New York Melody (2013) : le test complet du Blu-ray

Gretta et son petit ami viennent de débarquer à NYC. La ville est d’autant plus magique pour les deux anglais qu’on leur propose de venir y vivre pleinement leur passion : la musique. Le rêve va se briser et l’idylle voler en éclat quand, aveuglé par la gloire naissante, il va la plaquer pour une carrière solo et… une attachée de presse.
Ses valises prêtes et son billet de retour pour Londres en poche, elle décide de passer une dernière nuit à New York avec son meilleur pote. Ce dernier l’emmène dans un pub, la pousse sur scène et la force à chanter. Dans la salle un producteur s’adonne à sa plus dangereuse passion : l’alcool. Revenu de tout, du succès et de sa gloire passée, amer, rancunier, il a perdu le fil de sa vie… Et soudain il entend cette voix, découvre cette grâce, ce talent brut et authentique… Une rencontre enchantée qui pourrait finir en chansons…

Le réalisateur-scénariste (et bassiste) John Carney a fait ses classes dans le clip vidéo. Il met en scène deux courts-métrages avant de signer son premier long en 1996 avec November Afternoon, coréalisé avec Tom Hall, élu Meilleur film irlandais par le Irish Times. En 2001, il co-créé la série télévisée irlandaise Bachelors Walk, énorme succès de la télévision irlandaise RTÉ.

Il faudra attendre 2007 pour que John Carney soit enfin reconnu dans le monde entier grâce à son film Once, une comédie musicale savoureusement spleen, interprétée par Glen Hansard, leader des Frames, et Markéta Irglova, une musicienne tchèque. Ce petit bijou d’émotions à la BO subjuguante s’est vu couronné par un succès international mérité et porté par une critique élogieuse. Il revient avec New York Melody, une nouvelle comédie musicale délicate, génialement campée par Keira Knightley - que nous n’avions pas connu aussi attachante et naturelle - et Mark Ruffalo dans les rôles principaux, soutenus par la prometteuse Hailee Steinfeld (True Grit), Adam Levine (le chanteur à la voix de canard du groupe Maroon 5) et la grande Catherine Keener.

John Carney s’intéresse à un couple de musiciens dont la carrière de l’un décolle et pas celle de l’autre. Comment cette situation peut arriver à envenimer la confiance, l’intimité, la loyauté, l’amour ? Il confronte un producteur désabusé et porté sur la bibine (Ruffalo) qui rencontre une jeune artiste d’aujourd’hui, une femme-enfant, un peu roots, chez qu’il décèle un talent rare et décide de l’aider à enregistrer son album dans les conditions particulières, en se plantant dans la rue, dans la cacophonie new-yorkaise, afin de capturer l’aura de la Grosse Pomme. Keira Knightley s’avère particulièrement convaincante en poussant la chansonnette. De toutes évidences, le couple star prend beaucoup de plaisir à se donner la réplique dans un New York - véritable personnage à part entière - estival et coloré, et la grande réussite de New York Melody provient de cette indéniable alchimie.

La BO est une fois de plus très soignée, les chansons (essentiellement écrites par John Carney) entraînantes et entêtantes, la mise en scène demeure élégante et les dialogues très bien - et non pas « trop » - écrits. C’est romantique à souhait, c’est beau, follement attachant et léger comme une bulle de savon. New York Melody est un film que l’on voit, qui reste dans un coin de la tête et qu’on apprécie toujours plus à chaque visionnage.

Le test du Blu-ray a été réalisé sur un check-disc. Le menu principal est animé et musical. Le visuel de la jaquette reprend celui de l’affiche du film.

Pas grand-chose à se mettre sous la dent… l’éditeur joint quatre clips vidéo, extraits du film, ainsi qu’un making of (21’) promotionnel, constitué d’interviews de l’équipe et d’images de plateau.

Après un joli succès dans les salles, TF1 vidéo prend soin du service après-vente de New York Melody et livre un très beau master HD du film de John Carney. La définition est optimale, la luminosité subjuguante, ainsi que le relief, la gestion des contrastes et le piqué sans cesse affûté. L’apport HD est constant et renforce l’éclatante colorimétrie estivale, l’encodage AVC consolide l’ensemble avec brio, les détails fourmillent sur le cadre, et toutes les séquences de jour tournées en extérieur sont magnifiques de précision.

Comme pour l’image, l’apport HD pour New York Melody permet de profiter à fond de la bande originale. En version originale, comme en français, les deux pistes DTS-HD Master Audio 5.1 s’en donnent à coeur joie en ce qui concerne la spatialisation de la musique. Chaque enceinte est remarquablement mise à contribution, précise dans les effets, avec une impressionnante balance frontales-latérales et une fluidité jamais démentie. Le caisson de basses participe évidemment à ces numéros, nous donnant d’ailleurs le rythme pour taper du pied en cadence.

Maintenant, au jeu des comparaisons, la piste française s’avère un cran en dessous la version originale du point de vue de la délivrance des dialogues. Dans les deux cas, les ambiances naturelles ne manquent pas (la belle cacophonie new-yorkaise !), les effets sont concrets et immersifs.

Crédits images : © StudioCanal © Killifish Productions-Inc/Andrew Schwartz