutefois, de reprocher aux acteurs et cascadeurs de se la couler douce : à en juger par le bruit de leur impact, chaque coup asséné, même par trois jolies filles, tuerait… un éléphant !

Trop, c’est trop ! Tous ces efforts n’aboutissent, malheureusement, qu’à distiller l’ennui, faute d’offrir autre chose que de l’action pour faire respirer l’intrigue.

Test effectué sur check disc.

L’édition dite « limitée » propose, dans un boîtier Blu-ray inséré dans un fourreau, trois versions du film. Sur le Blu-ray, le seul testé, les versions 2D et 3D. Sur le DVD, la version en définition standard, également proposée dans une édition simple.

Le menu animé et musical met immédiatement dans l’ambiance, avec une ribambelle d’objets tranchants qui vous arrivent dans la figure dans la version 3D.

Il offre le choix entre deux versions audio : la version originale, fifty-fifty en thaïlandais et en anglais, avec sous-titres français optionnels, et un doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio 5.1.

Les suppléments se limitent surtout à un making of (7’) dans lequel réalisateur, scénariste, producteur et acteurs montrent combien ils sont satisfaits du résultat de leur travail, mais qui donne aussi un suffisant aperçu de la mise en scène de quelques phases d’action. Il ne devait pas rester beaucoup d’argent en caisse pour les bonus : le document est présenté en SD, pour l’image et le son, en format vidéo 4/3 et avec un défilement saccadé des propos du réalisateur ! Viennent ensuite deux bandes-annonces, plutôt bien faites (et en HD), l’une dite « originale », l’autre « internationale », avec le choix entre VO ou VF. Pour finir les bandes-annonces de trois films, La Mort en ligne 2, The Rover et Vol 7500.

L’image 2.35, 1080p (codec AVC pour la version 2D, MVC pour la version 3D), très occasionnellement perturbée par du bruit ou des noirs manquant de densité, bénéficie de couleurs fraîches, bien étalonnées et d’une excellente définition, y compris dans les plus agitées des nombreuses scènes d’action. La version 3D donne une réelle impression de relief et de profondeur et ménage d’assez nombreux effets de jaillissement hors de l’écran d’objets lancés ou pointés vers la caméra, avec quelques scènes un peu trop assombries par les lunettes.

Le « gros son » qui accompagne l’image restitue clairement les dialogues sans lésiner avec la largeur du spectre allant des aigus perçants aux graves profonds, ni avec l’utilisation des voies arrière, sollicitées sans ménagement. Les coups de poing, de pied, de coude, de boule, etc. sont restitués avec force et l’on entend souvent les os craquer ! On peut relever, çà et là, quelques incohérences dans la spatialisation, par exemple dans la course des deux roues au début du film. Le tout fait plus dans la force brute que dans la finesse, mais avec une spectaculaire efficacité.

Crédits images : © Sahamongkolfilm Co.