Boardwalk Empire - Saison 5 (2014) : le test complet du Blu-ray

Boardwalk Empire

Réalisé par Timothy Van Patten
Avec Steve Buscemi, Kelly Macdonald et Shea Whigham

Édité par HBO

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Le 19/03/2015
Critique

Boardwalk Empire saison 5

Six ans se sont passés depuis la fin saison 5. Nous sommes maintenant en 1931, en plein milieu de la grande dépression déclenchée par le krach boursier du 24 octobre 1929. Sentant l’approche de l’abrogation du Volstead Act, cette loi qui, dix ans plus tôt, avait instauré la prohibition, Nucky Thompson songe à se reconvertir dans des activités licites. Il se rend à Cuba pour négocier l’exclusivité de l’importation aux USA du rhum Bacardi…

Le rideau tombe définitivement sur Boardwalk Empire, une magnifique série HBO, une de plus !

Exemplaire en tous points, pour son scénario, pour ses décors, ses costumes, ses accessoires, pour l’importance de sa distribution : plus de 800 acteurs ! Steve Buscemi, en tête d’affiche, dans le meilleur emploi de sa carrière, est entouré d’une pléiade d’acteurs réputés, Kelly Macdonald, Michael Shannon, Michael Pitt, Jack Huston, terrifiant derrière son demi-masque, Stephen Graham dans une truculente incarnation d’Al Capone…

Coproduite par Martin Scorsese, réalisateur du pilote, Boardwalk Empire donne une description parfaitement documentée du crime organisé pendant la Prohibition. Elle vaut aussi pour la solide reconstitution des furieuses années 20 outre-Atlantique, les « roaring twenties », les années où débute le « rêve américain », qui furent aussi des années cauchemardesques pour ceux, si nombreux, laissés au bord du chemin.

Boardwalk Empire saison 5

Créée par Terence Winter, l’un des scénaristes de la saga Les Sopranos, Boardwalk Empire nous entraîne dans le tourbillon du jazz des années folles. C’est une des séries, avec Treme, qui donne la plus belle place à la musique.

C’est d’ailleurs sur un rythme de rumba que s’ouvre la saison finale, limitée à huit épisodes au lieu des douze qui composent les quatre premières saisons. Elle ménage de nombreux retours en arrière vers deux étapes de la vie de Nucky. Vers son enfance difficile quand il était l’aîné de trois enfants d’une famille très pauvre, tyrannisée par un père violent et alcoolique (brillamment interprété par Ian Hart). Et aussi vers ses débuts professionnels, sous l’uniforme de sheriff adjoint d’Atlantic City.

L’évocation nostalgique du passé, n’empêche pas à la violence d’éclater. La mort rôde, omniprésente, dans la guerre opposant les gangsters de tout poil, italiens, irlandais, juifs.

La série finit en beauté, avec un twist surprenant.

Annoncée aux USA pour le 19 mai, une intégrale en 20 Blu-ray ne devrait pas trop tarder à arriver en France.

Boardwalk Empire saison 5

Édition - 8 / 10

Les huit épisodes de 55 minutes sont répartis sur trois disques logés dans un boîtier suffisamment solide, glissé dans un étui cartonné. L’élégant menu principal, sur fond de jazz, propose le choix entre la version originale et un doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio 5.1, et un autre en espagnol, au format DTS Digital Surround 2.0.

Sous-titres en huit langues, dont le français et l’anglais pour malentendants.

Contrairement aux livraisons précédentes, c’est plus spartiate du côté des suppléments, limités à deux.

D’abord, le commentaire (non sous-titré) des épisodes 1, 4, 7 et 8 par Terence Winter, par le réalisateur et coproducteur Tim Van Patten et par d’autres, dont Steve Buscemi. Que celles et ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Shakespeare se consolent : les commentaires, dans l’ensemble assez banals, ne sont pas indispensables.

L’autre supplément (copié à l’identique sur chacun des trois disques), un peu plus intéressant, est un documentaire (sous-titré, cette fois) intitulé Scouting the Boardwalk, sur le repérage, l’éventuelle restauration et la décoration de huit lieux de tournage : le bar Rubia Sucia à Porto Rico et, à New York, la résidence de Nucky, l’Italian Social Club, les bordels de Valentin Narcisse et de Meyer Lansky, l’hôtel Lexington, etc.

En prime, sans lien avec Boardwalk Empire, un DVD-5 proposant les deux premiers épisodes d’une nouvelle série prometteuse de HBO, The Knick (le Knickerbocker Hospital de New York), réalisée par Steven Soderbergh, avec Clive Owen en André Holland (VOST uniquement).

Le soin apporté aux prises de vue, la qualité des éclairages et du travail de post-production sont impeccablement restitués par l’encodage 1080p AVC. La répartition des 8 épisodes (et des bonus) sur l’espace aéré de 3 disques (BD-50) donne une résolution, une profondeur de champ et des contrastes excellents, sans artefacts de compression. La définition de quelques séquences d’intérieur en basse lumière laisse toutefois occasionnellement à désirer. Les couleurs sont chaudes, finement étalonnées, avec des tons de peau naturels.

Si le format DTS 5.1 du doublage français fait correctement son office (malgré des voix un peu étriquées), le DTS-HD MA 5.1 de la version originale atteint la perfection. Les dialogues se détachent nettement, le jazz des années folles remplit la salle. Une grande dynamique, des basses fermes et une spatialisation cohérente sollicitent toutes les enceintes pour créer une réelle immersion dans l’image sonore.

Boardwalk Empire saison 5

Crédits images : © HBO

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
8 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 19 mars 2015
Voici le dernier acte d'une inoubliable série qui reconstitue, avec de grands moyens, les temps de la prohibition et de la guerre des gangs. Même les meilleures choses ont une fin !

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