Coup de tête (1979) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Jean-Jacques Annaud
Avec Patrick Dewaere, France Dougnac et Dorothée Jemma

Édité par Gaumont

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Le 24/11/2014
Critique

François Perrin est ailier droit dans l’équipe de football de la petite ville de Trincamp. Seulement il a un sale caractère. Le président du club est également le patron de l’usine où il travaille. Après un coup de gueule, il est renvoyé du terrain et perd son emploi à l’usine. Et pour corser le tout, il est accusé d’un viol qu’il n’a pas commis. Mais l’équipe doit jouer en coupe de France et ne peut absolument pas se passer de Perrin.

François Perrin : Moi je lève mon verre à la plus formidable bande de salopards que j’ai jamais rencontrée. (applaudissements des convives - François prend un air sérieux). Je lève mon verre au tas d’ordures qui m’entourent… (silence total) et y’a de quoi remplir une sacrée poubelle !
Le Président : Si c’est une plaisanterie je ne la trouve pas très drôle…
François (hurlant) : SILENCE ! Nom de Dieu ! C’est moi qui parle maintenant…
J’vais essayer d’vous faire rire. C’est l’histoire d’un mec qui viole une fille et comme on a besoin de lui pour jouer au foot, on accuse un pauv’ connard, vous la connaissez Président ? Ouais ? J’vais la raconter ! Asseyez-vous ! Vous s’rez mieux pour rigoler ! (cassant son verre sur la table) Asseyez-vous ! (Brochard - Michel Aumont se lève en voulant contester) On ne bouge pas ! Si y’en a un qui s’lève j’raconte tout à la presse, tout ce que je sais ! On se tait ! (François se dirige vers Brochard)
Toi Brochard t’as fais un faux témoignage à cause de toi j’ai pris deux mois de prison alors écoute-moi bien : demain matin, jprendrai ta belle bagnole, jviendrai dans ton beau garage, je jouerai aux auto-tamponneuses, jvais faire du stock-car dans ta vitrine mon salaud, j’vais tout bousiller chez toi, jusqu’à tes pompes à essence ça sera plus un garage que t’auras ce sera un cimetière de voitures !!! Demain matin !!!
(François se dirige vers Lozerand (Paul le Person)
Toi Lauzerand, j’hésite ! Le marchand de meubles y’a deux solutions, le feu ou la hache. Le feu c’est joli, la hache ça défoule. Demain matin j’déciderai. Et quand j’sortirai de chez toi ça s’ra de la cendre ou du petit bois en tout cas ce sera plus des meubles !
(François se dirige vers les deux flics qui l’ont passé à tabac - Gérard Hernandez)
Vous j’viendrai vous voir demain ! Et j’vous fouterai des tartes dans la gueule jusqu’à ce que j’en ai mal aux mains et si vous essayez de vous défendre j’dirai que vous m’avez frappé, que je peux pas jouer samedi !!! A cause de vous ! Et toi ta chevalière (il se dirige vers Hernandez et lui arrache sa chevalière) ta belle chevalière, jla fouterai aux chiottes !!!
(François se dirige maintenant vers Berri - Maurice Barrier)
Toi Berri tu m’as interdit de franchir la porte de ton bistrot hein… Mais je viendrai prendre le champagne demain… mais j’passerai par la vitrine. J’vais prendre mon élan sur le trottoir d’en face et j’te fouterai en l’air ta putain de vitrine !!!
(la femme de Berri semble outrée, François lui crie dans les oreilles OUAHHH !!! Et elle regarde son mari en lui disant « Mais dis quelque chose Bon Dieu !!!)
(François regarde Berthier - Patrick Floersheim)
Berthier (il rit et semble désolé) !!! Pauv’ Berthier… A toi Berthier… Remarque t’as de la chance parce-que en prison y’a un terrain de foot alors comme ça tu pourras t’entraîner. L’ennui c’est qu’ils ont laissé les poteaux de basket au milieu du terrain mais tu te démerderas toi !
(Les regardant tous) Prendrez bien un ptit alcool, j’vous l’offre ! A demain matin…

Comment qualifier ce « petit » film dans la carrière du grand Jean-Jacques Annaud ? Comme un chef-d’oeuvre pardi ! Coup de tête c’est avant tout Patrick Dewaere dans un de ses plus grands rôles. La tendresse, la violence, le charme, l’immense talent du comédien explosent dans ce deuxième film d’Annaud, trois ans après La Victoire en chantant, échec commercial retentissant en France, mais lauréat de l’Oscar du meilleur film étranger… pour la Côte d’Ivoire ! Coup de tête est la résultante de deux immenses talents combinés, celui du réalisateur et de son scénariste-dialoguiste, le grand Francis Veber. Indéniablement documentés sur les arcanes du monde du football (même si ce n’est pas un film sur le ballon rond, plutôt une toile de fond), les deux collaborateurs mettent en avant les mesquineries, la médiocrité de certains maires, organisateurs, entraîneurs et des petites gens, qui du jour au lendemain portent en triomphe un individu qu’ils avaient jusque-là traîné dans la boue. Tout cela sans vulgarité, sans porter atteinte au sport amateur, mais avec une indéniable affection, comme à l’époque de la comédie italienne qui a d’ailleurs influencé Jean-Jacques Annaud.

Autour de la silhouette rentrée, le dos voûté et le pas tranquille de Patrick Dewaere, s’agite la crème du cinéma français de l’époque à savoir Jean Bouise (César du meilleur acteur dans un second rôle), Paul Le Person, Robert Dalban, Michel Aumont, Maurice Barrier, Hubert Deschamps, Gérard Hernandez, Michel Fortin, Mario David, sans oublier la jolie présence de France Dougnac…

Petit film devenu culte, Coup de tête c’est une réalisation alerte, des dialogues inoubliables et savoureux, une musique signée Pierre Bachelet qui reste ancrée dans la mémoire de tous les cinéphiles, tout comme la scène du dîner (retranscrite plus haut) où le personnage de François Perrin remet ses invités à leur place, pour finalement les laisser en état de « frustration de vengeance ». Si ce film atypique a dû se contenter de « seulement » 902.000 entrées à sa sortie en février 1979 malgré des critiques positives et enthousiastes, Coup de tête n’a eu de cesse de se faire des aficionados au fil des décennies grâce à ses nombreuses diffusions à la télévision, et n’a pas fini d’en faire de nouveaux !

Pour le plaisir :

Sivardière : Mais qu’est-ce qu’on va bien pouvoir lui trouver à cet abruti ?
Brochard : Bah à la piscine municipale, ils ont parlé d’engager un maître-nageur.
Sivardière : C’est d’accord, il est maître-nageur à la piscine municipale !
Lozerand : Il sait nager ?
Brochard : Complique pas, toi !

Présentation - 3,5 / 5

Le Blu-ray se présente avec un boîtier plastique blanc (notre test a été réalisé sur un check-disc). Le menu principal est étonnamment peu recherché, fixe et muet. On peut même dire que c’est très décevant, surtout quand on se souvient du soin apporté à l’édition double DVD. Heureusement que la qualité technique est au rendez-vous.

Bonus - 5,0 / 5

Pour cette édition HD tant attendue de Coup de tête, Gaumont a repris l’intégralité des suppléments de la très belle édition DVD sortie en 2004 :

Commentaire audio de Jean-Jacques Annaud - enregistré le 19 janvier 2004 :
C’est toujours un immense plaisir d’écouter ce grand réalisateur français parler de son travail. Cinéphile, passionné et passionnant, Annaud revient sur son second film (qu’il n’a alors pas revu depuis 15 ans) durant 85 minutes sans jamais s’arrêter de parler. Le tournage à Auxerre, la rencontre avec Guy Roux et son équipe alors en Division d’Honneur, les repérages faits avant le tournage dans les petits villages partout en France, la collaboration avec Francis Veber au scénario et surtout avec Patrick Dewaere (et son entraînement au football), les anecdotes s’enchaînent sur un rythme effréné ! Le cinéaste s’attarde surtout avec une émotion non dissimulée sur son travail avec Patrick Dewaere. Il évoque également l’évolution du scénario, les changements survenus sur le tournage ou au moment du montage, tout en se confiant sur sa vie personnelle et les liens étrangement similaires qui le relient à l’histoire du film : venu de la publicité, le cinéaste était au creux de la vague après le bide de La victoire en chantant son premier film. Mais il obtient l’Oscar du meilleur film étranger, non pas pour la France, mais pour la Cote d’Ivoire ! Lui qui était alors rejeté de partout, se retrouve du jour au lendemain porté en triomphe. Il a pu alors financer Coup de tête grâce à cette récompense. Les seconds rôles ne sont pas oubliés et sont évoqués avec malice, tout comme la musique de Pierre Bachelet. Un très très grand commentaire audio.

La revanche du primate (50’) :
Ce documentaire rétrospectif du film réalisé par François-Régis Jeanne, croise les propos de Jean-Jacques Annaud, Francis Veber, Pierre Bachelet et le producteur Alain Godard. C’est d’abord sur les difficiles débuts de carrière au cinéma de Jean-Jacques Annaud, qui reçoit l’équipe dans sa superbe propriété, entouré de ses archives et dossiers, puis sur le fulgurant revirement de situation l’ayant conduit à tourner Coup de tête que se concentre ce documentaire. Annaud et son co-scénariste Francis Veber se souviennent de leurs rapports, leurs caractères très opposés et la difficulté d’achever un scénario « idéal » à cause de certaines frictions survenues durant l’écriture. La plupart des propos tenus ici renvoient irrémédiablement à ceux déjà entendus durant le commentaire audio de Jean-Jacques Annaud : ses références à la comédie italienne, la genèse et les thèmes du film, les repérages, les recherches sur le foot, sans oublier le travail avec Patrick Dewaere et l’échec commercial de Coup de tête à sa sortie.

Les fiches de Jean-Jacques Annaud (17’) :
Noyé sous ses énormes cartons d’archives personnelles, le réalisateur nous prouve qu’il effectuait des recherches très poussées dans un souci de réalisme et de crédibilité. Le milieu du football, les petits clubs de province, les magouilles, l’aspect politique, les supporters ou autres éléments sujets à des scènes anecdotiques ont tous été le fruit d’un travail d’investigation étalé sur deux années avec photos, notes ou coupures de journaux à l’appui. Annaud évoque les petits clubs dans lesquels il s’est immiscé afin d’effectuer des repérages, les livres sur le football qui l’ont aidé pour le sujet, ses abonnements à de multiples journaux de province, les petits bars… tout ce qu’il affectionne. On est perfectionniste, ou on ne l’est pas !

La méthode Veber (8’) :
Le réalisateur de La Chèvre et du Dîner de cons revient sur sa façon particulière d’aborder un scénario et ce qui est, selon lui, une bonne ou une mauvaise idée à explorer. Il déclare par exemple supprimer les actions parallèles, ne pas lâcher le héros de son film, ne pas avoir deux idées dans la même scène, tout en revenant sur son travail en Amérique, la difficulté du métier, sa passion et cite l’une de ses références : Billy Wilder.

La meilleure façon de siffler (6’) :
Disparu peu de temps après l’enregistrement de cet entretien, le célèbre chanteur Pierre Bachelet (1944-2005), qui à l’époque de Coup de tête n’était pas encore connu du grand public, revient sur la façon dont la bande originale du film a été créée. On y apprendra surtout qu’une séquence chantée fut pratiquement improvisée et enregistrée sur un magnétophone à la qualité médiocre. Sa première idée pour mettre en musique ce « conte populaire » était d’utiliser l’accordéon : un désastre. A l’époque illustrateur sonore pour des publicités, Bachelet trouve l’idée d’un thème sifflé, qui pouvait selon lui apporter une légèreté dans le drame : bingo. Il s’agit d’ailleurs de Pierre Bachelet lui-même que l’on entend siffler tout au long du film.

Noël Le Graët, le Président (5’) :
Ce segment facultatif donne la parole à Noël le Graët, Président de l’En Avant de Guingamp de 1972 à 1991, puis de 2002 à 2011, interviewé par Pierre Ménès. Plutôt que de revenir sur le film, notre interlocuteur s’attarde sur l’histoire de son club, sa montée dans la ligue, ce qui n’intéressera finalement que les amateurs du sport en question.

Guy Roux, l’entraîneur (10’) :
Le célèbre entraîneur de l’AJ Auxerre (de 1961 à 2005 !) partage (c’est gratuit !) quelques anecdotes de tournage, ses relations avec Jean-Jacques Annaud et surtout l’aspect économique de la production - dont la petitesse de son cachet - avec l’enthousiasme qu’on lui connaît. Dans le stade d’Auxerre enneigé, coiffé d’un merveilleux bonnet bleu et blanc, Guy Roux dit que l’Abbé-Deschamps a bien changé depuis l’époque du tournage puisqu’il pouvait accueillir 2000 supporters à l’époque du tournage et peut aujourd’hui en admettre 22000. S’il revient encore une fois sur l’aspect financier de sa collaboration (son club avait bénéficié de 40 000 francs), Guy Roux explique ensuite son travail de conseiller technique sur Coup de tête, les actions inventées sur le terrain et les conditions de tournage.

Lucien Denis la doublure (6’) :
Lucien Denis est un ancien défenseur de l’AJ Auxerre (de 1976 à 1983) qui a servi de doublure à Patrick Dewaere (qui était un piètre footballeur) sur le terrain, en raison de sa petite ressemblance avec le comédien. Il partage avec émotion ses propres souvenirs liés au tournage de Coup de tête. A l’instar du personnage de François Perrin, Lucien Denis est le joueur qui a marqué le but qui permet au club de monter parmi l’élite. Autrement dit l’accession du club bourguignon en Division 1 en 1980.

France Dougnac, la mascotte (7’) :
L’actrice France Dougnac revient sur ses rapports avec le réalisateur et nous apprend bon nombre d’anecdotes de tournage , notamment le fait qu’elle a dû batailler ferme afin d’obtenir son code et son permis de conduire (en une semaine…) afin d’être acceptée pour son rôle. Elle évoque sa rencontre puis sa collaboration avec Jean-Jacques Annaud.

L’interactivité se clôt sur la bande-annonce, constituée de certaines prises alternatives.

Comme nous n’avons reçu que le Blu-ray test, nous ne sommes pas en mesure de vous signaler si l’éditeur a également glissée dans le boîtier le fac-similé d’une lettre écrite et envoyée par Patrick Dewaere à Jean-Jacques Annaud peu de temps après la sortie de Coup de Tête qui s’est soldé par un score jugé décevant au box-office. Cette copie était disponible dans l’édition 2 DVD et nous n’hésitons pas à vous restituer ce qui y écrit :

Je profite que j’ai un aussi beau papier que le tien et que je suis également à New-York pour t’envoyer à mon tour une vieille lettre. Je suis ok avec toi pour penser que ce tournage c’était un sacré bon souvenir et que tous les deux ça passait bien entre nous. Je pense aussi qu’avec Série Noire, Coup de tête c’est le plus beau film que j’ai jamais fait et je demande encore qu’on me pince tellement son score m’a stupéfié.
J’avoue que le fait que le public ait pas vraiment suivi, ça me reste complètement sur l’estomac et que maintenant j’ose plus tellement ouvrir ma gueule parce-que j’étais sûr du contraire. Vu qu’ici j’ai rien d’autre à faire que de me couvrir d’humilité et avec le recul je me demande si j’ai pas été un peu léger au moment de la sortie, tu me diras que maintenant ça te fait une belle jambe de savoir que je remets en question quelques une de mes attitudes, mais au cas où nos aventures ne s’arrêteraient pas là, j’aime autant que tu le saches, le petit tour que je viens de faire aux USA fait que je vais mettre une sourdine à quelques-uns de mes principes TV. Je ne dis pas que je me suis trompé, je dis seulement que j’y ai peut-être été un peu fort. Bref, l’histoire de l’émission à laquelle je n’ai pas voulu me rendre m’est restée complètement sur la patate. Et j’espère que ce n’est pas l’unique raison pour laquelle le film ait pas cassé la baraque mais c’est possible. Parce-que ce film il était génial. Mais bon c’est pas la peine de pleurer et si tu m’as pas dans le nez, j’espère à mort qu’on remettra ça. Je serai toujours aussi nerveux et buté, parce-que quand je tourne, j’ai passionnément besoin d’exister mais comme toi t’as la chance d’être un bon monteur, avec des idées comme j’aime, jeune et sans complexes et qu’en outre t’es pas mal physiquement, y’a pas de raisons qu’un jour on se colle pas un succès mondial. Voilà. Je souhaite que tu comprennes cette lettre de A à Z et que surtout tu sentes ce qu’il y a entre les lignes. Des fois j’ai peut-être l’air de dire n’importe-quoi, mais c’est surtout parce que je le dis n’importe comment. Je t’embrasse. Patrick

Image - 4,5 / 5

Attendu comme le Messie depuis toujours pas les fans de Patrick Dewaere et de Jean-Jacques Annaud, Coup de tête s’offre enfin à nous en Haute définition, dans une nouvelle copie entièrement restaurée. Ce nouveau lifting sied à merveille aux partis pris esthétiques de la photo signée Claude Agostini (Je suis timide… mais je me soigne, C’est pas moi c’est lui) qui voit ses contrastes renforcés, la clarté augmentée, même si les quelques scènes de purée de pois (durant le match et l’entraînement surtout) apparaissent comme étant moins définies et ciselées. Heureusement, la stabilité est de mise, le piqué est fort agréable, la propreté irréprochable, les détails inédits et les couleurs retrouvent une certaine et plaisante vivacité, surtout quand on se souvient des teintes quelque peu délavées sur le DVD. Si les premières séquences peuvent parfois laisser perplexe pendant le générique, soyez patients car la copie ne cesse de s’améliorer. Au final, voilà une édition HD qui prend joliment le relais de l’édition SD qui remonte déjà à 2004, dont le master au format respecté 1.66 avait été approuvé par Jean-Jacques Annaud en personne.

Son - 4,0 / 5

L’éditeur propose un mixage DTS-HD Master Audio Mono. Comme pour l’image, le son a également subi un dépoussiérage de premier ordre. La piste est propre et la délivrance des dialogues purs et limpides. L’écoute s’avère bien supérieure à celle des anciennes diffusions télévisées et le cultissime thème sifflé composé par Pierre Bachelet n’a jamais été aussi doux pour les tympans. Aucun souffle, aucun parasite. Les sous-titres anglais et français destinés au public sourd et malentendant sont également disponibles.

Crédits images : © Gaumont

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
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Franck Brissard
Le 17 octobre 2014
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