Annabelle

Annabelle (2014) : le test complet du Blu-ray

Coffret Blu-ray + T-shirt

Réalisé par John R. Leonetti
Avec Annabelle Wallis, Ward Horton et Alfre Woodard

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 13/02/2015
Critique

Photo Annabelle

John Form est certain d’avoir déniché le cadeau de ses rêves pour sa femme Mia, qui attend un enfant. Il s’agit d’une poupée ancienne, très rare, habillée dans une robe de mariée d’un blanc immaculé. Mais Mia, d’abord ravie par son cadeau, va vite déchanter.

Une nuit, les membres d’une secte satanique s’introduisent dans leur maison et agressent sauvagement le couple, paniqué. Et ils ne se contentent pas de faire couler le sang et de semer la terreur - ils donnent vie à une créature monstrueuse, pire encore que leurs sinistres méfaits, permettant aux âmes damnées de revenir sur Terre : Annabelle…

En 2013, Conjuring : Les dossiers Warren, produit avec un budget modeste de 13 millions de dollars en rapporte 318 millions dans le monde. Bien que surestimé, le film de James Wan (Saw, Insidious 1 et 2) casse la baraque y compris en France avec plus d’1,1 million d’entrées. Annabelle n’est pas une suite, mais un spin-off préquel dirons-nous puisque l’action se déroule avant celle de Conjuring et se focalise sur « l’origine » de la poupée maléfique aperçue dans la salle des trophées du couple d’exorcistes dans l’oeuvre de James Wan.

Parti réaliser Fast and Furious 7, ce dernier n’a pas rempilé. Même s’il reste producteur, il a préféré confier les rênes au chef opérateur John R. Leonetti (Chucky 3, The Mask, Mortal Kombat, Piranha 3D), qui avait également signé les photos des films du cinéaste sino-malaisien, Dead Silence, Death Sentence et bien sûr de Conjuring.

Passé à la mise en scène en 1997 avec Mortal Kombat : Destruction finale (ben oui…) et auteur de L’Effet Papillon 2 en 2006, John R. Leonetti reprend donc le flambeau pour Annabelle, projet bâti uniquement pour remplir le tiroir-caisse de la Warner. Un film à tout petit budget (5 millions de dollars !) pour surfer allègrement sur le triomphe de Conjuring et en espérant amasser le plus possible de billets verts. Avec 245 millions de dollars de recette et 1,5 million d’entrées en France, la mission est réussie.

Photo Annabelle

Ça part plutôt bien. La reconstitution des années 70 est plutôt sympa, la tension monte gentiment, les acteurs sont plutôt bons, la comédienne Annabelle Wallis (vue dans Les Tudors) est même excellente, la photo est élégante, le cadre soigné, on sursaute quand il le faut (on est venu pour ça quand même), la musique est inquiétante à souhait. Tout va pour le mieux jusqu’au déménagement de la petite famille suite à l’attaque brutale d’une secte d’illuminés (pléonasme) qui a voulu massacrer la femme enceinte.

C’est après que les choses se gâtent. Comme si nous passions à un autre film, Annabelle enchaîne alors les pires clichés du genre en se la jouant Paranormal Activity, saga dans laquelle il ne se passait rien à part un chandelier qui vacillait pendant 1h30. On décroche donc totalement, surtout avec cette histoire soi-disant « inspirée de faits réels » de forces démoniaques dirigées par la fameuse poupée éponyme qui a su conserver l’âme d’une des membres de la secte quelques mois auparavant. Bouh !

Du coup, on rit car Annabelle devient un film grotesque qui s’enlise dans les effets attendus, les portes claquent comme dans une mauvaise pièce de boulevard, les personnages se regardent avec des yeux écarquillés, un prêtre et une experte en démons viennent combler quelques vides, ça hurle beaucoup même quand il ne se passe rien (pour réveiller le spectateur peut-être), le rythme s’étire, on s’ennuie, on décroche, surtout que la poupée ne sert absolument à rien puisqu’elle demeure inexpressive et figée. Le final ne parvient pas à rattraper le coup. Dommage, car la première partie de ce thriller surnaturel est vraiment très chouette. Mais si frissons il y a cela est dû à la fatigue uniquement.

Photo Annabelle

Présentation - 3,5 / 5

Le Blu-ray d’Annabelle est glissé dans un boîtier classique de couleur bleue. La première édition en HD du film offre également le T-shirt du film. Le visuel de la jaquette reprend celui de l’affiche du film. Le menu principal est fixe et musical. Peu recherché tout ça…

Bonus - 3,0 / 5

Warner livre quatre featurettes promotionnelles de cinq minutes en moyenne : La Malédiction d’Annabelle, Larmes de sang, Poupées du démon et Un processus diabolique. Ces modules se focalisent sur le tournage placé sous le signe du paranormal - on nous explique que des manifestations ont eu lieu sur le plateau - avec des acteurs « apeurés ». Les producteurs (dont James Wan) se pourlèchent déjà les babines en pensant aux millions de dollars qu’ils vont gagner, tandis que l’équipe s’exprime sur la « véritable » histoire d’Annabelle, ce que représente la poupée, le travail du réalisateur, le maquillage du démon, etc… Les images de tournage sont nombreuses, mais tout cela reste vraiment anecdotique.

Les scènes coupées (21’) sont plutôt pas mal et nous y découvrons notamment un personnage dont les apparitions ont toutes été écartées du montage final. Il s’agit du propriétaire de l’appartement loué par les Form, interprété par Christopher Shaw. D’autres séquences montraient également une nouvelle manifestation du démon qui s’amuse à faire bouillir l’eau du bébé (bouh!), une meute de chats qui envahissent la chambre…

Photo Annabelle

Image - 4,5 / 5

On frôle l’excellence : relief, colorimétrie, piqué (acéré), contrastes (impressionnants), densité des noirs, on en prend plein les yeux. Les teintes froides s’allient avec les gammes chatoyantes, désaturées pour donner un aspect seventies, et chaque détail aux quatre coins du cadre large est aussi saisissant qu’étourdissant. Ce transfert immaculé soutenu par un encodage AVC solide comme un roc laisse pantois d’admiration. Heureusement, les scènes sombres sont logées à la même enseigne, à l’instar de la séquence dans le sous-sol. Ce master HD d’Annabelle permet de se plonger dans le film dans de superbes conditions. Le léger grain inhérent à la photo d’origine est respecté malgré quelques douceurs.

Son - 4,5 / 5

Le spectateur est littéralement plongé dans l’atmosphère du film grâce au mixage DTS-HD Master Audio 5.1 anglais. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette option sonore ne fait pas dans la dentelle. En effet, la composition est parfois trop mise à l’avant pour en mettre plein les oreilles et aurait mérité d’être un peu plus équilibrée sur l’ensemble des enceintes. Mais bon, nous sommes en plein « conte » fantastique et les latérales, ainsi que les frontales et le caisson de basses remplissent parfaitement leur fonction, à savoir distiller un lot conséquent d’effets qui font sursauter, même à bas volume. Les conditions acoustiques sont donc soignées, amples, précises, les voix des comédiens jamais noyées par tout le fracas sonore annexe.

La version française bénéficie d’une piste Dolby Digital 5.1 qui parvient également à tirer son épingle du jeu même si l’ensemble se révèle évidemment en deçà de son homologue en terme de fluidité et d’homogénéité.

Photo Annabelle

Crédits images : © Warner Bros

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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ouioui
Le 1 août 2015
Pas de commentaire.
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Franck Brissard
Le 8 février 2015
Pas de commentaire.

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