Sharknado 2

Sharknado 2 (2014) : le test complet du Blu-ray

Sharknado 2: The Second One

Réalisé par Anthony C. Ferrante
Avec Ian Ziering, Tara Reid et Vivica A. Fox

Édité par Free Dolphin Entertainment

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Le 12/12/2014
Critique

Fin Shepard, devenu un héros national après avoir sauvé la ville de Los Angeles d’une tornade de requins, se rend à New York avec son ex-femme April. Mais il ne va pas tarder à découvrir que les requins ont également fait le voyage…

« Allons tronçonner du requin ! »
« Ouaaaaaaaaaaaiiiiiiiis !!!!!! »

On nous avait prévenu, le voici, le voilà, Sharknado 2 ! Suite à l’incroyable succès du premier opus, qui avait créé le buzz sur les réseaux sociaux afin de rallier le maximum de spectateurs - c’était d’ailleurs grâce à Twitter (+ de 300.000 tweets lors de sa diffusion à la télé américaine sur SyFy) que Sharknado, réalisé par Anthony C. Ferrante (anciennement journaliste pour la mythique revue de cinéma horror Fangoria) et produit par les studios Asylum, avait cartonné - toute la clique de Sharknado est de retour pour combattre les requins qui débarquent cette fois à New York !

Bon, l’effet de surprise en moins, Sharknado 2 n’est certes pas autant jouissif que le premier, mais tout de même, il serait dommage de bouder son plaisir. Cette fois encore, il n’y a pas tromperie sur la marchandise ! Nous sommes toujours en plein nanar. Ce téléfilm bas de plafond a su offrir aux fans du genre ce qu’ils attendaient : une immense poilade aux effets spéciaux fauchés et à l’interprétation outrancière, qui divertit génialement pendant 1h20.

Pour fêter ça, le budget a quasiment été multiplié par deux. Cela se ressent légèrement au niveau des effets visuels, à moins que cela ait servi pour sortir Tara Reid de désintox… Anyway, Sharknado 2 - contraction de shark (requin) et tornado (tornade) - par ailleurs élu « mot le plus inutile de l’année 2013 » par la très sérieuse American Dialect Society, s’adresse à une certaine catégorie de spectateurs, ceux avides de s’amuser entre potes, une bière à la main et une part de pizza dans l’autre.

Après les méga requins qui croquent le Golden Gate, les requins dans la neige, les requins dans le sable, les requins à deux têtes, Sharknado montre des requins, squales ou autres sélachimorphes (!) semant la panique en plein coeur de la Grosse Pomme. Au milieu de tout ça, une poignée de courageux s’arme d’un taser, de battes de baseball, de lance-flammes, de pelle à neige, de lance-pierres, d’un revolver, ainsi que de la tronçonneuse héritée du premier film pour en découdre avec ces monstres qui tombent du ciel.

Visiblement dépassés par le succès de Sharknado, Ian Ziering, ancienne star Ultra-Brite de la série Beverly Hills, paye sa mutuelle de quinquagénaire, Tara Reid fait bien ramassée, n’est jamais crédible même quand elle hurle - elle se fait quand même arracher la main par un requin ! - et a du mal à cacher ses abus d’alcool et de drogue post-American Pie, le reste du casting se contente d’avoir les yeux ouverts comme des soucoupes et hurle devant les requins en mousse (comme dans le sublime Batman des années 1960) ou réalisés en pauvres images de synthèse. Ajoutez à cela des figurants qui courent et hurlent dans tous les sens, certains arborant même un sourire, et vous obtenez un des nanars ultimes !

Passé un prologue mouvementé en avion piloté par Robert Hays - Y a-t-il un pilote dans l’avion ? - qui rend évidemment hommage au Airplane des ZAZ, le rythme ralentit quelque peu pour finalement offrir une dernière demi-heure complètement dingue qui renvoie même le premier Sharknado au rang de film d’auteur. Incroyable comment tout part en vrille ! Comme pour Sharknado, on ne s’ennuie pas devant cette séquelle où les confrontations avec les requins en CGI sont plus nombreuses. Le montage est alerte (et qu’importent les faux raccords omniprésents) dès la première scène, les séquences d’action ridicules et grotesques (la tête de la Statue de la Liberté comme boule de bowling, le final en haut de l’Empire State Building), mais toujours savoureuses s’enchaînent sur un rythme soutenu dans des décors très moches, mais toujours rigolos.

Devant l’ampleur de ce second opus déjanté, nouveau mètre-étalon de la série Z, Sharknado 3 est déjà annoncé. Les requins débarqueront cette fois à Washington D.C. Mettez Obama à l’abri !

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur un check-disc. Le menu principal est animé, musical et efficace.

Bonus - 3,0 / 5

Cette galette est plus chargée que celle du premier opus !

On commence par un making of (10’) composé de nombreuses images de tournage dans la Grosse Pomme et en studio sur fonds verts, mais aussi et surtout d’entretiens avec l’équipe, dont le réalisateur Anthony C. Ferrante qui revient surtout sur l’énorme succès et buzz de Sharknado. Comme le film lui-même, les propos hésitent entre un ton décalé et un premier degré.

Un module sur les effets spéciaux (4’) renseigne sur la création des requins en images de synthèse en compagnie des responsables des effets visuels et des animateurs.

Nous trouvons également un segment centré sur les caméos (10’) de personnalités que nous ne connaissons pas en France, mais dont l’apparition dans Sharknado 2 fait visiblement plaisir au réalisateur, ainsi qu’un lot de scènes coupées, alternatives ou en version longues (8’), qui concernent essentiellement les séquences de télévision.

L’interactivité se clôt sur un bêtisier (5’) plutôt amusant avec les cris peu convaincants des figurants, et la bande-annonce en français.

Image - 3,5 / 5

A titre de comparaison, ce master HD de Sharknado 2 s’en tire mieux que celui du premier volet, même si ce Blu-ray est toujours au format 1080i-AVC. Tourné en numérique, Sharknado 2 n’est toutefois guère aidé par cette galette bleue qui peine à donner un relief aux décors ou parfois un piqué - trop aléatoire - digne de ce nom. Pourtant, les couleurs sont plutôt fraîches. Si la clarté est agréable, quelques flous sporadiques subsistent, la définition chancelle quelque peu sur les séquences à effets spéciaux. Demeure la propreté de l’image, mais bon, il n’y a rien d’étonnant non plus puisque le film a été réalisé en 2014. Au final, n’attendez pas grand-chose de cet encodage, si ce n’est qu’il appuie encore plus les malheureuses transparences visibles comme le nez au milieu de la figure.

Son - 4,5 / 5

Enfin de la HD ! Là où le premier Sharknado devait se contenter de pauvres mixages Dolby Digital 5.1, Free Dolphin livre enfin deux pistes française et anglaise DTS-HD Master Audio 5.1, qui créent un espace d’écoute suffisamment plaisant en faisant la part belle à la musique (omniprésente), aux passages des requins dans l’air et à la tronçonneuse infernale. Quelques ambiances naturelles, explosions et déflagrations percent les enceintes latérales sans se forcer mais avec une efficacité chronique,à l’instar de la première séquence de l’avion, tandis que le caisson de basses distille ses effets avec ardeur. Le doublage français est assez marrant et ajoute du piment à cette série Z, même si la piste demeure moins percutante et trop axée sur le report des voix. Le changement de langue est impossible à la volée et nécessite le retour au menu contextuel. Les sous-titres français sont imposés sur la version originale.

Crédits images : © Free Dolphin

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 8 décembre 2014
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