Réalisé par Kengo Kaji
Avec
Yû Aiba, Takeshi Ayabe et Terri Doty
Édité par Elephant Films
Dans un monde dominé par les samouraïs, des êtres androïdes, les « méchas » sèment la terreur en commettant de terribles massacres. Afin de contrer ce bain de sang, un scientifique fou crée l’arme absolue : un cyborg ninja virtuellement indestructible. Sexy et invincible, elle massacrera tout ce qui tente de menacer l’Humanité. La boucherie peut commencer !
1h23 de supplice ! Même pris au degré ultime de l’humour, Samurai Princess aura vite raison de votre patience. D’une part parce que le film de Kengo Kaji (scénariste de Tokyo Gore Police), issu du courant appelé V-Cinema, est d’une laideur franchement repoussante, d’autre part parce que rien, absolument rien ne fonctionne dans cet OFNI tourné avec trois francs six sous, avec des comédiens en carton même pas drôles dans leur surjeu, sans compter les effets spéciaux réalisés en images de synthèse qui renvoient à l’ère de l’Amstrad 6128+ à cartouche. Le sang gicle, partout, tout le temps, les membres coupés et déchiquetés abondent, le vomi est au programme, tout comme l’urine et une petite touche d’érotisme pour faire genre.
Avec ses costumes réalisés à partir de sacs poubelles, ses décors fauchés dans une forêt indéterminée, son rythme en dents de scie, ses combats nullissimes contre des créatures « biomécaniques » improbables qui renvoient aux prémices de X-Or, son scénario famélique, sa mise en scène probablement inspirée des « Dents de la mouche n°4 » (comprenne qui pourra) et ses comédiens apparemment shootés, Samurai Princess, réalisé en 2009, est un « truc » filmé absolument grotesque et pathétique.
Le Blu-ray de Samourai Princess repose dans un boîtier classique de couleur blanche, glissé dans un surétui cartonné. Le visuel de la jaquette est très attractif. Le menu principal est animé et musical.
Une galerie de photos et un lot de bandes-annonces sont proposées en guise de bonus.
Samourai Princess a été tourné avec une caméra HD bas de gamme et cela se voit. L’ensemble manque de netteté, le piqué est émoussé, les noirs poreux, la compression médiocre et les contrastes ne sont pas au beau fixe. Seule la clarté et la propreté de la copie sont appréciables sur les séquences diurnes, et encore… De plus, ce Blu-ray est au format 1080i (pour une fois indiqué sur la jaquette) et l’apport HD n’est jamais probant.
On sent le gonflage 5.1 pour cette édition ! En effet, le mixage japonais unique DTS-HD Master Audio 5.1 n’est en rien naturel puisque les dialogues sont exsudés à la fois sur la scène avant et sur les latérales ! Les effets annexes partent dans tous les sens, tout comme la musique également présente sur toutes les enceintes. Du point de vue spatialisation, on est satisfait, mais tout est ici artificiel et fatigant.
Crédits images : © Ace Deuce Entertainment, CREi, Fresh Hearts