The Prince (2014) : le test complet du Blu-ray

Paul semble être un garagiste sans histoires : il vit seul et garde contact par ordinateurs interposés avec sa fille partie étudier à la Nouvelle-Orléans. Mais lorsque celle-ci ne donne plus signe de vie, il part tout de suite à sa recherche. Dans sa quête, il révèle alors un passé de tueur à gages et devra faire face à de vieux ennemis, comme Omar, qui a un compte à régler avec Paul depuis plusieurs années…

Brian A. Miller est le metteur en scène de séries B aux titres évocateurs, Crossfire, House of the Rising Sun et The Prince qui nous intéresse ici. Ce DTV réalisé en 2014 réuni Jason Patric, Bruce Willis et John Cusack. Le premier a pris de la bouteille et donc plus de charisme. Dans The Prince, il reprend pour ainsi dire le rôle de Liam Neeson dans Taken puisque le film de Brian A. Miller est comme qui dirait une sorte de remake, mais en nettement plus regardable. En effet, si l’histoire et le personnage principal - qui ne paye pas de mine et qui ratatine une armée de sbires à lui seul avec ses pieds et ses poings - font sérieusement écho avec le navet de Pierre Morel, l’action demeure lisible et on peut y prendre pas mal de plaisir. Sérieusement.

Bruce Willis apparaît en tant que guest star de luxe et s’avère étonnamment sobre dans le rôle du vilain monsieur qui veut se venger de Jason Patric, en kidnappant sa fille et en lui pointant bien évidemment un flingue sur la tempe. Quant à John Cusack, qui apparaît brièvement, il demeure comme toujours impeccable dans les séries B ou Z. Si la photo est franchement trop clinquante avec des filtres à gogo, The Prince va à l’essentiel et demeure un divertissement fort sympathique, bien emballé, bien joué, qui distrait et fait tout oublier pendant 1h30 avant de s’autodétruire dans nos mémoires dès le générique de fin. Au fait, on parlait de quel film ?

Le Blu-ray de The Prince repose dans un boîtier classique de couleur noire. La jaquette est particulièrement laide. Comment un travail pareil a pu être validé ? On se pose encore la question. Le menu principal est animé et musical.

Aucun bonus à l’horizon !

Ce DTV est proposé en HD dans un format 1080p. Si l’on est d’abord séduit par le rendu de la colorimétrie, force est de constater que la définition chancelle à plusieurs reprises, malgré une luminosité plaisante et un piqué somme toute mordant et acéré. Les détails sont agréables, le rendu des visages impressionne. Le codec AVC tente de consolider certains plans caméra à l’épaule, surtout sur les séquences d’affrontements, avec parfois un peu de difficulté. La profondeur de champ est souvent décevante, quelques sensibles fourmillements s’invitent à la partie, ainsi qu’un léger grain (pas désagréable), la gestion des contrastes étant au final aléatoire. Toutefois, certains plans sortent aisément du lot avec un relief et une texture indéniables.

Les mixages français (québécois) et anglais DTS-HD Master Audio 5.1 créent un espace d’écoute suffisamment plaisant en faisant la part belle à la musique. Quelques ambiances naturelles, explosions et déflagrations percent les enceintes latérales sans se forcer mais avec une efficacité chronique, tandis que le caisson de basses distille ses effets avec ardeur. Le doublage français-québécois est soigné, même si c’est toujours troublant de ne pas entendre Bruce Willis avec la voix de Patrick Poivey.

Les sous-titres français sont imposés sur la version originale et le changement de langue s’effectue via le menu contextuel.

Crédits images : © Marco Polo Productions